Ligue des champions : Arsenal-PSG, l’ombre d’un doute
JEAN CATUFFE / DPPI via AFP - Gianluigi Donnarumma, le 15 avril, contre Aston Villa.
Le portier italien a été décisif à Liverpool en huitièmes de finale et à Birmingham
en quarts de finale de la Ligue des champions.
Opposé à une (très) belle équipe d’arsenal en demies, ce mardi à Londres et le 7 mai, à Paris, le club parisien n’est qu’à 180 minutes d’une deuxième finale de Ligue des champions.
29 Apr 2025 - Le Figaro
Christophe Remise Envoyé spécial à Londres
Un air de déjà-vu. Adversaires le 1er octobre dernier, Gunners et Parisiens se retrouvent ce mardi (21 heures, Canal+), de nouveau à l’emirates Stadium. Cette fois, l’enjeu est tout autre. Il n’est plus question d’un test ou de 3 points mais d’une place pour la finale de Ligue des champions, à Munich, le 31 mai, pour ces deux clubs qui visent une première couronne de roi d’europe et qui n’ont atteint la finale qu’une fois, respectivement en 2006 et en 2020.
Pour Paris, ce sera l’occasion de démontrer que de l’eau a coulé sous les ponts depuis la défaite 2-0 d’octobre. Et c’est vrai, le PSG a grandi, individuellement, collectivement. La qualification face à Liverpool a ouvert la porte aux rêves les plus fous. Un PSG au grand complet, en se souvenant qu’ousmane Dembélé avait été écarté pour ce match à Londres, quand l’équipe de Mikel Arteta est amputée des blessés Kai Havertz et Gabriel Magalhães pour ne citer qu’eux, ou du susvécu pendu Thomas Partey. Et puis Arsenal, ce n’est pas City, le Barça, le Bayern, l’inter ou le Real, non ? Toujours un peu un cran en dessous des cadors, abonné aux huitièmes de C1 de 2011 à 2017 avant de retrouver la « Champions’ » et les quarts l’an passé.
Petits indices et petits détails
Sauf que Bukayo Saka et ses petits camarades ont démontré face au Real, en quarts, qu’ils ont tout d’une grande équipe. Malgré les absents, Arteta a trouvé la bonne formule, le bon tempo. Ça va vite devant, c’est solide derrière, ça ratisse au milieu, c’est fort à la récupération. Et c’est très efficace sur coups de pied arrêtés, le talon d’achille du Paris-sg. Spécialiste de l’exercice, le Français Nicolas Jover n’est pas pour rien dans cette évolution.
Surtout, le PSG a quelque peu perdu la dynamique qui l’a guidé du début de l’année jusqu’à Anfield. Non, Paris n’est pas en crise. Mais depuis le retour de la dernière trêve internationale, l’escouade de Luis Enrique n’est plus aussi brillante, intense ou efficace. De petits indices, de petits détails. Pas grand-chose. Jusqu’au revers face à Nice (1-3) vendredi, au Parc. Le premier de la saison en Ligue 1. Terminé le rêve de finir la campagne sans défaite. Certes, c’est un hold-up, mais Paris a une soirée comme il en a déjà vécu en début de saison, de la maîtrise et de l’inefficacité dans les deux surfaces.
Coup d’arrêt ou simple accident? « Celui qui veut descendre du bateau n’a qu’à le faire », lance Luis Enrique, « pas inquiet ». Une chose est sûre : cette équipe a besoin d’être au top collectivement pour exister. Sans quoi, elle devient banale. Or, ce n’est pas simple de maintenir un niveau d’exigence élevé en ayant obtenu le titre de champion aussi tôt. D’autant que Luis Enrique utilise désormais quasi invariablement le même 11 en C1. S’il y a un doute, c’est sur les ailes, avec trois larrons (Kvaratskhelia, Barcola, Doué) pour deux places autour de Dembélé, qui n’a plus scoré depuis le 1er avril.
Pas de crise, mais l’ombre d’un doute. La Ligue des champions, c’est une histoire de timing. Être bon à l’instant T. Mais, finalement, ce n’est peutêtre pas plus mal que les Rouge et Bleu débarquent à l’emirates avec ce petit doute. À Birmingham (3-2), ils ont touché du doigt leurs limites, celles qui sont les leurs quand ils se voient trop beaux, qu’ils se relâchent, qu’ils sont trop faciles ou qu’ils ne prennent pas tous les risques. Cette fois, ils devront sortir le (très) grand jeu pour viser la finale de Munich. Le terrain va parler.
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