Van Aert, mot compte triple


28 Aug 2024 - L'Équipe
MANUEL MARTINEZ

À l’initiative de la fugue du jour, le Belge s’est brillamment imposé pour la troisième fois en dix jours de course. Il est l’un des grands protagonistes de cette première partie de Vuelta.

BAIONA (ESP) - Il ne faut plus essayer de comprendre, mais seulement admettre que Wout Van Aert est un coureur à part, un expert du contre-pied, capable de s’imposer sur tous les terrains et pas forcément sur ceux qui pourraient lui correspondre le mieux. Le Belge aime surprendre et c’est encore avec mention qu’il a mis à profit la 10e étape pour aller chercher sa troisième victoire depuis le départ de Lisbonne, le 17août, portant aussi le maillot de leader durant deux jours.Wout Van Aert célèbre sa troisième victoire sur cette Vuelta qui est aussi la 49e de sa carrière.

Hier, en Galice, Van Aert n’était pas le seul homme heureux. L’Australien Ben O’Connor a également apprécié sa journée, plutôt tranquille, le maillot rouge solidement posé sur ses épaules. «Rien n’est fini, mais c’est un jour de gagné» , confiait le coureur de Decathlon-AG2R La Mondiale.

Avec des températures devenues enfin supportables depuis l’arrivéedelacaravaneespagnole dans le nord du pays et sur un tracé relativement exigeant sans être non plus démentiel, mais avec quatre cols au programme, Van Aert avait franchement calculé son coup. Déjà vainqueur au sprint à Castelo Branco lors du troisième jour, puis de nouveau victorieux dans les rues surchauffées de Cordoue vendredi dernier, le coureur flamand (29 ans) a été l’initiateur de la bonne échappée du jour, qui a mis pourtant un certain temps à se dessiner.

« Je sentais que c’était un bon jour pour se glisser dans une fugue, attestait Van Aert. On s’est retrouvé à cinq et tout le monde a plus ou moins longtemps collaboré. Lorsque j’ai vu que le peloton n’insistait pas et que l’écart se maintenait à plus de cinq minutes, il fallait mettre un grand coup de vis parce que je sentais que certains ne relayaient plus.»

Il sauve la Vuelta des Visma

À trente bornes du but, avec Quentin Pacher dans sa roue comme ultime compagnon de fugue, Van Aert a fait étalage de sa science de la course pour offrir à son équipe Visma-Lease a bike un nouveau succès sur ce Tour d’Espagne, où Sepp Kuss, le vainqueur sortant, n’a plus aucun espoir de s’imposer cette année.

«On est arrivés avec de grandes ambitions et dans le but de faire encore gagner Sepp, affirmait Van Aert. Mais face à des scénarios imprévus, on a revu un peu les choses au sein de l’équipe.» Assurément, le Belge est devenu le grand bonhomme de la Vuelta, un solide leader du classement pour le maillot vert, un coureur souriant et sans pression aucune. «C’est vrai que je suis vraiment relax, disait-il. Je vais défendre le maillot vert jusqu’au bout, c’est un véritable objectif. Ma famille est arrivée sur la Vuelta et ça me donne une énergie supplémentaire. Gagner trois étapes, c’est déjà énorme et c’est bien plus que ce que je pouvais m’imaginer pouvoir faire en prenant le départ de cette Vuelta.»

Pour sa première participation et après une saison 2024 en pointillé, où sa dernière victoire remontait à Kuurne-Bruxelles-Kuurne en février, Van Aert semble s’amuser à lever les bras, oubliant presque le sentiment mitigé éprouvé après sa médaille de bronze du chrono lors des Jeux de Paris. «C’est une médaille mais elle n’est pas du métal que j’avais imaginé» , avait-il lâché au terme d’une journée pluvieuse au pied de la tour Eiffel, il y a un mois.

Pour l’heure et avant de prendre part aux Championnats d’Europe sur route, qui auront lieu au Limbourg en Belgique le 15septembre, le natif d’Herentals, dans la province d’Anvers, a encore un brin d’appétit. « J’espère que je vais pouvoir ajouter quelques autres victoires d’ici la fin» , souriait-il hier.

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