Van Aert: «Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même»




Victime d’une chute dans le Paterberg qui a ruiné tous ses espoirs, le Belge n’a pas cherché d’excuse.

23 Mar 2024 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PHILIPPE LE GARS

"La chute a été plus lourde que je l’imaginais"
   - Wout van Aert

HARELBEKE – Le visage marqué par le froid et la pluie et les yeux dans le vague, Wout Van Aert avait la mine des mauvais jours, hier, après l’arrivée. Sans s’appesantir sur la performance de son éternel rival, Mathieu Van der Poel, il a essayé de trouver matière à positiver sa troisième place qu’il est allé chercher après sa chute dans le Paterberg. Si elle a anéanti ses ambitions, il en assume toutefois l’entière responsabilité.

- Sans votre chute, pensez-vous que vous auriez pu suivre l’attaque de Van der Poel?

Oui, elle a été déterminante pour la suite de la course, ça ne fait aucun doute. Il m’a fallu beaucoup de force pour me battre après cet incident, je me suis retrouvé seul derrière Mathieu quand je me suis lancé à sa poursuite. Pendant un moment, j’ai eu l’impression de pouvoir revenir, on était à égalité, je ne perdais plus de temps et j’en reprenais même. Mon intention était de le reprendre dans l’avant-dernière difficulté ( le Karnemelkbeekstraat), je me sentais vraiment bien jusque-là. Il n’a pas manqué grand-chose, dix secondes je crois, mais ça n’a pas marché, je ne pouvais plus imposer le même rythme.

- Que s’est-il passé sur'ce'tte chute? 

C’est une erreur de ma part, c’était totalement stupide. Ça faisait quelque temps déjà que je sentais que Mathieu préparait quelque chose, je ne pouvais pas laisser trop de distance entre lui et moi. J’ai voulu sauter sur un pavé, tout ça pour gagner une position derrière lui, mais je me suis retrouvé coincé avec ma roue sur le bas-côté. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Je pensais que ce n’était rien mais la chute a été plus lourde que je l’imaginais, j’avais mal sur le côté droit, mon coude et ma hanche étaient douloureux. Ce n’était pas idéal pour imaginer gagner, surtout face à un adversaire comme Mathieu qui était très fort et mérite sa victoire.

- On ne vous a pas vu sprinter pour la 2e face à Jasper Stuyven, pourquoi?

En fait, j’étais presque heureux que Jasper me rejoigne à la fin et que je puisse rester dans sa roue pour atteindre l’arrivée. Je n’ai même pas pensé au sprint, sans lui je n’aurais pas fait une place sur le podium. Étant donné les conditions, c’était le meilleur résultat possible. On s’attendait à voir Mathieu aussi fort aujourd’hui, c’était donc difficile de faire beaucoup mieux.»

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