VINGEGAARD - Le Tour en pointillé


De nouveaux examens passés hier matin ont alourdi le bilan médical du Danois, qui souffre d’un pneumothorax et d’une contusion pulmonaire. Sa présence sur la Grande Boucle, cet été, sera décidée ces prochaines semaines.

6 Apr 2024 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL 
PIERRE MENJOT (avec A. Ro.)

AMOREBIETA-ETXANO (ESP) – Jonas Vingegaard a bien dormi, dans la nuit de jeudi à vendredi, et c’était une première information rassurante, hier matin. Elle a précédé une plus mauvaise, quand son équipe a publié un nouveau bilan médical du coureur, après des examens qui n’avaient pas pu être effectués à l’hôpital de Vitoria-Gasteiz la veille en raison de l’affluence de cyclistes tombés. Outre des fractures de la clavicule gauche et de plusieurs côtes, décelées dès jeudi soir, le Danois de 27 ans, «dans un état stable» , souffre d’un pneumothorax et d’ une contusion pulmonaire.

Cela change beaucoup de choses, car si les premières blessures étaient purement osseuses et laissaient deviner une indication plutôt précise de son retour à la compétition (deux mois environ, soit pour le Dauphiné, prévu à son programme début juin), ce dernier bilan instaure plus de flou. Comme l’expliquait le staff de TotalÉnergies pour le cas de Steff Cras (pneumothorax, fractures des côtes et de deux vertèbres dorsales), il devient difficile d’établir un diagnostic précis quand toutes ces blessures variées sont mises bout à bout.

« Nous pouvons regarder vers l’avenir. Sa tête et ses jambes vont bien mais il souffre toujours et sa récupération prendra un certain temps, a expliqué à Sporza le directeur sportif de Visma-Lease a bike, Frans Maassen, resté au chevet de son coureur en PLS au bord de la route, et qui ne pouvait pas fixer de calendrier précis pour la suite. Il y aura maintenant des examens de suivi et nous devons attendre les jours, et peut-être les semaines à venir avant de pouvoir dire s’il peut disputer le Tour ou pas.»

Un planning de préparation à repenser

Depuis Compiègne, où il est avec le collectif qui courra Paris-Roubaix demain, le patron Richard Plugge, qui n’avait pas encore parlé au double vainqueur de la Grande Boucle, toujours à l’hôpital au Pays basque, ne pouvait que déplorer la situation. «On ne sait pas encore combien de temps sa convalescence va durer, on ne peut rien dire là-dessus, grimaçait-il. Il doit d’abord être à nouveau en bonne santé et, ensuite, on pourra regarder et prédire sa durée d’indisponibilité. Mais il est trop tôt pour parler du Tour de France.»

La première étape sera déjà l’opération, pas possible actuellement du fait des lourds hématomes. Puis son programme sera redimensionné en fonction des on rétablissement. Initialement, Vingegaard devait se reposer en sortie de ce premier bloc de courses (Gran Camino, Tirreno-Adriatico, Tour du Pays Basque), puis s’entraîner en altitude en Espagne, en mai, reprendre au Dauphiné (2 au 9 juin), effectuer un rappel en altitude (généralement à Tignes) et rejoindre l’Italie pour le grand départ du Tour, le 29 juin à Florence. Pourrait-il être aligné sans être à 100 %? Personne n’a souhaité se projeter aussi loin.

En revanche, le staff néerlandais a tenu à démentir une rumeur: non, le Danois n’avait pas alerté en amont les organisateurs, ni personne, que cette descente d’Oleta était très dangereuse. S’il l’avait identifiée comme telle, le vainqueur de la dernière édition de l’Itzulia ne serait pas arrivé si vite dans le virage maudit. Et n’ aurait pas risqué de manquer le Tour de France 2024.

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