Vieira, opération séduction lancée


Arrivé mercredi, le Français a bien appréhendé les premiers jours de sa nouvelle vie d'entraîneur du Genoa. À l'aise en italien et soutenu par les supporters, il n'est pas passé loin de la victoire hier.

25 Nov 2024 - L'Équipe
VALENTIN PAULUZZI

GÊNES (ITA) – La bruine qui a cinglé Gênes toute la journée. La banderole «You Never Walk Alone» accrochée aux rambardes du kop Nord, du nom du chant mythique entonné par les ultras rossoblu dans ce stade Luigi-Ferraris. Mais aussi les lignes décolorées délimitant un terrain de rugby, vestiges du test-match Italie-Géorgie disputé une semaine plus tôt. Hier face à Cagliari (2-2), tout semblait familier pour Patrick Vieira, qui a joué et entraîné en Angleterre pendant quinze ans.Patrick Vieira (à droite), hier, lors de son premier match à la tête du Genoa, face à Cagliari (2-2).

Mais l’Italie n’est pas une découverte pour le nouvel entraîneur du Genoa, qui a déjà passé cinq ans dans la Botte et en était parti en janvier 2010 après un dernier match avec l’Inter. Son dernier but en SerieA? Le 17octobre 2009, à Gênes, contre le Genoa (5-0 pour l’Inter). «C’était un joueur que je trouvais plutôt antipathique, il n’a joué que dans les trois grands clubs du nord de l’Italie » , sourit, goguenarde, Elena, une tifosa aux abords du stade.

Ça, c’est pour le footballeur Vieira. L’entraîneur de 48ans, lui, redémarre presque de zéro en Serie A, explique Claudio, autre inconditionnel du «Griffon»: «Sa carrière de coach, on ne l’a pas suivie, donc on n’a aucun préjugé. Et puis, un grand nom du foot ne viendrait pas se cramer ici si la situation du club était si compliquée.»

Malgré les déboires financiers de son propriétaire, le fonds d’investissement américain 777 Partners, le Genoa semble avoir été mis en vente à temps afin d’éviter le pire. «Nous, supporters, allons l’aider, assure Claudio. On a aimé la première conf de Vieira, il a eu des belles paroles pour son prédécesseur (Alberto) Gilardino, qu’on adorait.»

Balotelli bougonne, il le rassure

Pour son premier match hier, contre un concurrent direct pour le maintien, Vieira a pris des décisions fortes, abandonnant le 3-5-2 pour un 4-3-3 ou 4-5-1, alignant Alessandro Zanoli (très actif) et Fabio Miretti (buteur) sur les ailes. Sa grande silhouette est restée debout pendant tout le match, prodiguant des instructions à ses j oueurs à chaque temps mort et conservant son flegme habituel malgré un arbitrage discutable.

Rapidement mené sur penalty (Marin, 8e), le Genoa a réagi grâce à une égalisation de Morten Frendrup (11e), a pris les commandes du jeu, puis est passé devant (Miretti, 59e). L’équipe a cependant reculé, subissant l’égalisation, à nouveau sur penalty (Piccoli, 88e). Mario Balotelli, entré à la 89e minute, a eu un peu moins de temps de jeu que lors de ses deux autres apparitions. L’attaquant de 34ans était un peu bougon, mais Vieira a de suite rassuré son ancien coéquipier (à l’Inter) et joueur (à Nice), alors que tout le monde était encore sur la pelouse pour saluer les supporters, désamorçant toute polémique.

Toujours à l’aise en italien alors qu’il ne le pratique plus quotidiennement depuis quinze ans, Vieira a commenté ses premiers jours en conférence d’après-match : «J’ai trouvé une équipe qui va bien mentalement et qui a envie. Je savais que ce match allait m’apprendre beaucoup sur mes joueurs.» Il n’avait encore jamais pris un poste en cours de saison. Et avec seulement quatre jours pour découvrir son effectif et préparer ce premier match, Vieira a fait bonne figure, à tous points de vue.

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