Seixas: « Je dois continuer à me surprendre»


“Gagner une étape quand il y a Pogacar, Vingegaard, Evenepoel... ce sera compliqué. Mais s’il y a une opportunité à saisir, je la saisirai il de l’impa'tie'nce, Ya-t- du stress?
“Avoir des responsabilités n’est pas le truc le plus facile, mais ça ne me dérange pas. Je ne ressens pas trop de pression Avoir des responsabilité'sv'ous plaît?

Le jeune coureur de Decathlon-AG2R La Mondiale va vivre, dès demain sur le Critérium du Dauphiné, sa première course World Tour sur les routes françaises. Dans la peau d’un leader qui joue le général, à 18 ans, avec pour concurrents Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel…

7 Jun 2025 - L'Équipe
THOMAS PEROTTO

Le nom de Paul Seixas a pris encore une autre résonance fin avril, lorsqu’il a brillé sur le Tour des Alpes. Parti ensuite en soufflerie pour tester sa position de contre-la-montre, dans la perspective du Critérium du Dauphiné et des Championnats de France de la spécialité, le jeune Français de 18 ans a enchaîné 21 jours en Sierra Nevada, en Espagne, pour un stage d’altitude. Il sera audépart du Dauphiné demain avec une obsession : progresser unpeuplus.

« Partir autant de temps en altitude là où toutes les stars s’entraînent, ça représente quoi?

C’était la première fois que j’allais en Sierra Nevada, mon premier stage d’altitude, c’était une super expérience. J’ai puaussi pour la première fois côtoyer plus longuement certains coureurs qui vont faire le Tour deFrance, voir commentils fonctionnent, leurs automatismes. Être làbas était unepetite étape deplus dans ma carrière. J’en ai déjà passé quelques-unes, là c’était une nouvelle, et le Dauphiné en sera une autre.

Cette course n’était initialement pas prévue à votre programme. Comment la décision a-t-elle été prise?

Endébut desaison, deux possibilités s’offraient ànous. Laplus cohérente, c’était derester sur un programme U23 avec le Giro Next Gen (15-22 juin). Maintenant, à la suite de mes performances (12e du Tour des Alpes avec trois podiums fin avril, 2e de Paris-Camembert le 2 avril), on s’est dit que faire le Dauphiné était envisageable, voire bénéfique. Pour la suite demacarrière, s’aligner là, prendre de l’expérience, était plus intéressant. Onabeaucoupparlé. Je pensais avoir quelque chose à réaliser. Eux (ses dirigeants) avaient observé quecourir avec les “grands” pouvait être une meilleure opportunité pour moi. C’est flatteur. L’équipe memontrequ’elle a confiance en moi, en mes performances, et elle reconnaît qu’il faut passer àl’étape supérieure.

Del’impatience, oui forcément. C’est un très gros événement. Mon premier de cette envergure. Il y adel’effervescence, une envie debien faire. Cette course metenait à coeur. Je l’ai vue àla télé quand j’étais petit, je connais bien ses endroits (sa famille possède une maison en Haute-Savoie, du côté de Sallanches) et j’y ai vécu detrès bons moments sur les routes. En 2020, j’étais àla dernière étape à l’altiport de Megève. Et j’ai Paul Seixas en stage cet hiver en Espagne, dans la région de Calpe. vu passer certains coureurs queje voyais depuis mon enfance à la télé. Pouvoir y prendre part à mon tour, c’est magnifique.

Être sur la mêmeligne de départ que Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel ne vous fait pas peur?

Non! Quandonest sur la ligne, ce sont des concurrents. J’ai del’admiration pour eux. Bien sûr, ils font rêver, onaenvie dedevenir commeeux.

Comment comptez-vous exister sur cette course?

J’y vais pour prendre de l’expérience, m’étalonnerpar rapport à ces coureurs-là. C’est forcément bon pour l’avenir, pour me testerenjouantlegénéral. Je veux voir comment ça se passe. Et on verra à la fin. Gagner une étape quand il y a Pogacar, Vingegaard, Evenepoel, et j’enpasse, ce sera compliqué. Mais s’il y a une opportunité à saisir, je la saisirai.

Êtes-vous déjà un leader à 18 ans? Comment parlez-vous aux coéquipiers plus expérimentés?

Quelqu’un commeOliver ( Naesen) a beaucoup d’expérience. C’est uncoureur très fort, ungrand capitaine deroute. Sans doute le meilleur del’équipe actuellement. Quand je me dis que ce mec-là va peut-être m’aider sur des étapes, c’est impressionnant. Mais ça me donne en vie de bien faire, de me donner à 200%. Je sais quej’évolue dejour enjour, je prends de l’expérience, je suis bien encadré.

Bien sûr. Cen’est pas le truc le plus facile, mais ça nemedérangepas. Je neressens pas trop depression, il n’y apasd’objectif particulier, le but est deprendre de l’expérience. S’il y adesmomentsmoins bien, c’est normal. Je pense n’avoir quedu positif àtirer decette course. Je nesuis pas encore unleader affirmé. Je fais partie de ce cercle decoureurs qui peuvent jouer le général. Mais je n’ai pas depression particulière sur le leadership. L’équipe gère ça plutôt bien. Je suis enphase d’apprentissage dans ce domaine.

Quelle est votre définition d’un leader?

C’est uncoureur qui joue le général sur une course par étapes. Qui essaie deperformer sur ce classement tout enprenant ses responsabilités par rapport àl’équipe formée autour delui. Sonrôle est de fédérer le groupe aussi. Comme pour le capitaine de oute. Le leader doit mettre de l’âme dans le groupe, ajouter un bon état d’esprit. Les coéquipiers se donneront ainsi à200% pour lui.

Être leader français, dans une équipe et sur des routes françaises, pour une course majeure, vous met de la pression?

Non, c’est positif! Onest chez moi, sur des routes qu’on connaît bien, mêmetrès, très bien pour certaines. C’est unboost! Quand on a son public, des gens qu’on connaît, sur une course qu’on regardait à la télé, onest à fond sur la course. L’effervescence sera un très bon moment pour moi.

Fin 2024, imaginiez-vous ainsi vos six premiers mois chez les pros?

Je n’aurais pas pensé quecela irait aussi vite. J’aurais dû faire des courses U23, parce que je ne pensais pas atteindre ce niveau à ce moment donné. C’est allé plus vite quecequej’avais prévu, queceque l’équipe avait prévu, c’est unebonne surprise. Je dois continuer àme surprendre. »

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