DEMBÉLÉ TRÈS SHOW - MAÎTRE DU JEU
Pas toujours flamboyant mais sérieux, le PSG a enchaîné avec une quatrième victoire d’affilée, en Ligue 1, face à Brest, qui entretient sa dynamique avant son entrée en Ligue des champions, mercredi, contre Gérone.
L’attaquant international, virevoltant et auteur d’un doublé, a permis au PSG de retourner la situation face à Brest.
Avec quatre victoires en quatre matches, Paris poursuit son sans-faute.
VINCENT DULUC
15 Sep 2024 - L'Équipe
Même un soir où son jeu manque parfois d’étincelles et où son milieu replâtré manque d’influence, le PSG sait maintenir ses tarifs élevés, dans ce début de saison qui le voit confirmer son évolution post-Mbappé : en estoquant Brest (3-1) après avoir marqué deux fois en moins de 80 secondes, au coeur d’une seconde période pas exactement incertaine, les Parisiens ont remporté leur quatrième victoire en quatre journées, affichant une différence de buts à faire peur (16 pour, 3 contre) et peu de failles béantes dans lesquelles ses futurs adversaires pourraient envisager de se précipiter.Ousmane Dembélé et Désiré Doué.
Le PSG a concédé un but trois fois sur quatre, c’est vrai, mais mieux qu’à Lille (3-1), encore, son second succès d’affilée face à une formation de Ligue des champions s’est accompagné d’une certaine maîtrise défensive: c’est une équipe qui, pour l’instant, en attendant que la route s’élève, ne subit pas autant de situations que la saison dernière, qui est moins souvent coupée en deux, et à laquelle on peut surtout reprocher de ne pas toujours faire quelque chose de passionnant avec le ballon. Même quand les Brestois sont bien ressortis et ont trouvé des espaces, le PSG n’a pas eu beaucoup à s’inquiéter, alors que sa charnière Skriniar-Beraldo est plutôt le duo de réserve derrière Marquinhos et Willian Pacho.
Menés au score pour la première fois de la saison, sur un penalty de Romain Del Castillo (29e) après une faute de Nuno Mendes qui devra s’arranger pour coûter moins cher aux siens, dans un effectif où il n’y a pas d’autre arrière gauche, les Parisiens auront souffert d’un gros raté d’Asensio (15e), de leur manque d’intensité pour s’opposer aux sorties de balle des Brestois, et d’une circulation de balle un peu alanguie. La vitesse est venue plus souvent des jambes d’Ousmane Dembélé ( voir page4) que des mouvements collectifs, mais c’est sur une séquence que Luis Enrique devait attendre depuis un moment, un pressing haut et une récupération de Bradley Barcola, que le PSG a égalisé par Dembélé, de la tête, sa nouvelle spécialité (42e), sur une offrande d’Asensio.
Luis Enrique a pu gérer le temps de jeu des attaquants
Privé de Vitinha et de Warren Zaïre-Emery pour la première fois de la saison, ce PSG-là a confirmé qu’il ne se privait pas facilement du Portugais, parce que la seconde période n’a pas été bouleversante, voire un peu terne, parfois, jusqu’à deux buts successifs de Fabian Ruiz, d’une frappe de loin (73e), et de Dembélé, le héros du soir (74e), moins de vingt secondes après l’engagement des Brestois.
On ne se remet pas aussi facilement d’avoir espéré, face au PSG. Lorsque l’ailier droit de Paris et de l’équipe de France est à ce niveau, et surtout à ce niveau d’efficacité, ce qui n’est pas exactement une constante de sa carrière, il n’est pas facile de prétendre qu’il n’y a plus de star au PSG. Et lorsque Barcola est autant empêtré qu’il l’a été hier soir, une manière presque prévisible de digérer le ramdam qui a logiquement accompagné son début de saison, il n’y en a pas forcément deux, en ce moment.
Pour récompense des on poids sur la soirée, Dembélé est devenu le joueur offensif du PSG qui est resté le plus longtemps sur le terrain, cette saison, seulement remplacé à la 80e minute par
Ibrahim Mbaye. La Ligue des champions arrive, et dans un début de saison alourdi par la trêve internationale, Luis Enrique a pu d’autant mieux gérer les temps de jeu de ses attaquants qu’il a rarement été contraint de gérer le score.
Barcola, par exemple, a joué quatre matches mais seulement 218 minutes sur 360 possibles avec Paris, et à l’aube de voir Gérone débarquer et la Ligue des champions revenir, mercredi soir, même heure, même endroit, les Parisiens semblent avoir semé assez de petits cailloux depuis l’été pour suggérer qu’ils sont sur le bon chemin.
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