Un test grandeur nature
De gauche à droite : Lee Kang-in, Edimilson Fernandes et Hugo Magnetti.
Devant à la demi-heure de jeu, les Finistériens n’ont pas tenu face au PSG et ont même disparu en seconde période, à cinq jours de leurs grands débuts en Ligue des champions.
FRANCK LE DORZE
15 Sep 2024 - L'Équipe
Un horaire de grand match, unstade vibrionnant paré de tifos et paillettes recouvrant l’ensemble du Parc des Princes au coup d’envoi, c’est dans une ambiance de Ligue des champions que les Brestois ont disputé leur dernière rencontre avant leur entrée dans le grand monde, jeudi, contre les Autrichiens de Sturm Graz, chez leur voisin de Guingamp.
Seulement, hier soir à Paris, il s’agissait bien de L1 et non de C1, et le 3e du Championnat précédent a déjà enregistré, après quatre journées, sa troisième défaite de cet exercice, face au PSG (1-3). Cela avait déjà été le cas la saison passée, mais nous étions alors fin octobre. On savait les problématiques qu’allait rencontrer cette équipe recomposée, après cette qualification historique acquise au printemps.
Le mercato fut immensément long dans la cité du Ponant et ce n’est que dans les ultimes heures que la moitié des recrues a pointé le bout de ses crampons. Deux joueurs ont ainsi débuté, Massadio Haïdara (difficilement) derrière et Edimilson Fernandes (prometteur) au milieu. «Je les ai trouvés plutôt intéressants, a estimé Éric Roy, leur entraîneur, magnanime. Ils doivent monter en puissance. Il faut arriver à uniformiser le physique des joueurs car, aujourd’hui, il y a pas mal de disparité à l’intérieur du groupe.»
Son équipe a plutôt bien répondu en première période, menant même avant la demi-heure de jeu (Del Castillo, 29e s.p.), avant de disparaître progressivement après la pause, cédant dans une fin de match où les changements sesontmultipliés,avecdenouvelles têtes manquant de vécu, ensemble. « Cet adversaire, le plus compliqué en Ligue1, est arrivé un peu tôt pour nous, a jugé le technicien finistérien, fataliste. Il faut jouer pour pouvoir s’améliorer, notamment dans le domaine athlétique. On a fait une bonne première période. Le regret est de prendre un but dans les dernières minutes. C’était plus compliqué, en seconde période. Quand on pensait que l’étau allait se desserrer, on a pris ce 2e but. Après, on donne le 3e et la messe était dite.»
"J’espère que Sturm Graz ne
sera pas aussi fort que le PSG"
- ÉRIC ROY, ENTRAÎNEUR DE BREST
Il n’y avait donc pas « meilleur » adversaire, un prétendant à la victoire finale, pour préparer la grande messe, qui sera célébrée dans cinq jours. « J’espère que Sturm Graz ne sera pas aussi fort que le PSG, a souri Roy. Ils étaient dans le quatrième chapeau, comme nous. Mais ils sont champions d’Autriche, ils jouent la Coupe d’Europe chaque année, et ils ont donc plus d’expérience que nous. C’est un match qui doit être jouable pour nous. Ce serait de bon augure de bien lancer la compétition.»
Lors du précédent passage de Brest à Paris (le 7février), au soir d’une élimination (1-3) en 8es de finale de la Coupe de France, l’entraîneur parisien, Luis Enrique, avait loué la qualité de son adversaire, affirmant même qu’il était de la trempe des équipes de C1 qui lui avaient donné le plus de fil à retordre, au moins sur le plan de l’intensité. Ce fut moins vrai, hier soir, au moins sur la durée. On espère que ce le sera jeudi prochain.
“Je voudrais dire un petit mot sur Didier Roustan,
qui a bercé toute notre adolescence, en tout cas la mienne.
C'est juste un petit message pour sa famille, à qui je pense.
Il y a des choses comme ça dans la vie
qui font que le football est parfois peu de choses."
- ÉRIC ROY, ENTRAÎNEUR DE BREST
À PROPOS DU JOURNALISTE DÉCÉDÉ MERCREDI
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