French connection à Washington
Récent numéro 2 de la draft, l’intérieur français Alexandre Sarr a rejoint son compatriote Bilal Coulibaly à Washington DC, où les deux hommes veulent faire de leurs qualités défensives une marque de fabrique.
23 Oct 2024 - L'Équipe
M. A.
« Can I have a pain au chocolat? » Alexandre Sarr n’a pas perdu ses habitudes françaises depuis son arrivée à Washington début septembre. On retrouve l’intérieur français de 19 ans à l’heure du goûter dans un restaurant de Southwest Waterfront, quartier branché sur les bords du fleuve Potomac, quelques jours avant de faire ses débuts en pré-saison avec les Wizards. « Toute l’équipe est déjà là, on s’entraîne depuis deux à trois semaines. Ma première saison approche à grands pas, c’est très excitant » , raconte le récent numéro 2 de la draft, bas de survêtement noir et t-shirt de la même couleur.Alexandre Sarr et Bilal Coulibaly lors du match de pré-saison des Wizards contre les Raptors, le 11 octobre.
Il est rapidement rejoint par Bilal Coulibaly, son compatriote et nouveau coéquipier dans la capitale américaine. « J’étais coincé dans les bouchons. Avec l’élection présidentielle, il y a pas mal de manif autour de la Maison Blanche, explique l’ailier de 20 ans, septième choix de la draft 2023. Je viens juste d’avoir mon permis. J’étais obligé de le passer avant la reprise, sinon j’allais me faire charrier. ( Rires.) »
Coulibaly en mode grand frère
Après une saison de rookie remarquable, ponctuée par une participation au Rising Star Challenge en février, puis une médaille d’argent décrochée avec les Bleus aux Jeux de Paris en août, Coulibaly aborde sa deuxième année avec les Wizards dans une nouvelle peau. Celle d’un leader censé montrer la voie aux nouveaux joueurs, d’abord dans leur vie en dehors du basket. « Il faut bien s’occuper de l’intégration du petit. ( Rires.) On sort pas mal, notamment pour tester des restaurants. Mais il habite trop loin pour que je vienne le chercher » , s’amuse le natif de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), picorant au passage la viennoiserie de son voisin. « J’ai trouvé une maison en Virginie, assez éloignée de la ville. Ça me permettra d’accueillir mon frère et mes parents qui vont passer la majeure partie de la saison avec moi » , précise Sarr, originaire de Bordeaux. Les deux hommes ne s’étaient jamais croisés en catégorie de jeunes en France, Sarr ayant quitté le territoire dès l’âge de 14 ans pour le centre de formation du Real Madrid. Coulibaly, d’un an son aîné, a fait toute sa formation en Île-de-France. « On n’a pas eu le même parcours, mais on peut beaucoup se rapporter à nos expériences. Ça a facilité les choses entre nous » , poursuit l’intérieur de 2,16 m.
Décevant lors de ses premiers pas en Summer League avec les Wizards, Sarr sort de trois matches de pré-saison intéressants (11,3 points et 1,7 contre en moyenne, à 58,3 % derrière l’arc). Coulibaly a, lui aussi, confirmé les promesses entrevues la saison passée (9 points, 1,7 interception et 1 contre). « On est une équipe très jeune. L’objectif du coach ( Brian Keefe) est de favoriser la vitesse de jeu et les principes défensifs » , expose Sarr. Un style qui convient parfaitement aux qualités des deux Français. « C’est comme ça que tu te fais respecter dans l’équipe. Il faut l’instaurer pour que les autres joueurs suivent derrière » , complète Coulibaly.
Le rôle offensif de l’ailier international devrait évoluer cette année, avec plus souvent le ballon en main: « C’est clairement l’un des objectifs. Créer des schémas de jeu dans lesquels je puisse m’exprimer. » La polyvalence de Sarr sera également un atout pour Washington: « Il y aura des fois où j’alternerai avec ( Jonas) Valanciunas sous la raquette, et des fois où je jouerai à côté de lui au poste d’ailier-fort. »
Les deux compatriotes auront fort à faire pour redresser une équipe qui vient de terminer avant-dernière dans la Conférence Est, avec 67 défaites au compteur. « Ça ne sert à rien de partir défaitiste. On a une équipe assez forte pour combattre avec la majeure partie de la Ligue » , veut croire Sarr, suivi par son coéquipier: « Il faut avoir cette mentalité-là, se dire qu’on peut aller jusqu’en play-in ou en play-offs. »
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