Coupe de France : la semaine très particulière de Reims


Les Rémois, qui ont eu peu d’occasions de se réjouir en 2025 – comme ici lors du succès 
contre L’OM (3-1), le 29 mars –, vont tâcher de sauver leur saison et leur place dans l’élite.

Entre ses deux matchs face à Metz pour éviter la relégation, le club rémois défiera le PSG en finale de la Coupe de France.

21 May 2025 - Le Figaro
Sébastien Ferreira

Neuf jours pour un épilogue euphorique… ou dramatique. En terminant 16e de Ligue 1, le Stade de Reims s’est condamné à jouer un barrage aller-retour face au 3e de L2, Metz, pour sauver sa place dans l’élite. Déplacement en Lorraine ce mercredi (20 heures, DAZN), réception dans la Marne jeudi prochain. Et au milieu, une finale de Coupe de France face au Paris Saint-germain, ce samedi (21 heures) à Saint-denis. « Elle passe au second plan. C’est malheureux à dire, mais on a un match à disputer mercredi », a prévenu l’entraîneur rémois Samba Diawara dans les minutes qui ont suivi la défaite à Lille le 17 mai (2-1) lors de la dernière journée de championnat.

La priorité ne fait aucun doute pour un club qui vient de boucler sa 7e saison consécutive en L1, sa 11e sur les 13 dernières. Jean-pierre Caillot, président depuis 2003, avait annoncé, il y a un mois et demi, après la qualification en finale de la coupe, faire le trajet de Reims au Stade de France à vélo. Il a renoncé dimanche à ce défi de 166 kilomètres. «Dans le contexte exceptionnel que traverse actuellement le club, et après le scénario contraire d’hier soir (samedi dernier, NDLR), toutes les énergies - celles des joueurs, des dirigeants, des salariés et des supporteurs - doivent être entièrement tournées vers le terrain et les trois finales qui attendent le Stade de Reims » ,at-on appris dans un communiqué évoquant une « union sacrée».

«Tout le club doit se mobiliser pour qu’on puisse rester en L1»

Une relégation aurait un impact sportif mais surtout économique. La crise des droits TV, qui a fragilisé les finances de nombreux clubs, rend un maintien d’autant plus important. La chute serait vertigineuse pour le 8e budget de L1 cette saison (80 millions d’euros). « Tout le club doit se mobiliser pour faire en sorte qu’on puisse rester en Ligue 1 », a alerté Diawara. Au point d’aligner une équipe bis contre le PSG afin de faire reposer les titulaires ? « On va essayer d’aligner la meilleure équipe possible », a promis le coach franco-malien, nommé en février dernier après le limogeage de Luka Elsner.

C’est que Reims ne cracherait pas sur un premier trophée majeur depuis soixante-trois ans. Ce club historique, six fois champion de France, double finaliste de l’ancêtre de la Ligue des champions (1956 et 1959), avait été relégué en Ligue 2 en 1979. Sa chute s’est prolongée jusqu’à une liquidation judiciaire en 1991, le plongeant en Division d’honneur du Nord-est (6e échelon). Il n’est revenu dans l’élite qu’en 2012, et a même joué un 3e tour préliminaire de Ligue Europa en 2020 grâce à une saison, certes interrompue par la pandémie de Covid-19, mais bouclée dans le top 6 de L1.

S’il réussissait l’exploit de vaincre le PSG samedi, Reims serait qualifié pour la phase de ligue de la Ligue Europa. Il existe un scénario dans lequel les Marnais iraient à Amiens, Laval et Grenoble le week-end et joueraient Aston Villa, Porto et L’AS Rome le jeudi la saison prochaine. On n’en est pas là : Paris part très largement favori. Dans leur communication, les joueurs de Luis Enrique évoquent bien « les finales », sans être obnubilés par celle de la Ligue des champions contre l’inter Milan le 31 mai. Leur dynamique est meilleure que celle de Reims, barragiste à cause de ses trois dernières sorties, trois défaites contre Nice, Saint-étienne et Lille. « On se retrouve dans une situation qu’on mérite, a constaté Diawara. Les signaux ne sont pas positifs, pour l’instant, mais les joueurs n’ont pas le choix, on n’a pas le choix, au niveau du staff, de les aider, de les accompagner. » Il faut « encaisser, digérer, essayer de passer à autre chose », a tenté d’évacuer le gardien et capitaine Yehvann Diouf.

La double confrontation face à Metz, relégué en L2 en 2022 et 2024, est « une session de rattrapage» pour « sauver l’essentiel », a résumé Diawara. « Je n’abandonnerai pas, je savais que c’était difficile », a juré l’ancien adjoint, qui avait déjà dû assurer l’intérim l’espace de trois semaines en mai 2024, après le départ de Will Still. Il est d’autant plus désagréable de devoir ravaler son ambition en coupe pour celui qui propose, à contrecoeur, un football défensif et restrictif. « Je déteste jouer comme ça », a-t-il lâché dans les colonnes de L’union fin avril. La sinistrose qui menace d’engloutir l’ancien club de Raymond Kopa et Just Fontaine est telle que la finale de Coupe de France « aura un petit goût amer », a regretté Diouf. Lui et ses partenaires auraient aimé en profiter l’esprit léger. 

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