PSG-Reims : management, data… Les recettes parisiennes pour éviter les blessures
Séance d’entraînement tout en sourires et en décontraction pour le groupe parisien,
au Stade de France, à Saint-denis, vendredi, avant la finale de la Coupe.
24 May 2025 - Le Figaro
Christophe Remise
Malgré un calendrier démentiel, le Paris Saint-germain a réussi le tour de force de limiter les blessures au maximum. Tout sauf un hasard.
Un authentique exploit. Mis à part le cas particulier de Presnel Kimpembe, pas verni depuis deux ans, le Paris Saintgermain se présente avec toutes ses forces vives pour le sprint final de la saison. Groupe au grand complet avant d’affronter Reims ce samedi (21 heures, bein Sports et France 2), à Saint-denis, en finale de Coupe de France, puis, bien sûr, l’inter Milan, le 31 mai, à Munich, en finale de Ligue des champions. À ce stade de la saison, après 56 matchs joués, c’est un miracle. Quoique. S’il y a évidemment une part de chance, cet état de fait s’explique surtout par un travail de fond réalisé de concert par la direction sportive, les joueurs et, évidemment, Luis Enrique et le staff. Explications.
Luis Enrique, la politique du « zéro risque »
À l’image de la non-titularisation d’ousmane Dembélé lors du match retour contre Arsenal (2-1), peu importe l’enjeu, Luis Enrique place la santé des joueurs au-dessus de tout. « On ne prend aucun risque avec les joueurs», avait-il commenté quand Warren Zaïre-emery, touché à la cheville, fin janvier à Stuttgart (4-1), n’apparaissait pas plus sur les points médicaux du club que sur les feuilles de match. Si le coach espagnol peut fonctionner ainsi, c’est que personne n’est irremplaçable dans son esprit. Et ce malgré la pression extérieure, comme lorsque le retour de Gonçalo Ramos apparaissait comme la clé pour régler les soucis d’efficacité. « Il semblerait qu’il soit la solution à tous les problèmes », s’agaçait « Lucho », qui a laissé au Portugais le temps de revenir. Méthode qui permet de minimiser les risques de rechute.
Management et turnover
Personne n’est irremplaçable dans l’esprit de l’ancien sélectionneur espagnol ?
Une réalité. S’il a clairement arrêté un 11 de départ en vue de la C1 depuis plusieurs semaines, avec la seule interrogation au sujet du dernier poste offensif, Désiré Doué ou Bradley Barcola, Luis Enrique a pianoté sur l’ensemble de son effectif tout au long de la saison. La concurrence a tiré tout le monde vers le haut, le turnover permettant aussi de concerner le plus grand nombre de joueurs afin que le niveau global ne baisse pas en fonction des absences. Le coach asturien peut ainsi «contrôler la charge de travail et donner du repos aux joueurs quand le calendrier le permet » sans s’inquiéter d’une baisse de régime au niveau collectif. À noter que le coach parisien mise aussi sur la «fraîcheur mentale ». C’est pour cela qu’il a accordé du repos à certains cadres après Arsenal, pour « déconnecter » avant les finales
Le staff médical et la cellule performance
Quand on parle du staff, il n’est pas ici question que de Luis Enrique et sa garde rapprochée, emmenée par Rafael Pol. Physiothérapeutes, médecins, kinés…, le coach espagnol s’appuie sur des spécialistes qui oeuvrent dans l’ombre. Et surtout, comme on nous le souffle en interne,ilya« une vraie cohésion entre le staff médical et la cellule performance». Primordial. C’est même un élément clé. Tout ce beau monde échange quotidiennement afin d’établir un programme personnalisé en termes de charge de travail. La collection de data diverses et variées représente un rouage important dans cette optique, GPS pour tout le monde à l’entraînement par exemple, ainsi que de multiples outils de contrôle afin d’anticiper les zones de risque. Chaque joueur a ses propres caractéristiques, ses propres besoins, ses spécificités.
Dans ce but, le Campus flambant neuf est un atout de poids. L’équipe première y a posé ses ballots à l’été 2023. Équipements à la pointe, pelouses parfaites… Un modèle du genre. « Ils disposent d’un centre d’entraînement magnifique à Poissy. Cet outil de travail a sa part dans cette réussite, les conditions idéales pour s’exprimer, s’entraîner, récupérer», salue le consultant bein Sports Luis Fernandez. D’ailleurs, au-delà du peu de blessures, on constate que le groupe est au top physiquement. Pas de creux, ni de pic, mais une montée en puissance. «Sur la première partie du championnat, ils n’étaient pas capables d’avoir autant d’intensité. Ils sont davantage en capacité d’être présent dans le contre-pressing, même en fin de partie. Parfois, ils tenaient une bonne heure, mais là, tu sens qu’ils arrivent à avoir cette puissance sur tout un match», analyse l’ex-parisien Greg Paisley, lui aussi consultant bein.
Recrutement ciblé et sérieux des joueurs
Tout cela est bien beau, mais encore faut-il que les joueurs fassent le nécessaire. C’est ce que font les Parisiens, tous plus sérieux les uns que les autres en termes de travail invisible. Le club emploie un nutritionniste et tout est mis à leur disposition à Poissy, mais cela ne suffit pas. En dehors du Campus, les joueurs adoptent l’attitude et les comportements qu’il faut. « Ils se doivent d’avoir une attitude et une hygiène de vie conformes à la pratique du football, qui demande beaucoup d’efforts individuels et collectifs. Et s’il n’y a pas beaucoup de blessés, c’est qu’il y a une raison, ils mangent bien, ils se reposent bien », souligne Luis Fernandez. Et l’ex-milieu parisien de résumer : « C’est un travail collectif, comme pour ce qui est de la réussite sur le terrain ». La fin de la politique des stars, c’est aussi ça : plus de passe-droit. Le Conseiller sportif Luis Campos – prolongé jusqu’en 2030 – ne s’attache pas qu’aux qualités footballistiques de ses cibles, mais aussi à leur sérieux. Du coup, « Luis Enrique n’a pas besoin de fliquer» ses ouailles, comme nous le glisse un habitué du centre de Poissy. Comme des grands.
La bonne étoile
Le reste, c’est la part de chance, de réussite. Il en faut aussi. « Les blessures font partie du football, on fait ce qu’on peut pour les éviter mais il y en a, notamment sur des contacts, comme pour Warren », soufflait Luis Enrique en début d’année. Et par chance, les Parisiens ont évité ces mauvais coups. « On est entouré de professionnels qui sont là pour aider les joueurs en termes de récupération, d’alimentation, le physique, la charge d’entraînement et de matchs, tous les paramètres qu’il faut gérer, et c’est ce qu’il y a de plus difficile, mais il y a des moments où c’est impossible de les éviter », résume le technicien espagnol. Sous une bonne étoile. Pour le PSG, il ne reste plus qu’à espérer que les planètes seront alignées jusqu’au bout. Avec deux coupes à la clé.
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PEREZ: MODRIĆ ĆE NAM ZAUVIJEK OSTATI U SRCIMA
Luka Modrić zauvijek će ostati u srcima svih navijača Real Madrida kao jedinstven i uzoran nogometaš koji je oduvijek predstavljao vrijednosti Real Madrida. Njegov nogomet je očarao navijače Real Madrida i sve navijače diljem svijeta. Njegova ostavština živjet će zauvijek, poručio je Florentino Pérez, čelni čovjek madridskog kluba. ■
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