ROMAIN BARDET: «Je ne suis pas plongé dans l’émotion »


Romain Bardet refuse de compter les jours qui lui restent avant de mettre un terme à sa carrière, au soir du Critérium du Dauphiné à la mi-juin. Il garde la tête froide avant ce Giro, qui sera son dernier grand tour.

“Je ne me considère pas en fin de route, j’ai de vraies ambitions, car le Giro est une course où tout peut arriver''

9 May 2025
L'Équipe

Dans quel état d’ esprit abordez vous ces derniers jours de course de votre carrière?

Je n’ ai pas envie de me dire que ça touche à sa fin. Ça sera certainement différent en juin au Critérium du Dauphiné (8 au 15 juin ), car ça sera vraiment mon dernier dossard, qui plus est sur mes routes, mais là aujourd’ hui, je ne suis pas encore plongé dans l’ émotion. C’ est aussi pour cette raison que je voulais faire le Giro, c’est une course qui m’ attire surtout parceque j’ ai le sentiment de ne pas avoir fait le tour de la question avec elle. Je l’ ai découverte sur le tard, c’ est seulement ma quatrième participation et je sens que je n’ ai pas réussi à donner encore le meilleur de moi-même sur ces routes.

Vous parlez comme si vous alliez continuer votre carrière…

C’ est mon dernier grand Tour, mais je n’ y pense même pas. D’ ailleurs, personne dans l’ équipe ne me rappelle que l’ échéance de ma retraite est toute proche. Tout le monde est concentré comme si je continu ais l’ an prochain. C’est agréable et réconfortant à la fois, car ça veut dire que je suis encore un coureur à part entière à leurs yeux. Je ne regrette pas ma décision, je l’ avais prise en début de saison l’ an passé, mais sans imaginer ce qui allait se passer sur le Tour de France quelques mois plus tard, avec ma victoire d’ étape etle maillot jaune.

Ce n’ est pas trop difficile de se fixer des objectifs quand on sait que tout sera fini dans un mois et demi?

Là, je suis encore dans le bain de la compétition, je suis venu pour performer. Mais je me pose beaucoup de questions. Disons que je ne suis pas en totale confiance, ce qui est assez paradoxal je l’ admets quand on est tout proche comme moi, aujourd’ hui, de la fin de carrière. J’ aurais aimé arriver au départ avec plus de certitudes, mais ma première partie de saison n’ a pas été à la hauteur de ce que j’ espérais. Finalement, c’est Liège-Bastogne-Liège qui m’a presque rassuré, je me sentais mieux que l’ an passé même sima place (82e) n’ est pas parlante. On a toujours besoin de repères quand on arrive sur un grand tour, se convaincre qu’ on est capable de bien faire. Je ne me considère pas enfin de route, j’ aide vraies ambitions, car le Giro est une course où tout peut arriver, où rien n’ est jamais écrit à l’ avance. Une course comme la Vuelta par exemple est différente, on ne sort jamais delà surpris par le scénario. Ces trois semaines en Italie bouleversent les codes en revanche, et je veux en être encore un acteur important. »

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