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19 Jul 2025 - L'Équipe
PHILIPPE LE GARS

"Je me suis senti vidé de mes forces" 
   - REMCO EVENEPOEL, 
     12e DU CONTRE-LA-MONTRE

LOUDENVIELLE (HAUTES-PYRÉNÉES) – Remco Evenepoel enchaîne les déceptions. Après celle de jeudi vers Hautacam, où il n’avait pas pu jouer son rôle de troisième larron derrière les favoris Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, le jeune Belge (25 ans) a présenté une bien pâle copie, hier sur le deuxième chrono de ce Tour, après avoir dominé le premier à Caen la semaine dernière. Le champion du monde et olympique de la discipline a concédé 2’39’’ sur le Maillot Jaune et s’est aussi fait rattraper juste avant la ligne par le Danois, parti deux minutes derrière lui.En difficulté, Remco Evenepoel a bouclé son contre-lamontre, après Jonas Vingegaard (casque rouge et blanc), qui s’était pourtant élancé deux minutes plus tard que lui.

Une situation très loin de ses standards, qu’il n’avait jamais connue auparavant et qui ressemblait à une petite humiliation.

« Je ne m’étais pas concentré sur lui (Vingegaard), je savais qu’il y avait une possibilité qu’il me reprenne » , analysait-il à l’arrivée, épuisé par l’effort violent qu’il venait de produire pour se maintenir à flot. Mais, à ses yeux, le problème n’était pas vraiment là. « Hier (jeudi), ce n’était pas une bonne journée, et aujourd’hui ( vendredi), c’est encore pire, lâcha-t-il sans emphase. C’est une prestation très faible de ma part, une journée terrible. »

Cette lucidité et cette honnêteté ne pouvaient cacher les questions autour de cet échec cinglant, concrétisé par une 12e place peu reluisante. Rarement un coureur s’était montré aussi critique envers lui-même, devant les caméras de Sporza : « Mon analyse? Vous le savez aussi bien que moi. C’était mauvais, vraiment mauvais même. »

Son allure dès les premiers gros pourcentages n’avait rien laissé présager de bon. On l’avait vu dodeliner de la tête, ce qui ne lui arrive quasiment jamais sur un contre-la-montre, où son corps ne fait qu’un avec le vélo. « Le départ s’était pourtant bien passé, mais après cinq minutes d’ascension, le bon feeling avait disparu. Je me suis senti vidé de mes forces, je n’arrivais plus à fournir les efforts que je voulais. Je ne pense pas que c’était une fringale, car je m’étais bien préparé et échauffé comme il le fallait. La suite jusqu’à l’arrivée a vraiment été une question de survie. » On l’avait vu également se débattre furtivement avec son dérailleur, mais lui-même coupa court à toute quête d’excuse.

«Ça n’a rien changé au résultat. Il n’y a rien à comprendre, je me sentais tout simplement mal, je n’avais pas les jambes que je voulais. C’est la seule raison de mon échec aujourd’hui. En temps normal, c’est évident que j’aurais dû finir 3e (derrière Pogacar et Vingeg a a rd ) . » Ha b i t u e l l e ment optimiste et positif, il avait cette fois bien du mal à trouver la moindre branche à laquelle se raccrocher. Ni sa troisième place au classement général, sauvée pour quatre secondes face à l’Allemand Florian Lipowitz, ni son maillot blanc ne semblaient le consoler. « Tout ça ne m’apporte pas grand-chose pour l’instant», répéta-t-il.

Le leader des Soudal-QuickStep est apparu plutôt inquiet de sa situation, comme rarement, lui qui trouve toujours de bonnes raisons d’espérer des lendemains meilleurs après un échec. « J’espère juste que je pourrai me reprendre pour demain (aujourd’hui), que c’est une mauvaise passe, une question de quelques jours. »

Énigmatique, il avait ajouté, avant d’en finir avec les interviews : « J’espère qu’il n’y a pas (d’autres) explications », alors que ces dernières heures, on évoquait des douleurs aux côtes, séquelles d’une chute survenue lors des derniers Championnats de Belgique. Personne, dans son entourage ni dans celui de son équipe, n’a voulu évoquer, hier soir, cette hypothèse, qui donnerait évidemment trop d’idées à ses adversaires pour la troisième marche du podium à Paris. Un objectif qui reste encore d’actualité.

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