6:30 GALACT\QUE


«MONSTRO» DUPLANTIS

ARMAND DUPLANTIS a battu hier, pour la quatorzième fois, le record du monde. Et décroché son troisième titre mondial à la perche.

16 Sep 2025 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE ANNABELLE ROLNIN

TOKYO – Vous avez déjà vu ce genre de monstre, à la mèche brune, aux yeux clairs, portant un maillot bouton d’or et de longues chaussettes blanches? Un monstre au sourire poli, parfois carnassier, capable de se catapulter avec grâce dans le lourd ciel japonais? Pas un monstre qui attrape les pieds sous le lit, non, un monstre qui attrape des records et en fait des confettis ; et des titres, des souvenirs légendaires. Eh bien, les 53 124 spectateurs présents dans le Stade national de Tokyo, hier, oui. Armand Duplantis, monstre de la perche, de l’athlétisme et du sport en général, n’était pas revenu dans la capitale japonaise depuis son premier sacre olympique, à 21ans.

C’était un soir encore plus chaud d ’ août 2021 , e t l’élégante enceinte sonnait creux au moment où il avait enchaîné les tentatives à 6,19 m, pandémie de Covid oblige. « J’aime à penser que l’absence de public est la seule chose qui ne m’a pas donné ce petit coup de pouce supplémentaire, parce que j’étais très proche des 6,19 m, j’avais l’impression de les toucher du doigt, expliquait-il il y a quelques semaines, peu après son record du monde de Budapest (6,29 m, le 12 août). Je suis un performeur qui s’épanouit vraiment dans ce genre de conditions et d’ambiance.»

Après trois heures pile d’un concours magnifique, «Mondo» Duplantis franchissait une barre à 6,30 m, tout rond, une mesure parfaite dans un pays qui apprécie quand tout est à sa place. Dans sa collection, ce record du monde est le 14e de la liste, et le quatrième de l’année.

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14 - Le nombre de records du monde battus par Armand Duplantis depuis février 2020.
Le Suédois a succédé sur les tablettes à Renaud Lavillenie (6,16 m en février 2014) en franchissant 6,17 m à Torun, en Pologne. Depuis, il a atteint, centimètre par centimètre, la hauteur incroyable de 6,30 m, passée hier à Tokyo.

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Thibaut Collet s’est montré satisfait et frustré de sa cinquème place, 
après avoir réussi le meilleur saut de sa saison (5,90 m).

«Une génération de dingues»

Thibaut Collet, 5e comme il y a deux ans à Budapest, exprime la difficulté de sauter à la même période que des phénomènes comme Armand Duplantis ou Emmanouil Karalis.

“Là, j’ai pris quand même 40 cm par « Mondo » ! 
   - THIBAUT COLLET

16 Sep 2025 - L'Équipe
STÉPHANE KOHLER

TOKYO – Les trois Français qualifiés pour cette finale qui restera à part par sa densité exceptionnelle ont donné tout ce qu’ils ont pu, mais ce ne fut pas suffisant pour se hisser sur le podium. Ethan Cormont (24 ans, 12e avec 5,55 m) a pris «les plus grosses perches» de sa saison mais s’est senti fatigué après le jus laissé en qualifications. « Vu d’où je reviens (fracture à une hanche il y a un an),
c’est déjà très bien d’arriver en finale aux Mondiaux, reconnaît-il.

Pour être sur le podium, il fallait presque faire six mètres! Duplantis ? Il arrive tellement vite sur le sautoir, les gens ne s’en rendent pas forcément compte. Il nous met une pilule, alors que nous aussi on court vite. ( Rires.) »

Cinquième comme il y a deux ans à Budapest, Thibaut Collet (26 ans) a franchi 5,90 m et s’est offert une tentative à 6 m. «En 2023, me voir 5e était plutôt une surprise ou une révélation pour les gens autour de moi, rappelle-t-il. Cette fois, je juge cette place frustrante. Même si je sors d’une saison compliquée (minima obtenus très tardivement pour Tokyo) et que c’est ma meilleure performance de l’été, avec des choses très positives. Mais c’est dur aussi de faire partie d’une génération de dingues comme ça, de ne pas avoir de médaille après avoir tout donné. Il y a plein d’années, 5,90 m, ça aurait suffi pour le podium. Là, j’ai pris quand même 40cm par “Mondo”!»

Pas question de céder au découragement pour autant. « Ça me donne envie et ça me motive encore plus pour la suite, la page des JO 2024 (élimination en qualifications) est tournée. Comptez sur moi sur les prochains Championnats!»

De son côté, Renaud Lavillenie, handicapé depuis quelques jours par une tendinite à la cuisse droite, a fait avec les moyens du bord, en économisant ses sauts. Il n’a franchi qu’une barre, à 5,75m, fait l’impasse à 5,85 m puis tenté des coups de poker à 5,90m puis 5,95 m. Celui qui fêtera jeudi ses 39 ans termine huitième de ses huitièmes Mondiaux (2e en 2013 ; 3e en 2009, 2011, 2015 et 2017).

« J’étais dans un état catastrophique après les qualifications, a-t-il expliqué. J’ai bien bossé avec le staff médical. J’ai limité mon temps d’échauffement, ensuite je suis resté fidèle à ma stratégie en ne sautant pas trop. Je n’ai pas pu m’exprimer à 100% mais, dans de telles conditions, j’ai tout donné et c’est ça que je vais garder en mémoire. Mondo pousse les limites de la hauteur suprême, ça, je l’ai fait à une époque ( RM à 6,16m en 2014), moi, maintenant, je pousse les limites temporelles! Je n’ai pas du tout l’intention de m’arrêter.»

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