Vingegaard sur la voie de la renaissance


Le Danois est arrivé à Florence hier soir, et s’exprimera pour la première fois aujourd’hui avant la présentation des équipes. Déjà tourné vers un premier week-end qui dira beaucoup de sa forme.

"Si on y arrive, ça serait incroyable, 
la victoire la plus incroyable pour notre équipe. 
Mais nous en sommes encore loin"
   - MERIJN ZEEMAN, MANAGER DES VISMA-LEASE A BIKE

27 Jun 2024 - L'Équipe
PIERRE MENJOT

Première mission accomplie. Pas d’accident bête, de virus attrapé ces derniers jours, bref, il ne s’est rien passé depuis une semaine et c’est une bonne chose: Jonas Vingegaard est arrivé hier soir à Florence, comme l’ensemble de la délégation Visma-Lease a bike, et il aurait volontiers signé pour ça, le 4 avril, au soir de sa chute au Tour du Pays Basque qui l’avait laissé avec un pneumothorax, une contusion pulmonaire et une fracture de la clavicule gauche.

Ce soir, il s’exprimera pour la première fois (hors courtes vidéos et communiqués de son équipe) sur ces derniers mois, lors de la conférence de presse réservée aux meilleurs coureurs. Après Primoz Roglic et Tadej Pogacar, en même temps que ses équipiers Wout Van Aert (un autre revenant après une lourde chute fin mars lors d’À Travers la Flandre) et Matteo Jorgenson, vainqueur de Paris-Nice devenu son principal (voire son unique) lieutenant en haute montagne après le forfait de Sepp Kuss, annoncé mardi (Covid).

Puis il sera présenté au public italien, dans le nouveau maillot de son équipe (une habitude pour chaque Tour) aux teintes bleu roi et dor ées intitulé «Renaissance», en clin d’oeil à la capitale toscane qui accueille le Grand Départ samedi.

Avant tout cela, une reconnaissance partielle de la première étape, entre Florence et Rimini, est prévue ce matin, et le Danois de 27 ans se rendra compte de la difficulté qui l’attend, avec un profil sans un mètre de plat après une trentaine de bornes de mise en route. Tout le monde annonce un terrain de jeu parfait pour Pogacar, et le double vainqueur sortant le sait. L’an dernier, il avait su faire jeu égal avec le Slovène sur les raidards du Pays basque, mais il avait évidemment suivi un entraînement normal. « Ça aurait été mieux de commencer plus en douceur, mais ce n’est pas quelque chose qu’on peut changer, disait la semaine dernière Merijn Zeeman, le manager des VismaLease a bike. Il faut être prêt et on en saura plus après le premier week-end. On a un plan pour tous les scénarios, mais on a surtout envie de jouer le coup à fond pendant trois semaines pour que tout se joue le dernier jour à Nice (lors du contre-la-montre de 33,7 kilomètres). Si on y arrive, ça serait incroyable, la victoire la plus incroyable pour notre équipe. Mais nous en sommes encore loin. »

Celui qui n’a jamais perdu le maillot jaune une fois qu’il l’avait sur les épaules a tout juste mis les pieds en Italie. « Et je suis sûr à 100 % que personne dans l’équipe ne va parier de l’argent sur le fait queJonasvamontersurlepodium final », a déclaré au quotidien belge Het Laatste Nieuws son expérimenté équipier belge, Tiesj Benoot (30 ans). Ou comment balayer toute forme de pression.

***

Florence va piano

Les coureurs du Tour sont arrivés hier en Toscane, où la fièvre de la course n’est pas encore montée.

FLORENCE (ITA) – La plus grande épreuve cycliste au monde part d’Italie pour la première fois de son histoire mais, à l’heure qu’il est, ce sont encore les automobilistes qui en parlent le mieux. Un peu partout à Florence ont fleuri les panneaux interdisant le stationnement sous ce simple motif: Tour de France.

Sinon, la capitale de la Toscane avait le jaune encore discret hier, à 72 heures du lancement des hostilités dans ce décor de carte postale. Les 176 coureurs concernés ont débarqué au fil de la journée sur les bords de l’Arno. Ils n’étaient pas attendus par une horde de fans à l’aéroport et ont pu s’installer dans leurs hôtels respectifs sans soulever d’effervescence particulière.

Rien à voir, en tout cas, avec Copenhague, repeinte aux couleurs de la Grande Boucle il y a deux ans. Seuls les écrans d’information lumineux indiquaient la proximité de l’événement.

Evenepoel davantage préoccupé par l’Euro

Florence n’est pas la seule à ne pas être encore complètement concentrée sur la course. Hier, Remco Evenepoel a répondu aux questions des médias en gardant un oeil sur le match décisif entre la Belgique, futur adversaire des Bleus en 8es de finale de l’Euro, et l’Ukraine (0-0). Quand les Diables Rouges ont failli marquer, le leader de la Soudal-QuickStep a lâché un «Oh!» qui a trahi son attention essentiellement portée sur son téléphone portable.

Son compatriote Laurens De Plus a, lui, manqué au moins la première période: il a redéposé son vélo à ses mécaniciens à la mi-temps de la rencontre. Il a été le seul de l’équipe Ineos-Grenadiers à s’offrir une petite sortie pour se dégourdir les jambes après le voyage. Logée dans la campagne toscane, l’armada britannique a privatisé l’ensemble du parking de l’établissement où elle réside. Elle prend aussi de la place à l’intérieur, a priori: quatre membres de l’organisation de course qui devaient dormir au même endroit ont dû être relogés un peu plus loin.

Et elle espère surtout prendre de la place sur la route, avec ses quatre leaders exposés hier soir sur l’estrade: deux anciens vainqueurs (Geraint Thomas en 2018, Egan Bernal en 2019), le cinquième de l’an passé (Carlos Rodriguez) et Thomas Pidcock, qui chassera plutôt les étapes. Devant chacun d’eux était posée une gourde de boisson énergétique, pour la pub, et un flacon de gel hydro alcoolique, pour la prévention.

Les masques ont disparu, le temps est de nouveau estival sur la Toscane et la première grande explication est annoncée dimanche dans la montée explosive de San Luca. Mais le forfait de Sepp Kuss (VismaLease a bike) a rappelé que le Covid pouvait s’inviter dans le décor.

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