Merlier enchante la Belgique


16 Sep 2024 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

Profitant d’un parcours et d’une météo favorable, le sprinteur belge est devenu chez lui champion d’Europe sur route.

HASSELT (BEL) – On ne dit pas que tout a été mis en oeuvre pour qu’un Belge, Tim Merlier en l’occurrence, remporte hier le titre de champion d’Europe sur route au coeur du Limbourg. On remarque juste que le parcours était plat comme le pays concerné et que la météo, étrangement, épousait les contours d’une chanson de Joe Dassin. Pas une goutte, pas un pet de vent pour s’épargner un sprint au coeur d’Hasselt, à moins de deux heures de chez Merlier. Le coureur de Soudal-Quick Step envisageait d’ailleurs de fêter son titre «à la maison », du côté de Wortegem-Petegem, à condition de retrouver ses esprits. Car entre ses dernières semaines mouvementées (chutes et abandons au Renewi Tour puis à Hambourg) et son émotion de gagner sur ses terres, le double champion de Belgique a vacillé, dans un discours foutraque comme une journée dont il parvenait difficilement à relater le déroulé: «Je ne m’en souviens plus beaucoup pour être honnête. Je ne réalise pas ce qui m’arrive. Est-ce que c’est vrai ?» Oui, il est bien le premier Belge sur la plus haute marche du podium depuis la création de la compétition en 2016, devançant Olav Kooij et le surprenant Estonien Madis Mihkels.Tim Merlier, premier Belge champion d’Europe et si heureux devant ses supporters, hier, à Hasselt.

Malgré les apparences, la course fut «mouvementée comme on le voulait, notait le champion d’Europe sortant, Christophe Laporte (9e). On a fait ce qu’on a pu, je n’ai pas de regret, j’ai été devant avec de bons coureurs, on tournait bien au début, on a bien creusé puis l’entente était moins bonne.»

Un saut de chaîne à 300 mètres de la ligne

Accompagné de Mads Pedersen et Mathieu Van der Poel notamment, cela ressemblait au bon coup « qui peut aller au bout normalement, notait Thomas Voeckler, le sélectionneur des Bleus. Peut-être même que Chris a fait peur. Il était costaud ! Il était le plus fort des six, je pense. J’ai été surpris du manque d’implication de Van der Poel. Ce n’est pas un reproche: s’il l’a fait, c’est qu’il estimait que c’était le plus judicieux.» Car il savait que l’histoire était écrite même si, avant de lever les bras, Merlier avait crevé dans la seconde boucle du circuit du Limbourg et vu sa chaîne sauter à 300 mètres de la ligne. Elle s’est remise toute seule et les organisateurs n’y étaient pour rien.

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