Bernard Hinault à l’honneur pour ses 70 ans
Le Blaireau était entouré de ses proches et de personnalités du cyclisme, samedi soir, au domaine de Cicé-blossac à Bruz. L’occasion de saluer sa légende.
11 Nov 2024 - Ouest France (Pontivy)
Le secret avait été bien gardé. Par les organisateurs et les quelque 130 invités. Samedi, cette soirée privée animée par Damien Martin, le speaker bretillien du Tour de France, avait pour seule ambition d’être un grand moment de souvenirs et d’émotions. Pari tenu au cours de ce dîner de classe concocté par le chef breton Christian Le Squer, trois étoiles au guide Michelin, amoureux du cyclisme et donc inspiré par l’anniversaire du Blaireau.
Bernard Hinault fêtera ses 70 ans jeudi prochain, le 14 novembre, mais sa famille, ses proches et de nombreuses personnalités du cyclisme ont été réunis ce week-end, au domaine de Cicé-blossac à Bruz (Illeet-vilaine) , afin de rendre hommage à l’exceptionnelle carrière du quintuple vainqueur du Tour de France.
Le Blaireau, c’est 216 victoires au compteur, de Planguenoual, comme cadet débutant en 1971, à la Coors Classic en 1986, quelques semaines avant de mettre un terme à sa carrière à tout juste 32 ans. Jean-paul Ollivier, le journaliste retraité a suivi toute sa trajectoire et a commenté une rétrospective riche d’anecdotes. Comme cette volonté qu’avait eu Bernard Hinault d’aller se recueillir sur la tombe de Fausto Coppi, au soir du prologue d’un de ses trois Tours d’italie victorieux.
Avec Thévenet et Zoetemelk
La sensibilité, la force, cette présence font de lui une légende vivante du sport français, la fierté de la Bretagne. David Lappartient, président de l’union cycliste internationale, n’a pas manqué de le rappeler, à grand renfort de références puisées dans la mémoire de l’enfant ayant grandi avec le culte du champion.
« Les champions de notre enfance sont les champions de notre vie », image souvent Christian Prudhomme,
directeur du Tour de France, absent en Bretagne car présent au critérium de Saitama organisé par Amaury Sport Organisation, mais représenté par son adjoint Pierreyves Thouault. Bernard Hinault prend beaucoup de place dans le coeur de plusieurs générations, car son envie de réussir reste singulière.
Ainsi, les organisateurs, Antoine Chauvin, Antoine Ferré, Yannick Houée et Christophe Penot, ont touché juste.
Yannick Houée et Christophe Penot étaient déjà à la manoeuvre pour les 50 ans, puis les 60 ans, du Blaireau. L’écrivain et éditeur d’art a écrit un magnifique texte « Bernard Hinault, dessine-moi un champion » lu au cours du repas.
Autour du Blaireau, deux autres vainqueurs du Tour étaient présents : Berard Thévenet, celui qui précéda Hinault au palmarès (1975 et 1977) et le Hollandais Joop Zoetemelk, l’un de ses principaux rivaux qui remporta le Maillot jaune en 1980. Tout cela sous les yeux du druide, Cyrille Guimard, le directeur sportif d’hinault, caractère fort associé à ses années de farouche domination.
Jusqu’en début d’après-midi, les organisateurs ont espéré voir arriver Eddy Merckx. Le Cannibale a beaucoup d’affection pour Bernard Hinault, mais à bientôt 80 ans - il les fêtera au printemps prochain -, le Belge se ménage et se déplace peu.
Michel Callot, président de la Fédération française de cyclisme, Xavier Jan, président de la Ligue nationale de cyclisme, Roger Legeay, Marc Madiot, Emmanuel Hubert ou encore Marc Gomez étaient, eux, présents.
Ce n’était pas une soirée pour refaire les courses et encore moins le monde, juste pour mesurer le temps qui passe et ceux qui le colorent de leurs exploits.
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