Peut-il gagner à Liège?


Le champion du monde s’attaque maintenant aux Ardennaises. Avec une question : peut-il emporter Liège-Bastogne-Liège, soit un troisième Monument en trois semaines ?

8 Apr 2024 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL 
PIERRE CALLEWAERT

ROUBAIX – Au pied du car Alpecin, Adrie Van der Poel garde son flegme. Il prend avec précaution les attentes qui pointent, à l’heure où son fils vient d’emporter son troisième Tour des Flandres et son deuxième Paris-Roubaix. Car la campagne flandrienne terminée, Mathieu Van der Poel épinglera un dossard le 14avril, chez lui, dans le Limbourg, pour l’Amstel Gold Race. Il aurait même renoncé à fignoler son bronzage chez lui en Espagne cette semaine pour aller reconnaître quelques bosses décisives autour de Maastricht. Il sera ensuite au départ de LiègeBastogne-Liège, le 21avril.

Van der Poel passait hier sa cinquième journée en course, preuve que son plan de route 2024, si boulimique qu’il semble, ne comporte que des objectifs ultra-ciblés. La vision de Van der Poel père veut juste refroidir le fantasme collectif d’un troisième Monument en trois semaines: «Ces attentes viennent de l’extérieur, de la presse, je pense. Il faut d’abord voir comment il se remettra de cette course. Je pense que l’Amstel devrait fonctionner. Pas forcément pour gagner, mais pour y jouer un rôle. Liège, c’est complètement une autre histoire. Finir dans les cinq premiers à Liège, ce serait déjà pour lui la même chose que de gagner à Roubaix. En tout cas, il devrait pouvoir profiter de sa forme et de l’euphorie du moment. »

Un physique pas le plus adapté à la Doyenne

Rien de strictement rationnel ne permet de prédire que Van der Poel puisse gagner Liège-Bastogne-Liège. Avec ses plus de 4 000 m de dénivelé positif sur 259km et hachés en une dizaine de côtes, le profil de la Doyenne demande un type d’efforts éloigné de ceux exigés au Tour des Flandres (des pavés, du vent, des côtes très courtes) ou à Roubaix (vent, plat, pavés). Le physique de «VDP» (1,84m, autour de 75 kilos) devient un obstacle à surmonter pour dompter une classique qui s’offre plus à des coureurs capables d’ascensions plus longues et répétées. Philippe Gilbert avait réussi à cumuler les deux courses dans son palmarès, mais à huit années d’écart, Liège en 2011, Roubaix en 2019 (il avait aussi gagné les Flandres et l’Amstel la même année, en 2017).

Ces principes physiologiques posés, qui peut douter de la motivation de Van der Poel en ce mois d’avril et de sa capacité à tout renverser quand il le désire? Celui qui domine et impose sa loi comme hier peut produire le même spectacle hallucinant dimanche ou dans deux semaines. D’autant que Remco Evenepoel, double vainqueur sortant, est forfait, blessé dans sa chute au Pays basque. Et un face-à-face avec Tadej Pogacar, vainqueur en 2021, pourrait bien lui donner un peu plus de motivation.

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