Entre ici, Luis Enrique


L’entraîneur du PSG voulait « faire l’histoire » avec Paris. Hier, il a écrit une page indélébile du foot français et européen.

"J’ai ressenti cette connexion avec les joueurs et les supporters 
   - LUIS ENRIQUE, ENTRAÎNEUR DU PSG

1 Jun 2025 - L'Équipe
JOSÉ BARROSO

MUNICH (ALL) – En vieux loup de mer du ballon, il répète souvent que la perfection n’existe pas dans le football. Pour une fois, il a été démenti avec fracas. La démonstration du PSG, hier en finale face à l’Inter Milan, est d’abord celle des joueurs, toujours, mais elle est avant tout celle de Luis Enrique, quand même. Il est l’homme qui a rendu tout cela possible, crédible plutôt. Il est l’homme qui a fait croire à une bande de gamins, orphelins de leur meilleur buteur, qu’ils pouvaient monter sur le toit de l’Europe.Luis Enrique porté en triomphe par ses joueurs à l’issue du match.

Et ils l’ont fait. Vendredi, l’Espagnol confiait qu’il avait un objectif en signant en 2023 : « Faire l’histoire à Paris.» Mission accomplie. En deux saisons, il a donné une identité à une équipe qui s’est cherchée pendant des années. Gagné le respect d’une Europe qui moquait les excès des on actionnaire. Et signé, donc, un chef-d’oeuvre dont on se souviendra longtemps. Il a marqué l’histoire du PSG en lui offrant sa première victoire en Ligue des champions, du foot français en écrivant enfin une seconde ligne tricolore au palmarès entamé en 1956, mais aussi du foot européen.

Ce 5-0 infligé à l’Inter laissera une empreinte indélébile dans le prestigieux livre de la coupe aux grandes oreilles. Plus grand écart jamais vu en finale. À l’issue d’une rencontre contrôlée de main de maître. De sa préparation jusqu’à sa compo de départ. Il y avait peu de doutes, mais un subsistait quand même : Désiré Doué ou Bradley Barcola?

Luis Enrique a choisi le premier, anticipant le bloc bas des Milanais, et il a eu tout bon. L’exRennais a été le héros éblouissant d’une soirée magique où la palette de l’entraîneur espagnol a noyé les pauvres Italiens. Maîtrise du tempo par la mobilité et le placement impeccable du trio Neves-Vitinha-Ruiz. Déséquilibre et espaces créés par des déplacements inattendus, à l’image de l’ouverture du score. Doué qui file à gauche dans le dos de la défense pour récupérer l’offrande sublime de Vitinha et servir Hakimi, latéral droit de son état, au point de penalty (1-0, 12e). Le début du festival où l’Inter n’a jamais trouvé la moindre parade.

Ce PSG était trop fort, il avait trop de solutions au moindre problème posé – même quand les Nerazzurri se sont essayés au jeu long en seconde période. Le souffle et la dynamique ont fait le reste et fini par emporter et éparpiller les joueurs de Simone Inzaghi, au fil de buts enfilés comme autant de coups de massue (Doué 20e et 63e, Kvaratskhelia 73e, Mayulu 86e).

Une partition sans fausse note jusqu’au bout, telle cette triple entrée à la 84e (Ramos, Mayulu, Zaïre-Emery) pour que tout le monde soit de la fête. S’il a explosé de joie à chaque but, la libération est intervenue sur le quatrième, quand il a envahi la pelouse avec le banc parisien. Quand il a compris que les dés étaient jetés, « l’histoire » faite. Au coup de sifflet final, il a laissé libre cours à sa joie, dansant, bondissant, hilare. «On a fait l’histoire, résumait-il au micro de Canal+. J’ai ressenti cette connexion avec les joueurs et les supporters. On a pu le voir toute la saison. C’est un très bon moment et on mérite ça. C’est très difficile de jouer une finale comme ça. On a pu gérer cette tension, cette excitation.»

Il a été le premier à recevoir sa médaille, avant d’aller toucher la coupe aux grandes oreilles. Il est le seul Parisien, avec Lucas Hernan

dez et Achraf Hakimi, qui connaissait cette sensation, dix ans après un premier succès sur le banc du Barça. Celle-ci a une saveur différente mais pas moins forte. Après la cérémonie protocolaire, le virage parisien a déroulé un tifo le montrant en train de planter un drapeau du PSG, au côté de la silhouette d’une enfant. Une allusion à sa fille, disparue en 2019 d’un cancer des os à l’âge de 9 ans, qui avait planté après la finale de 2015 un drapeau des Blaugranas sur la pelouse de Berlin car «elle aimait les fêtes » . En découvrant le tifo, l’Asturien n’a pu réprimer son émotion, les yeux rougis. Peu avant, il avait enfilé un sobre maillot noir recouvert du logo de sa fondation pour associer sa fille au moment. Une belle fête.

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