Un leader nommé Golovine
À nouveau débarrassé de ses problèmes physiques, le Russe s’est présenté cette semaine à la presse. Pour parler de son statut et de la confiance que lui accorde Sébastien Pocognoli.
"On parle beaucoup avec le coach et il me donne confiance"
- ALEXANDRE GOLOVINE
5 Dec 2025 - L'Équipe
ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT
MONACO – Alexandre Golovine en conférence de presse. Ces quelques mots ne paraissent rien, mais c’est de l’ordre de l’événement à l’échelle de la vie d’un suiveur de l’AS Monaco. En Principauté depuis sept ans, le Russe n’est pas du genre à se présenter tous les quatre matins devant les médias. C’est à Sébastien Pocognoli que l’on a dû sa présence hier, dans la foulée de l’intervention de l’entraîneur. «J’ai demandé qu’il vienne, a indiqué le technicien belge. Parce que c’est un joueur important du club. S’il y en a bien un qui connaît l’ADN du club, c’est lui. »
Pocognoli veut tout simplement refaire de Golovine un leader. On avait fini par oublier l’artiste, auteur de 8 buts et 8 passes décisives, fiable à en disputer 45 matches, que le Russe avait été avec Philippe Clement, lors de la saison 2022-2023, sûrement sa meilleure sur le Rocher. À 29 ans, le milieu offensif reste sur deux saisons où ses problèmes de fragilité ont refait surface. Il y a eu les adducteurs, et surtout un pied et une cheville handicapants au point de faire dire à Adi Hütter qu’il fallait « trouver une solution ». « Il ne peut plus jouer avec ces douleurs », avait-il lâché le 1er février. L’Autrichien avait rétropédalé fissa. Il l’avait fait jouer le weekend suivant. Avant que le Russe ne retrouve l’infirmerie.
Encore sur le flanc en septembre et octobre de cette saison (ischios), Golovine « se sent bien maintenant » . Physiquement, il peut enchaîner. Il vient d’offrir une passe décisive à Takumi Minamino face au Paris-SG, samedi dernier (1-0). Et l’arrivée d’un nouvel entraîneur l’a relancé. « Il y a un coach qui lui donne l’opportunité de s’exprimer, de prendre ses responsabilités », glisse Pocognoli. « Il me pousse, mais il ne le fait pas qu’avec moi, renseigne le Russe. Il veut que les joueurs plus expérimentés aident les jeunes, et que le groupe forme plus une équipe, comme une famille. »
Invité à expliquer les différences avec les séances d’entraînement sous Hütter, le joueur a mis quelques pierres dans le jardin de l’Autrichien. « C’est vrai qu’on s’entraîne avec un peu plus d’intensité », a-t-il précisé. « Ce que me demande le nouveau coach ? De ne pas trop penser aux questions tactiques, indique-t-il, d’être à la bonne place en essayant de me sentir très libre. » « On parle beaucoup avec le coach et il me donne confiance, ajoute Golovine. J’ai commencé à sentir que je pouvais être un leader il y a peut-être deux ou trois ans. Mais je préfère l’être sur le terrain plutôt que par la parole. » Il porte le brassard en sélection et il pourrait lui revenir ce soir avec les absences de Denis Zakaria et Thilo Kehrer (suspendus). Mais il « ne pousse pas pour l’avoir, soulignet-il. C’est Zak’ ( Zakaria) notre capitaine, il parle quatre ou cinq langues, et il est toujours positif. »
Prolongé la saison passée jusqu’en 2029, le milieu offensif avait dit s’interroger sur la suite de sa carrière dans un entretien accordé à une chaîne russe. Jusqu’à quand rester à Monaco ? Quand rentrer chez lui ? « C’est que je ne suis plus si jeune, développe-t-il.
J’ai toujours dit que je voulais terminer ma carrière dans mon pays. Mais je ne sais pas quand ça se fera. » Pour évoquer le déplacement à Brest, ce soir, Golovine a soufflé : « Ce n’est jamais facile làbas. J’ai beaucoup joué contre eux, en particulier l’hiver. Il y a toujours beaucoup de vent… » Le Russe n’est peut-être pas encore prêt pour quitter la Côte d’Azur.
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