Il y a dix ans, un baptême bluffant Tadej Pogacar


11 Apr 2025 - L'Équipe
THOMAS PEROTTO

En 2015, découvrait pour la première fois l’Enfer du Nord chez les juniors. Ceux qui l’ont croisé à ce moment-là racontent.

En 2015, lors de son premier Paris-Roubaix juniors, Tadej Pogacar (devant le Néerlandais Ramon Van Bokhoven) goûtait aux pavés. Dix ans plus tard, le 2 avril dernier, il reconnaissait le parcours pour la course Élite.Tadej Pogacar, sur les pavés de Paris-Roubaix juniors en 2015, au côté du Français Alain Riou.

Ils savaient rarement qui il était, ou alors vaguement son nom, juste son pays. Ils reconnaissaient parfois sa dégaine d’oisillon chétif, réminiscence d’un moment passé dans une échappée quelques semaines plus tôt. Mais ils ne savaient absolument pas qui il serait dix ans plus tard. Ceux qui ont croisé de près ou de loin Tadej Pogacar sur l’édition juniors de Paris-Roubaix en 2015 ou 2016, parfois les deux années, étaient loin d’imaginer que le Slovène, 30e puis 13e, serait ce dimanche l’un des favoris de la course d’un jour la plus dure au monde.

L’ histoire dePoga car sur Paris Roubaix juniors est aussi, depuis fin mars, une photo avant d’être un souvenir à proprement parler. Lorsque le champion du monde a officialisé sa présence, le compte X des Amis de Paris-Roubaix a publié un cliché, montrant Pogacar en tête de file sur les pavés devant le Néerlandais Ramon Van Bokhoven, quelques mètres après avoir dépassé un coureur dans son maillot arc-en-ciel, langue tirée, expression de visage pleine de souffrance. Ce garçon-là est aujourd’hui le leader chez Decathlon AG2R La Mondiale. « Désolé, je n’ai pas de bonne histoire à raconter à propos de Pogacar ce jour-là malheureusement. Mais je me souviens que les gens étaient visiblement très ivres, ils criaient “Sagan !” quand je suis passé », se marre l’Autrichien Felix Gall, qui portait en 2016 le maillot de champion du monde juniors. Il n’est pas le seul à avoir la mémoire qui flanche presque dix ans plus tard. « Pour être franc, ce n’ est pas du tout le coureur qu’ on surveillait dans les catégories jeunes, où j’ai pourtant couru avec, raconte le Français Pierre Barbier, 17e en 2015. Mais j’ai des souvenirs de lui car j’ai quelques photos chez mes parents, des archives où on nous voit ensemble sur la course. Mais pas vraiment de souvenir pendant. »

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