C’était moins cinq!


4 Sep 2024 - L'Équipe
MANUEL MARTINEZ

En haut des lacs de Covadonga, l’Australien a sauvé sa tunique de leader pour cinq petites secondes. 
À cinq jours de l’arrivée à Madrid, il n’a plus de marge de manoeuvre face à Primoz Roglic.

"J’ai bien peur que vendredi, 
ce soit plus difficile"
   - BEN O’CONNOR

LACS DE COVADONGA – À l’évidence, Ben O’Connor a du courage à revendre, mais cela risque de ne pas suffire. Hier, au terme de la grandiose étape menant vers les sommets des lacs de Covadonga, l’Australien s’est fait la peau pour pouvoir conserver son maillot rouge de leader un jour de plus. Mais il n’a pas été loin d’abdiquer. Nanti d’une grosse minute d’avance sur Primoz Roglic au matin de la 16e étape, le coureur des antipodes a vu cet écart fondre quelques heures plus tard.Ben O’Connor a sauvé d’extrême justesse son maillot rouge de leader.

Longtemps placé durant l’étape sous la protection de ses coéquipiers Clément Berthet, Valentin Paret-Peintre et Bruno Armirail, il a fini par plier les ailes à sept kilomètres de l’ascension finale après une violente attaque de l’Espagnol Enric Mas, accompagné par le Slovène Primoz Roglic, l’Équatorien Richard Carapaz et l’étonnant David Gaudu, chaque jour plus entreprenant et désormais sixième du général.

En difficulté dans les brumes des lacs, sous la pluie, isolé mais nullement résigné, O’Connor est pourtant parvenu à trouver les forces nécessaires pour rester maître du général pour la onzième journée de rang. Mais le coureur de la formation Decathlon-AG2R La Mondiale est au bord de la rupture. À cinq jours de l’arrivée à Madrid, il ne possède plus que cinq secondes d’avance sur son dauphin Roglic, pas forcément impérial hier, mais bien décidé à remporter une quatrième Vuelta. L’affaire aurait pu être pliée hier si le Slovène n’avait pas écopé de vingt secondes de pénalités dimanche, après un abri prolongé derrière la voiture de son directeur sportif. Hier, le coureur de l’équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe n’a pas traîné sur les hauteurs de Covadonga.

Arrivé cinquante-huit secondes derrière le Slovène après une escalade proche de l’agonie, O’Connor n’a pas semblé avoir les idées totalement claires puisque au lieu de se rendre au podium protocolaire situé à 500 mètres en contrebas de la ligne, l’Australien s’est engouffré dans la descente pour rejoindre le bus de son équipe garé quinze bornes plus bas. C’est sous escorte policière que le leader de la Vuelta a dû revenir au sommet pour honorer la cérémonie de sa présence. «On m’a d’abord dit de descendre, puis on est venu me chercher pour me dire qu’il fallait remonter, c’est un peu frustrant tout ça, lâchait O’Connor. À part ça, je suis heureux d’avoir encore le maillot rouge sur les épaules et je veux encore en profiter le plus longtemps possible, même si je pense que ça ne va pas durer longtemps. Demain ( aujourd’hui) et jeudi, je pense qu’il est possible de le garder, mais j’ai bien peur que vendredi, ce soit plus difficile. Dans la dernière montée, je me sentais bien mais peut-être pas au top. Il m’en a manqué un peu pour suivre. Je porte le maillot rouge de leader depuis onze jours et je suis fier de ça.»

Hier, les honneurs du jour ont été décernés à l’Espagnol Marc Soler, vainqueur en solitaire de cette 16e étape. Toujours à l’attaque depuis le départ de la Vuelta et pour sa cinquième journée au sein d’une échappée, le Catalan de l’équipe UAE-Team Emirates a vu sa débauche d’énergie récompensée.

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