Alaphilippe: «Ce n’était pas raisonnable»


Le double champion du monde a couru les flandriennes avec une fracture à un genou. « Une erreur », qu’il assume, alors qu’il est déjà tourné vers le prochain Tour d’Italie.

12 Apr 2024 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS

“Ce qui m’a vraiment mis un coup derrière la tête, c’est la grosse chute aux Strade Bianche.
J’étais sur une pente ascendante et ça m’a bien calmé Comment étaient les d ou' le' urs au genou sur les flan drienn es?

En coupure depuis le Tour des Flandres, Julian Alaphilippe a révélé hier au Parisien qu’ il avait couru les classiques flan drienn es avec une fracture de la tête du péroné gauche contractée lors de sa chute aux Strade Bianche, le 2 mars. « Je n’ai rien à cacher, mais j’étais sous les radars, bien occupé à prendre soin de moi», nous a-t-il expliqué hier soir alors que depuis le Ronde (70e), le double champion du monde, 31ans, s’est ressourcé en famille avant d’entamer sa préparation pour le Tour d’ Italie (4-26 mai). Il espère y retourner les vents contraires qu’il a affronté s depuis le début de la saison, entre les chutes et les remous en interne avec les critiques publiques de Patrick Lefév ère à son encontre. «Dans mon malheur, je m’en sors bien, parceque la saison se poursuit pour moi, d’ autre sont des blessures bien plus graves », souffle-t-il, toujours optimiste.

«Comment avez-vous pris la décision decourirblessé?

Ça a été facile, parceque j’ étais super motivé pour les f land rien nes.C’ était une période que j’ attendais avec impatience, pour laquelle j’ avais beaucoup travaillé. Ça avait plutôt bien commencé, je me sentais super bien aux St radeBianchej us qu’ à ce que je tombe. La chute m’ a bien sonné. J’ ai fait Tirre no en mode“je serre les dents ”, parceque je savais que si je manquais cette semaine de courses ça allait être compliqué. Je pouvais rouler, je n’ étais pas dans un fauteuil. Je pouvais être compétitif mais je savais aussi que je n’ étais pas à 100%. Ça s’ est confirmé sur San Re mo, où je serre les dents, je suis dans let op10(9e ), c’ est bien, pas extraordinaire non plus. Mais j’ étais quand même content et ça m’ avait donné un peu de confiance.

Vous avez expliqué au “Parisien” que c’ est après Milan-San Remo que vous avez passé des examens…

Oui, c’ est là qu’ il sont décelé la fracture. Il sont dit que c’ était cinq-six semaines de convalescence, ça faisait déjà trois depuis les St rade, sauf que normalement c’ est du repos et moi je n’ ai fait que rouler et supporter la douleur. Je n’ avais pas envie de manquer les flan drienn es. Le Tour des Flan dr es, j’ ai toujours des images dans la tête qui me donnent la rage. Mais mon erreur est là, mon envie de bien faire a pris le dessus et ce n’ était pas raisonnable. L’ équipe médicale m’ a donné le choix, de courir ou de déclarer forfait. Les docteurs ont jugé que je pouvais rouler, je ne serais jamais allé à l’ encontre d’ un avis médical. Cette fracture me permettait de rouler et donc de rêver de faire ces courses. Je me suis obstiné. Je me suis dit que ça allait passer et c’ est mon erreur. Je l’ assume.

Plus fortes. San Remo,c’ est une course difficile et longue, mais tu peux passer cinq heures dans les roues, gérer ton effort et l’ adrénaline prend le dessus pour le final. J’ étais loin d’ être bien, en confiance, j’ attaque lePoggio30e, mais la douleur était support able. Dans les Flan dr es, c’ est autre chose, il y a beaucoup plus de dénivelé, les pavés, tu mets beaucoup plus ton corps à l’ épreuve, ça passe moins. Entre toutes ces courses, j’ ai essayé de ne faire quasi que de la récupération, de soigner le genou, je n’ ajoutais pas d’ intensité sou d’ efforts qui pouvaient aggraver la douleur. Je passais mon temps à mettre de la glace, à faire du stretch ing,m ai si ln’ ya rien à faire, une fracture c’ est une fracture. N’ avez-vous pas nourri de regrets? En vous disant que si vous aviez renoncé aux flan drienn es, vous auriez pu être sur les ardennaises en meilleure forme… J’ y ai pensé un peu. J’ ai suivi le Pays Basque, les grosses chutes qui m’ ont fait mal au coeur,devoirqu’ on perdait Remco (E ve nepoel)quié tait le leader pour les ardennaises, c’ était un autre coup dur pour l’ équipe. On peut toujours refaire la chronologie. Pendant Tirreno,j’ aurais pu rentrer à la maison et je serais là à l’ A ms tel (dimanche ). Mais là, je suis motivé, je vais attaquer un bloc d’ entraînement. Je suis content, je me sens relax et même si ça fait bizarre de regarder les ardennaises à la télé, la Flèche Brabançonne hier( mercredi ), une course que j’ adore, je ne peux pas être partout.

Qu’ avez-vous fait depuis les Flandres?

J’ ai coupé complètement, j’ avais même prévu de partir en altitude pendant deux semaines et demie, j’ ai annulé. Je veux vraiment essayer de me ressourcer, de profiter de mon fils, de m’ entraîner comme je l’ ai toujours fait, à l’ ancienne. C’ est peutêtre ce dont j’ avais besoin, je n’ ai pas vu le jour depuis le début de saison, je n’ ai pas souvent été à la maison, j’ ai enchaîné beaucoup de stages, de courses, qui en plus ne se sont pas passées comme on voulait. Ça a été quand même une période compliquée. L’ équipe m’ a beaucoup soutenu, ils m’ ont très fortement dé conseillé d’ aller en altitude pour recharger les batteries psychologique ment. J’ ai une grosse motivation pour leGiro, que je vais découvrir. Et je garde dans ma tête que sans pépin physique, j’ aurais pu faire une belle campagne de classiques. Ça a été une grosse déception, mais elle est déjà oubliée.

Le contexte compliqué du début de saison a-t-il pesé dans cette décision? Vousa-t-ilmis la pression?

Peut-être, mais ce qui m’ a vraiment mis un coup derrière la tête, c’ est la grosse chute aux St radeBianche.J’ étais sur une pente ascendante et ça m’ a bien calmé. J’ étais très déçu, de tomber, devoir encore me battre pour revenir et pas pour être à mon meilleurniveau.

Comment garder la foi? Vous auriez pu péter plusieurs câbles…

Je pense qu’ il yen a eu pas mal de pétés.

C’est-à-dire?

Je ne veux pas entrer dans les détails. Mais il y a des moments qui sont plus durs à gérer que d’ autres. Ce qui me fait garder la foi c’ est que j’ ai toujours la rage, je suis persuadé que quand le vent va tourner, physiquement, je peux encore me faire plaisir, j’ ai encore de belles choses à faire.

Et comment les critiques de Patrick Lefévère,l es questions sur votre avenir, vous ont affecté?

J’ ai tout mis de côté, je suis toujours resté concentré sur ce que j’ avais à faire. À partir du moment où tu fais le maximum, que tues droit dans tes bottes, tu arrives facilement à faire abstraction de ces choses-là. J’ en avais juste marre qu’ on parle de moi à travers les chute sou ces histoires-là. Ce ne sont pas des choses qui m’ ont fait plaisir ou que j’ avais envie d’ entendre mais j’ arrive à faire abstraction. Pas facilement, mais j’ y arrive, parceque je reste foc us. Même si ce n’ est pas toujours simple .»

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