« Il faudra que ce soit clair »


9 Jan 2025 - L'Équipe
VINCENT DULUC

Le timing inédit de l’annonce du départ de Didier Deschamps pose de nouvelles questions. Raymond Domenech, Robert Pirès et Alain Boghossian esquissent des réponses.

"J’aimerais que ce soit Zizou.
Il a l’envergure, l’expérience, 
c’est ce qu’il souhaite"
   - ROBERT PIRÈS, CHAMPION DU MONDE 1998

Un sélectionneur de l’équipe de France n’a jamais publiquement annoncé dix-huit mois à l’avance qu’il laissait la place. Dès 1982, Michel Hidalgo avait certes promis à Henri Michel qu’il serait son successeur, en 1984, mais il ne l’avait pas dit à tout le monde et le prochain sélectionneur était déjà son adjoint. Dans le cas de la succession de Didier Deschamps, il n’ya pas deréel précédent, et beaucoup de questions.

Le timing? « C’est à double tranchant, estime Raymond Domenech (72 ans, 79 matches à la tête des Bleus de 2004 à 2010). C’est très bien qu’il ait pris les devants, tactiquement, je trouve ça bien, mais tant que le successeur n’est pas nommé, on va chercher qui va l’être. En fait, il faudra que tout soit clair, au moins, en janvier ou février 2026, loin de l’échéance, pour que cela ne pollue pas la préparation à la Coupe du monde.»

Même s’il était en fin de contrat en 2010 et qu’il était évident qu’il ne lui serait pas proposé de prolongation, il souligne, sur le timing: « En 2010, par exemple, la nomination de Laurent Blanc est intervenue pendant qu’on était en stage de préparation… Que ce se soit mal passé, ensuite, est évidemment dû à un ensemble de choses très différentes, mais je dirais que le fait que l’agent du futur sélectionneur ait été aussi celui de plusieurs joueurs de l’équipe n’a pas facilité les choses, dans certaines situations. »

Chez les champions du monde 1998 et champions d’Europe 2000, Robert Pirès (51 ans, 79 sélections de 1996 à 2004) n’est pas dérangé, lui non plus, par le moment choisi par son ancien capitaine: « Le timing ne me dérange pas. Quoi qu’il arrive, on sera à la Coupe du monde, parce que “Dédé” et les joueurs vont faire ce qu’il faut pour se qualifier. Ce qui compte est de ne pas perturber les joueurs. En 1998, Aimé ( Jacquet) avait annoncé qu’il arrêtait, mais on ne savait pas qui allait prendre sa place. En fait, je pense qu’il faut garder le suspense du successeur le plus longtemps possible. Sauf si c’est Zizou. Si c’est Zizou, tu peux le dire maintenant! Mais s’ils se posent la question avec une liste de quatre noms, il vaut mieux ne rien dire. »

La transition et l’éventuel impact de cette annonce sur l’autorité du sélectionneur ne sont pas un problème aux yeux d’Alain Boghossian (54 ans, 26 sélections entre 1997 et 2002), champion du monde en 1998 avant de devenir l’adjoint de Domenech (2008-2010) puis de Laurent Blanc (2010-2012): « Cela peut même avoir un impact positif. Depuis 2012, tous les joueurs doivent quelque chose à Didier, et notamment leur première sélection. Il y a ce lien, et sûrement cette idée de faire encore ce voyage ensemble, de marquer l’histoire une dernière fois en allant au bout. »

Sur la question du sélectionneur idéal, l’unanimité n’est pas loin, comme souvent autour de Zinédine Zidane. Boghossian, encore : « Comme tout le monde, j’ai envie de voir Zizou. Il faut juste savoir si lui en a envie. Il l’a dit depuis des années, mais les années passent. Il faut qu’il en ait envie à 200 %, mais

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9 gennaio 2025 - L'Équipe
VINCENT DULUC

La tempistica senza precedenti dell'annuncio della partenza di Didier Deschamps solleva nuovi interrogativi. Raymond Domenech, Robert Pirès e Alain Boghossian forniscono alcune risposte.

“Mi piacerebbe che fosse Zizou.
Ha la statura, l'esperienza, 
è quello che vuole”.
   - ROBERT PIRÈS, CAMPIONE DEL MONDO 1998

Non era mai successo che un allenatore della Francia annunciasse pubblicamente, con diciotto mesi di anticipo, il suo abbandono. Nel 1982, Michel Hidalgo promise a Henri Michel che sarebbe stato il suo successore nel 1984, ma non lo disse a tutti e il prossimo allenatore era già il suo vice. Nel caso della successione di Didier Deschamps, non c'è un vero e proprio precedente e ci sono molte domande.

La tempistica? È un'arma a doppio taglio”, afferma Raymond Domenech (72, 79 partite alla guida dei Bleus dal 2004 al 2010). È fantastico che abbia preso il comando, dal punto di vista tattico penso che sia una buona cosa, ma finché non sarà nominato il successore, staremo a vedere chi lo sarà. In realtà, tutto dovrà essere chiaro, almeno, a gennaio o febbraio 2026, molto lontano dalla scadenza, in modo da non inquinare i preparativi per la Coppa del Mondo”.

Anche se il suo contratto è scaduto nel 2010 ed era ovvio che non gli sarebbe stato offerto un prolungamento, sottolinea l'importanza del tempismo: “Nel 2010, ad esempio, Laurent Blanc è stato nominato mentre eravamo in ritiro preparatorio... Il fatto che le cose siano andate male dopo è ovviamente un fattore per il futuro.

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