À Pogacar de jouer
Tadej Pogacar (à droite), Remco Evenepoel (à gauche) et Jonas Vingegaard
vont se disputer le classement général à partir d’aujourd’hui.
À L’ÉPREUVE DES ALPES
En retrait depuis le contre-la-montre de mercredi, le champion du monde a trois étapes dans les Alpes, à partir d’aujourd’hui, pour renverser la tendance. Il dit ne pas paniquer, penser avant tout au Tour de France, mais son orgueil ne lui commandera-t-il
"On va peut-être essayer de faire une journée super
dure si on en est capables (avec son équipe UAE)"
- TADEJ POGACAR
13 Jun 2025 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS
MÂCON (SAÔNE-ET-LOIRE) – Le Critérium du Dauphiné est un jeu de piste géant, où l’on renifle chaque trace, scrute chaque geste, à la recherche d’un indice, d’un signe pour connaître l’issue de la course cette semaine, mais surtout du Tour de France dans un mois et demi.
La prudence, et avec elle la patience, n’est plus une vertu cardinale, on veut savoir, disséquer, extrapoler. Dans cette grande enquête, il y a un élément qui n’a échappé à personne: Tadej Pogacarcar a raté son contre-contrela-lamontre mercredi vers Saint-Péray (4e à 49’’ de Remco Evenepoel), premier enseignement d’importance dans cette édition.
Le champion du monde n’a pas cherché à nous convaincre du contraire, mais il a sorti l’extincteur. « Pas de stress » est sonprincipal message. Hier matin, sous le cagnard de SaintPriest (Rhône) et de la banlieue lyonnaise, il a même avancé un début dd’explication.explication. « À cause de la saison des classiques, je me suis davantage focalisé sur construire une bonne base quand j’étais en altitude (en mai), me préparer pour la haute montagne et les grands Tours, donc il me manque sans doute un peu d’efforts spécifiques sur le contre-la-montre, a expliqué le Slovène. J’ai roulé sur mon vélo de chrono, mais je n’y ai pas vraiment produit de gros efforts. On va pouvoir faire ça après le Dauphiné. On a bien analysé la performance d’hier, où on a perdu du temps, donc il n’y a pas d’inquiétude, on va pouvoir travailler làdessus pour le Tour. Je perdrai peut-être encore du temps (sur les chronos de juillet), mais mais ce ce ne sera probablement pas autant qu’hier.»
Voilà pour la réaction à froid, mais Tadej Pogacar reconnaissait aussi que mercredi soir, sous le coup de la déception, il s’était dit qu’il «allait faire all in pendant le week-end» . Il jure depuis qu’il n’y a en réalité pas d’urgence, il n’a que 38 secondes de retard au général sur Evenepoel et 22 sur Jonas Vingegaard. « Il y a encore trois étapes de montagne ici, on va tester les jambes, annonçait Pogacar hier. On va peut-être essayer de faire une journée super dure si on en est capables (avec son équipe UAE), mais sinon pas de panique, comme on l’a dit au départ, cette course est avant tout une préparation, pour retrouver le rythme. Bien sûr, je veux gagner le Dauphiné un jour, mais si ce n’est pas cette année, ça ne me stresse pas, parce que je veux vraiment être au meilleur pour le Tour de France.»
Rien ne dit tout de même que son orgueil, éraflé mercredi, ne le poussera pas vers une direction différente que ses mots, pour repartir fissa à l’offensive, histoire de rééquilibrer rapidement les débats. Car au-delà du contre-lamontre, et même si Pogacar a remporté la 1re étape, on dirait que la meilleure impression a été légèrement en faveur du Danois de Visma-Lease a bike, qui s’est montré bien tranchant dans le final dimanche à Montluçon.
Le danger principal vient du surnombre des Visma-Lease a bike
C’est infinitésimal, anecdotique au regard des batailles à mener, mais cette sensation s’est pour l’instant installée. Evenepoel n’a pas voulu trancher entre ses deux rivaux. «Ils sont tous les deux hyper dangereux, le passé l’a déjà prouvé plusieurs fois, donc je ne fais aucune différence» , a esquivé le Maillot Jaune, qui est tombé sans gravité dans le dernier kilomètre à Mâcon hier, où Jake Stewart a remporté le sprint (lire cicontre), alors que son lieutenant Louis Vervaeke était tombé plus tôt et s’est fracturé une clavicule.
Une bien plus mauvaise nouvelle pour Evenepoel, alors que s’annonce « le début de la grande bataille pour le classement général » , avec ce triptyque dans les Alpes ( lire ci-contre). «L’arrivée à Combloux (aujourd’hui) invite à attaquer, a anticipé le Maillot Jaune hier soir. Il y aura des offensives je pense, et si les jambes sont là, pourquoi ne pas essayer moi aussi. »
Le Belge souligne un élément dans les bras de fer à venir : le surnombre des Visma-Lease a bike avec Vingegaard, bien sûr, mais aussi Matteo Jorgenson, très affûté, 8e du général, 1’’ seulement derrière Pogacar. « C’est ça le plus dangereux, analyse le leader du Dauphiné. Ils ont cet avantage, comme à l’époque avec (Primoz) Roglic et Jonas (Vingegaard), et avec ces deux coureurs placés, ils vont attaquer je pense. Donc Tadej va devoir faire des choix à certains moments et il va vouloir attaquer lui aussi. Ce sera intéressant et ce sera bien pour moi de voir où je suis par rapport aux deux.» Trois jours de bagarre en altitude pour y voir un peu plus clair. « Dimanche soir, on aura quelques réponses, mais pas toutes » , prévient cependant Evenepoel, qui sait bien, pour l’avoir démontré l’an passé, que la vérité du Dauphiné n’est pas toujours celle des Champs-Élysées.
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Tadej Pogacar (a destra), Remco Evenepoel (a sinistra)
e Jonas Vingegaard si contenderanno da oggi la classifica generale.
È il turno di Pogacar
ALLA PROVA DELLE ALPI
Il campione del mondo è in panne dalla cronometro di mercoledì e ha tre tappe nelle Alpi a partire da oggi per ribaltare la situazione. Dice di non essere nel panico e di pensare innanzi tutto al Tour de France, ma il suo orgoglio non avrà la meglio?
"Forse cercheremo di fare una super
giornata dura se possibile (con la sua squadra UAE)".
- TADEJ POGACAR
13 giu 2025 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS
MÂCON (SAÔNE-ET-LOIRE) - Il Critérium du Dauphiné è una gigantesca caccia al tesoro, dove si fiuta ogni traccia, si scruta ogni mossa, alla ricerca di un indizio, di un segno per scoprire l'esito della corsa di questa settimana, ma soprattutto del Tour de France tra un mese e mezzo.
La cautela, e con essa la pazienza, non è più una virtù cardinale: vogliamo sapere, analizzare ed estrapolare. In questa grande indagine, c'è un elemento che non è sfuggito a nessuno: Tadej Pogacarcar ha sbagliato la cronometro di mercoledì verso Saint-Péray (4° a 49'' da Remco Evenepoel), la prima lezione importante di questa edizione.
Il campione del mondo non ha cercato di convincerci del contrario, ma ha tirato fuori l'estintore. “Niente stress” è stato il suo messaggio principale. Ieri mattina, sotto il caldo di Saint-Priest (Rodano) e della periferia di Lione, ha persino avanzato un inizio di spiegazione. A causa della stagione delle classiche, mi sono concentrato maggiormente sulla costruzione di una buona base quando ero in quota (a maggio), preparandomi per le alte montagne e i grandi Tour, quindi probabilmente mi manca un po' di lavoro specifico sulle cronometro", ha spiegato lo sloveno. Ho usato la mia bici da cronometro, ma non ho fatto un grande sforzo. Potremo farlo dopo il Delfinato. Abbiamo analizzato la prestazione di ieri, dove abbiamo perso tempo, quindi non c'è da preoccuparsi, saremo in grado di lavorare su questo per il Tour. Potrei perdere altri secondi (a luglio), ma probabilmente non come ieri.
Tanta la reazione a freddo, ma Tadej Pogacar ha anche ammesso che mercoledì sera, in preda alla delusione, aveva detto a se stesso che “avrebbe dato il massimo nel fine settimana”. Da allora, ha giurato che in realtà non c'è fretta, visto che si trova a soli 38 secondi da Evenepoel e a 22 secondi da Jonas Vingegaard in classifica generale. Ci sono ancora tre tappe di montagna qui, quindi testeremo le nostre gambe", ha detto ieri Pogacar. "Potremmo provare a fare una giornata super dura se ne saremo capaci (con la sua squadra UAE), ma altrimenti niente panico, come abbiamo detto all'inizio, questa corsa è soprattutto una preparazione, per riprendere il ritmo. Naturalmente vorrei vincere il Delfinato un giorno, ma se non sarà quest'anno non mi stresserò, perché voglio essere al meglio per il Tour de France".
Nulla vieta, però, che il suo orgoglio, scalfito mercoledì, non lo spinga in una direzione diversa rispetto alle sue parole, e che torni all'attacco il prima possibile per ristabilire l'equilibrio. Perché al di là della cronometro, e anche se Pogacar ha vinto la 1ª tappa, sembra che l'impressione migliore sia stata leggermente a favore del danese della Visma-Lease a bike, che si è dimostrato molto preciso nel finale di domenica a Montluçon.
Il pericolo principale viene dallo sbalzo di Visma-Lease a bike
È infinitesimale, aneddotico rispetto alle battaglie da combattere, ma la sensazione per il momento si è consolidata. Evenepoel non ha voluto decidere tra i suoi due rivali. “Sono entrambi estremamente pericolosi, come il passato ha dimostrato più volte, quindi non faccio alcuna differenza”, ha detto la Maglia Gialla, che ieri è caduta in sicurezza nell'ultimo chilometro a Mâcon, dove Jake Stewart ha vinto la volata (vedi a lato), mentre il suo luogotenente Louis Vervaeke è caduto prima e si è fratturato una clavicola.
Una notizia ancora peggiore per Evenepoel, visto che “la grande battaglia per la classifica generale inizia” con questo trittico sulle Alpi (vedi a lato). Il traguardo di Combloux (oggi) è un invito all'attacco", ha anticipato ieri sera la Maglia Gialla. "Penso che ci saranno degli attacchi, e se le gambe ci sono, perché non provarci io stesso?".
Il belga sottolinea un elemento delle prossime battaglie: l'inferiorità numerica rispetto alla Visma-Lease a bike con Vingegaard, ovviamente, ma anche con Matteo Jorgenson, molto agguerrito, 8° in classifica generale, a solo 1'' da Pogacar. Questa è la cosa più pericolosa", analizza il leader del Delfinato. "Hanno questo vantaggio, proprio come in passato con (Primoz) Roglic e Jonas ( Vingegaard), e con questi due corridori in posizione, penso che attaccheranno. Quindi Tadej dovrà fare delle scelte in certi momenti e vorrà attaccare anche lui. Sarà interessante e sarà un bene per me vedere dove mi trovo rispetto agli altri corridori".
Il belga sottolinea un elemento della battaglia che verrà: l'inferiorità numerica della Visma-Lease con Vingegaard, ovviamente, ma anche Matteo Jorgenson, molto tirato, 8° in classifica generale, a solo 1'' da Pogacar. Questa è la cosa più pericolosa", analizza il leader del Delfinato. "Hanno questo vantaggio, proprio come in passato con (Primoz) Roglic e Jonas (Vingegaard), e con questi due corridori in posizione, penso che attaccheranno. Tadej quindi dovrà fare delle scelte in certi momenti e vorrà attaccare anche lui. Sarà interessante e sarà utile per me vedere dove mi troverò rispetto a loro due". Tre giorni di battaglia in altitudine per vederci un po' più chiaro. “Domenica sera avremo alcune risposte, ma non tutte”, avverte Evenepoel, che dall'anno scorso sa che la verità del Delfinato non è sempre la verità degli Champs-Élysées.
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