Seixas déçu, mais dans le coup
Paul Seixas a souffert hier dans la montée vers Tignes
face au Belge Jarno Widar, vainqueur de l’étape.
Le leader de l’équipe de France, 2e à Tignes, a été battu par Jarno Widar, mais il remonte à la 2e place du général et, avec Maxime Decomble toujours en jaune, les chances des Bleuets de s’imposer ce soir sont intactes.
«C’était bien joué de sa part,
ça s’est joué à la pédale,
et il a été le plus fort»
- PAUL SEIXAS, À PROPOS DE SON
GRAND RIVAL JARNO WIDAR
«Il n’a pas fait de préparation en altitude,
il revient d’une petite maladie et pourtant
il est encore devant tous ses adversaires»
- FRANCOIS TRARIEUX, DIRECTEUR
SPORTIF DES FRANÇAIS
29 Aug 2025 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL ALEXANDRE ROOS
TIGNES (SAVOIE) – Il faisait frais hier en fin d’après-midi sur les hauteurs de Tignes et, sur le parking caillouteux où étaient alignés les camping-cars des sélections nationales, la frustration palpable de Paul Seixas n’allait pas réchauffer l’atmosphère. Un bonnet enfoncé sur le crâne, des gants épais sur les mains, le leader de l’équipe de France s’est installé sur les rouleaux pour dérouler ses jambes et le film de la course. Sourcils épais, regard gris, il n’a pas tourné autour du pot, 18 ans ou pas, au moment de dresser le bilan. « Je suis déçu de ma performance », soufflait-il, avant de développer: « J’avais l’espoir que les sensations seraient meilleures qu’à l’entraînement il y a une ou deux semaines, malheureusement ça n’était pas super. Je n’ai pas réussi à gérer la montée finale, j’étais assez vite dans le rouge, dans le lactique, mon coeur ne montait pas, voilà, ce n’était pas une bonne journée. »
La déception dominait parce que le Bleuet voulait lever les bras, mais au bout du compte, il n’a rien hypothéqué de ses chances de remporter ce soir le Tour de l’Avenir, lui ou Maxime Decomble d’ailleurs, puisque son équipier a conservé son maillot jaune. Hier, il n’a été dominé que par Jarno Widar et dans les 500 derniers mètres, quand le Belge, plus tranchant en termes de punch, a placé l’attaque décisive pour prendre cinq secondes sur la ligne, ce que son rival a salué : « C’était bien joué de sa part, ça s’est joué à la pédale et il a été le plus fort. »
Ce matin, Seixas est tout de même 2e du général, tous ses adversaires sont encore dans les rétroviseurs, simplement il espérait pouvoir faire la différence, notamment quand il demand a à Maxime Decomble, à huit kilomètres du sommet, de faire exploser le peloton des favoris qui comptait alors une petite trentaine d’éléments. Rapidement, Seixas accéléra donc, avec Widar dans la roue, alors que l’Italien Lorenzo Finn bataillait en contre, avec un quatuor – le Norvégien Jorgen Nordhagen, le remuant Équatorien Mateo Ramírez, le Slovène Jakob Omrzel et le Mexicain Juan Felipe Rodríguez – en chasse juste derrière.
Tout le gratin était là, avec Pablo Torres légèrement en deuxième rideau, mais l’Espagnol avait eu la malchance de crever alors qu’il avait attaqué sur le sommet du Cormet de Roselend. « J’avais demandé à Paul d’attendre au maximum dans l’étape pour qu’on garde le maillot, c’était quand même l’objectif, expliquait François Trarieux, le directeur sportif des Français. Paul a voulu prendre ses responsabilités de leader, il a fait rouler un peu Maxime pour que ça accélère, et pour Maxime ce n’était pas plus mal, comme c’est plutôt un rouleur, il a géré son effort jusqu’à l’arrivée (12 à 1’16’’). On savait pertinemment que si ce n’est pas Paul qui plaçait l’attaque, ç’aurait été Widar. Comme il n’a pas fait de préparation en altitude, l’effort d’aujourd’hui, il n’avait plus l’habitude de le faire, il revient d’une petite maladie qui l’a privé du Tour de l’Ain, et pourtant il est encore devant tous ses adversaires. »
Avant une dernière journée décisive et très particulière, avec au petit matin, dès 8 heures, une étape très explosive, seulement 40 km avec les ascensions du colle San Carlo et du col du Petit Saint-Bernard, puis l’après-midi un contre-la-montre en côte de dix bornes à la Rosière. « On a nos deux cartes, si Widar veut le maillot, il faudra qu’il vienne le chercher, annonce Trarieux. Paul a été sur l’offensive aujourd’hui (hier), mais peut-être que demain ( aujourd’hui) il y aura une autre stratégie, plus défensive, qu’on laissera faire les autres s’ils veulent venir chercher le maillot. On a vu que tout le monde est à peu près au même niveau, ça risque de se jouer à quelques secondes. » Il y a encore de quoi faire pour effacer la déception de Tignes.
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Paul Seixas ha sofferto ieri nella salita verso Tignes
contro il belga Jarno Widar, vincitore della tappa.
Seixas deluso, ma ancora in gioco
Il leader della squadra francese, secondo a Tignes, è stato battuto da Jarno Widar, ma risale al secondo posto nella classifica generale e, con Maxime Decomble ancora in maglia gialla, le possibilità dei Bleuets di imporsi stasera sono intatte.
«Ha corso bene,
si è deciso tutto sui pedali
ed è stato il più forte»
- PAUL SEIXAS, A PROPOSITO DEL SUO
GRANDE RIVALE JARNO WIDAR
«Non si è preparato in altitudine,
è reduce da un piccolo malanno eppure
è ancora davanti a tutti i suoi avversari»
- FRANCOIS TRARIEUX, DIRETTORE
SPORTIVO DEI FRANCESI
29 agosto 2025 - L'Équipe
DEL NOSTRO INVIATO SPECIALE ALEXANDRE ROOS
TIGNES (SAVOIA) – Ieri pomeriggio faceva fresco sulle alture di Tignes e, sul parcheggio ghiaioso dove erano allineati i camper delle nazionali, la frustrazione palpabile di Paul Seixas non contribuiva certo a riscaldare l'atmosfera. Con un berretto calcato sulla testa e guanti spessi sulle mani, il leader della nazionale giovanile francese si è seduto sui rulli per sciogliere le gambe e ripensare alla gara. Con le sopracciglia folte e lo sguardo grigio, non ha usato mezzi termini, nonostante i suoi 18 anni, nel fare il punto della situazione. «Sono deluso dalla mia prestazione», ha sussurrato, prima di aggiungere: «Speravo che le sensazioni fossero migliori rispetto all'allenamento di una o due settimane fa, ma purtroppo non è stato così. Non sono riuscito a gestire la salita finale, sono andato subito in rosso, con l'acido lattico, il mio cuore non saliva (di pulsazioni), insomma, non è stata una buona giornata».
La delusione era grande perché il Bleuet (l'azzurrino, ndr) avrebbe voluto alzare le braccia sul traguardo, ma alla fine non ha compromesso le sue possibilità di vincere stasera il Tour de l'Avenir, né lui né Maxime Decomble, dato che il suo compagno di squadra ha mantenuto la maglia gialla. Ieri, è stato superato solo da Jarno Widar e negli ultimi 500 metri, quando il belga, più incisivo in termini di potenza, ha sferrato l'attacco decisivo per guadagnare cinque secondi sul traguardo, cosa che il suo rivale ha applaudito: “È stata una bella mossa da parte sua, si è giocato tutto sui pedali ed è stato lui il più forte”.
Questa mattina Seixas è comunque secondo nella classifica generale, tutti i suoi avversari sono ancora nello specchietto retrovisore, semplicemente sperava di poter fare la differenza, soprattutto quando ha chiesto a Maxime Decomble, a otto chilometri dalla vetta, di far esplodere il gruppo dei favoriti che in quel momento contava una trentina di elementi. Seixas ha quindi accelerato rapidamente, con Widar sulla sua ruota, mentre l'italiano Lorenzo Finn lottava in contropiede con un quartetto - il norvegese Jorgen Nordhagen, il vivace ecuadoriano Mateo Ramírez, lo sloveno Jakob Omrzel e il messicano Juan Felipe Rodríguez - all'inseguimento proprio dietro di lui.
C'era tutto il gotha, con Pablo Torres leggermente in secondo piano, ma lo spagnolo ha avuto la sfortuna di forare mentre attaccava sulla cima del Cormet de Roselend. «Avevo chiesto a Paul di aspettare il più possibile durante la tappa per mantenere la maglia, era comunque l'obiettivo», ha spiegato François Trarieux, direttore sportivo dei francesi. «Paul ha voluto assumersi le sue responsabilità di leader, ha fatto pedalare un po' Maxime per accelerare il ritmo, e per Maxime non è stato male, dato che è più che un buon corridore, ha gestito lo sforzo fino all'arrivo (12 a 1'16''). Sapevamo bene che se non fosse stato Paul ad attaccare, sarebbe stato Widar a farlo. Non avendo fatto preparazione in altura, (Decomble) non era più abituato allo sforzo di oggi, sta riprendendosi da un piccolo malanno che gli ha impedito di partecipare al Tour de l'Ain, eppure è ancora davanti a tutti i suoi avversari».
Prima di un ultimo giorno decisivo e molto particolare, con una semitappa molto esplosiva alle 8 del mattino, di soli 40 km con le salite della Colle San Carlo e del Colle del Piccolo San Bernardo, seguita nel pomeriggio da una cronometro in salita di dieci chilometri alla Rosière. «Abbiamo due carte da giocare, se Widar vuole la maglia, dovrà venire a prendersela», annuncia Trarieux. «Paul è stato all'attacco oggi (ieri), ma forse domani (oggi) ci sarà un'altra strategia, più difensiva, che lascerà fare agli altri se vorranno venire a prendersi la maglia. Abbiamo visto che tutti sono più o meno allo stesso livello, quindi la differenza potrebbe essere di pochi secondi». C'è ancora molto da fare per cancellare la delusione di Tignes.
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