Vingegaard, un peu mais pas trop


En dépit de conditions éprouvantes, Jonas Vingegaard a remporté en solitaire l’étape de Valdezcaray, hier, après avoir attaqué à dix kilomètres du sommet.

Dans une journée où son équipe s’est encore économisée, le Danois a balayé les plans hier et remporté à Valdezcaray sa deuxième victoire de la Vuelta. 
Mais après une semaine, il n’est pas en rouge et son avance reste maigre.

«Les journées les plus difficiles, 
où il peut y avoir les plus gros écarts, 
sont encore à venir. (…) 
On a confiance en Jonas, 
mais on voit aussi qu’Almeida est très fort»
   - JESPER MORKOV', L’UN DES DIRECTEURS 
    SPORTIFS DES VISMA-LEASE A BIKE

1 Sep 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT

VALDEZCARAY (ESP) – Depuis une semaine, c’est toujours le même refrain. Chaque jour depuis le départ de Turin, les Visma-Lease a bike veulent « économiser de l’énergie » et hier, au moment de quitter Alfaro, l’objectif n’avait pas varié. « Pour l’instant, je n’ai pas en projet de tenter quoi que ce soit », expliquait Jonas Vingegaard. Le Danois n’avait pas menti, mais parce qu’il se sentait « super bien dans la dernière montée » , il a envoyé valser les plans. « Il a dit à la radio: “Tu peux me lancer au sprint !’’, racontait Matteo Jorgenson. “Maintenant ?’’ “Oui, maintenant.’’ Alors j’ai sprinté, et voilà. » Voilà comment l’homme au casque rouge et blanc est parti à l’abordage, d’abord avec Giulio Ciccone dans la roue, puis seul ( « J’ai fait de mon mieux, mais il allait trop vite » , souriait l’Italien), encore loin du sommet. « Je n’ai pas assez étudié, car je pensais être plus proche de l’arrivée, j’étais surpris de voir la banderole des 10 kilomètres », se marrait-il.

Il a continué, décroché sa deuxième victoire de la Vuelta, après celle du deuxième jour à Limone Piemonte, et confirmé qu’il était devenu un coureur explosif, certes pas autant que son rival Tadej Pogacar mais davantage que beaucoup d’autres. « Mes jambes fonctionnaient super bien, je me sentais vraiment mieux que lors des dernières étapes de montagne, c’est positif », appréciait le vainqueur. Au passage, il a grappillé 30 secondes sur son principal opposant, Joao Almeida (lire encadré), désormais à 38’’ au général, mais sans récupérer le maillot rouge de leader pour autant à l’étonnant Torstein Traeen (BahrainVictorious). Et cela le ravit. « Je n’en ai pas nécessairement besoin, assumait-il. C’est toujours bien de l’avoir, mais c’est aussi très exigeant pour l’équipe comme pour celui qui le porte. »

Depuis le début de ce Tour d’Espagne, les Visma, collectif le plus solide du peloton selon de nombreux acteurs, et leur leader, le meilleur coureur du plateau, roulent à l’économie, en défense. Cela offre des scénarios ouverts, loin du Tour de France si verrouillé, où les échappés peuvent jouer leurs cartes (Jay Vine et Juan Ayuso sur les deux premières grosses étapes de montagne), où le maillot rouge change d’épaules (quatre fois). Et où personne ne veut prendre la responsabilité de rouler tous les jours, même si les Lidl-Trek de Mads Pedersen (pour les étapes de sprint) et Ciccone (en montagne) se mettent beaucoup à la planche. « Sur le Tour, nous étions acteurs du chaos, mais nous avons approché cette première semaine de manière très calme, en laissant la course se faire » , a expliqué à Cyclingnews Jorgenson, le dynamiteur hier.

Privés du Français Axel Zingle, tombé dès le deuxième jour et non partant le lendemain, ce qui avait manqué lors du contre-la-montre par équipes (les Visma ayant terminé 2es à 8’’ des UAE), les Néerlandais préfèrent donc jouer petits bras, d’autant que quatre d’entre eux sortent de la Grande Boucle (Campenaerts, Kuss, Vingegaard et Jorgenson, un enchaînement inédit pour ce dernier), avec la fatigue que cela implique. « Les journées les plus difficiles, où il peut y avoir les plus gros écarts, sont encore à venir en deuxième ou troisième semaine, jugeait Jesper Morkov, l’un des directeurs sportifs. Il y a des jours où on pense pouvoir gagner du temps, mais on verra aussi ce que nos rivaux peuvent faire, car on a confiance en Jonas, mais on voit aussi qu’Almeida est très fort. »

« C’est une manière de jouer plus sûre pour nous », abondait Jorgenson. Quitte à se faire contrer, donc. La deuxième semaine s’annonce plus corsée, avec l’étape très piégeuse autour de Bilbao mercredi, l’Angliru et ses portions à 23 % vendredi, premier grand col de cette Vuelta, ou le terrible enchaînement San Llaurienzu-Farrapona samedi. Autant de journées sans doute cochées par tout le monde, où le jour sans est déconseillé, pour Vingegaard aussi. « Il reste encore deux semaines, le maillot rouge viendra », assurait son équipier Ben Tulett hier. Peu importe le virus qui circule gentiment dans le peloton, les manifestations pro-Palestine attendues dans le nord-ouest du pays, tous ces imprévus propres au Tour d’Espagne, les Frelons restent fidèles à leur plan, « même si c’est beau de voir des coureurs saisir les opportunités comme Jonas et y aller plein gaz », relevait le directeur sportif. Jusqu’ici, ils font à leur main.

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Nonostante le difficili condizioni, Jonas Vingegaard ha vinto ieri in solitaria la tappa di Valdezcaray, dopo aver attaccato a dieci chilometri dalla vetta.

Vingegaard, un po' ma non troppo

In una giornata in cui la sua squadra ha ancora risparmiato le energie, il danese ha stravolto i piani e ha conquistato a Valdezcaray la sua seconda vittoria alla Vuelta. Ma dopo una settimana non è in maglia rossa e il suo vantaggio rimane esiguo.

«Le giornate più difficili, 
in cui si possono registrare i distacchi maggiori, 
devono ancora arrivare. (...) 
Abbiamo fiducia in Jonas, 
ma vediamo anche che Almeida è molto forte»
- JESPER MORKOV', UNO DEI DIRETTORI 
  SPORTIVI DEL VISMA-LEASE A BIKE

1 settembre 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT

VALDEZCARAY (ESP) – Da una settimana è sempre la stessa storia. Ogni giorno dalla partenza da Torino, i "Visma-Lease a bike" vogliono «risparmiare energie» e ieri, al momento di lasciare Alfaro, l’obiettivo non era cambiato. «Per ora non ho intenzione di tentare nulla», spiegava Jonas Vingegaard. Il danese non aveva mentito, ma poiché si sentiva «in ottima forma sull'ultima salita», ha mandato all'aria i suoi stessi piani. «Ha detto alla radiolina: ‘Puoi lanciarmi per l'attacco!’», ha poi raccontato Matteo Jorgenson. "Adesso? Sì, adesso". Allora ho accelerato, ed ecco fatto». È così che l'uomo con il casco biancorosso (i colori della sua Danimarca, ndr) è partito all'attacco (ai -11,4 km, ndr), prima con Giulio Ciccone alla ruota, poi da solo («Ho fatto del mio meglio, ma lui andava troppo veloce», ha sorriso l'italiano), ancora lontano dalla vetta. «Non ho studiato abbastanza, perché pensavo di essere più vicino all'arrivo, sono rimasto sorpreso nel vedere il cartello dei 10 chilometri», ha detto ridendo.

Ha continuato, conquistando la sua seconda vittoria alla Vuelta, dopo quella del secondo giorno a Limone Piemonte, e confermando di essere diventato un corridore esplosivo, certo non quanto il suo rivale Tadej Pogacar, ma più di molti altri. «Le gambe mi funzionavano alla grande, mi sentivo davvero meglio rispetto alle ultime tappe di montagna, è positivo», ha commentato il vincitore. Nel frattempo, ha guadagnato 30 secondi sul suo principale avversario, João Almeida (vedi riquadro), ora a 38'‘ nella classifica generale, ma senza riprendersi la maglia rossa di leader dal sorprendente Torstein Traeen (Bahrain-Victorious). E questo lo rende soddisfatto. «Non ne ho per forza bisogno», ha ammesso. «È sempre bello averla, ma è anche molto impegnativa sia per la squadra sia per chi la indossa».

Fin dall'inizio di questa Vuelta, la Visma-Lease a bike, considerata da molti la squadra più solida nel plotone, e il suo leader, il miglior corridore in gara, stanno correndo in modo conservativo, in difesa. Questo offre scenari aperti, lontani dal Tour de France così chiuso, nei quali i fuggitivi possono giocarsi le proprie carte (Jay Vine e Juan Ayuso nei primi due tapponi di montagna), e la maglia rossa cambia di mano (già quattro volte). E in cui nessuno vuole assumersi la responsabilità di fare la corsa tutti i giorni, anche se i Lidl-Trek di Mads Pedersen (per le volate) e Ciccone (in salita) si danno molto da fare. “Al Tour siamo stati protagonisti del caos, ma abbiamo affrontato questa prima settimana con molta calma, lasciando che la gara facesse il suo corso”, ha spiegato a Cyclingnews Jorgenson, il dinamitardo di ieri.

Privati del francese Axel Zingle, caduto il secondo giorno e non ripartito il giorno successivo, che era mancato nella cronsquadre (la Visma-Lease a bike era arrivata seconda a 8'' dalla UAE Emirates-XRG), i neerlandesi preferiscono quindi correre con cautela, tanto più che quattro di loro escono dal Tour de France (Campenaerts, Kuss, Vingegaard e Jorgenson, una combinazione inedita per quest'ultimo), con la fatica che ciò comporta. «Le giornate più difficili, in cui potrebbero esserci i distacchi maggiori, devono ancora arrivare nella seconda o terza settimana», ha valutato Jesper Morkov, uno dei loro direttori sportivi. «Ci sono giorni in cui pensiamo di poter guadagnare tempo, ma vedremo anche cosa potranno fare i nostri rivali, perché abbiamo fiducia in Jonas, ma vediamo anche che Almeida è molto forte». 

«È un modo più sicuro di correre, per noi», ha concordato Jorgenson. «Anche a costo di essere attaccati, quindi. La seconda settimana si preannuncia più impegnativa, con la tappa molto insidiosa intorno a Bilbao mercoledì, l'Angliru e le sue pendenze al 23% venerdì, primo grande passo di questa Vuelta, o la terribile sequenza San Llaurienzu-Farrapona sabato. Giornate che tutti hanno segnato sul calendario, in cui è sconsigliabile avere una giornata-no, anche per Vingegaard. «Mancano ancora due settimane, la maglia rossa arriverà», ha assicurato ieri il suo compagno di squadra Ben Tulett. Non importano il virus che circola nel gruppo, le manifestazioni pro-Palestina previste nel nord-ovest del Paese, tutti questi imprevisti tipici del Giro di Spagna, i Frelons (Calabroni, ndr) rimangono fedeli al loro piano, «anche se è bello vedere corridori come Jonas cogliere le opportunità e andare a tutta velocità», ha sottolineato il suo direttore sportivo. Finora stanno facendo a modo loro.

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Almeida tance ses équipiers

À l’échelle de Joao Almeida, modèle de politesse et de fidélité envers ses leaders, c’est un sacré tir. Arrivé à 24 secondes de Vingegaard, qu’il n’a pas pu suivre sur son attaque, le Portugais, interrogé sur Tom Pidcock et Felix Gall, les seuls à l’accompagner mais sans le relayer, a excusé ses deux adversaires : « Je voyais qu’ils étaient à la limite. » Mais il a été moins tendre avec ses copains d’UAE : « J’ai peut-être manqué un peu d’aide de mes équipiers, il n’y avait personne avec moi à la fin. Mais c’est ainsi. » Précisément, Jay Vine était là, bien calé derrière les Visma lors de l’attaque des Frelons, et Almeida n’a pas pu suivre l’Australien, qui l’a donc attendu. Alors le tacle visait sans doute Juan Ayuso, vainqueur à Cerler vendredi et qu’on imagine en super-lieutenant pour la suite. Hier, il a lâché avant même le pied de la bosse et terminé 157e à 21’50’’, derrière certains sprinteurs. « Joao était bien placé, mais il a manqué d’explosivité, jugeait pour sa part Joxean Fernández Matxín, son directeur sportif. Le plus fort a gagné, il n’y a pas d’excuse à chercher. »

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Almeida rimprovera i suoi compagni di squadra

Per João Almeida, modello di cortesia e fedeltà nei confronti dei suoi leader, è un colpo duro. Arrivato a 24 secondi da Vingegaard, che non è riuscito a seguire nel suo attacco, il portoghese, incalzato su Tom Pidcock e Felix Gall, gli unici ad accompagnarlo ma senza dargli il cambio, ha scusato i suoi due avversari: «Ho visto che erano al limite. Ma è stato meno tenero con i suoi compagni della UAE Emirates-XRG: «Forse mi è mancato un po' di aiuto dai miei compagni di squadra, alla fine non c'era nessuno con me. Ma è andata così. » Precisamente, Jay Vine era lì, ben posizionato dietro ai Visma-Lease a bike durante l'attacco dei Frelons, e Almeida non è riuscito a seguire l'australiano, che quindi lo ha aspettato. Quindi il tackle era senza dubbio rivolto a Juan Ayuso, vincitore venerdì a Cerler e che immaginiamo come super-luogotenente per il seguito della corsa. Ieri, ha mollato prima ancora di arrivare in cima alla salita e ha chiuso al 157° posto a 21'50“, dietro ad alcuni velocisti. «João (Almeida) era ben posizionato, ma gli è mancata l'esplosività», ha commentato Joxean Fernández Matxín, il suo direttore sportivo. «Ha vinto il più forte, non ci sono scuse da cercare».

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