Mathieu Van der Poel: «Ce la m’apporte beaucoup de paix»


Contrairement à Tadej Pogacar qui ne l’a jamais gagné, Mathieu van der Poel a remporté Milan-San Remo en 2023 en solitaire. Un chef d’oeuvre (à g.). 
À droite, le Néerlandais, concentré avant sa victoire lors du GP Samyn, 
le 4 mars, sa course de reprise sur route.

«Tout ce qui arrive maintenant est un bonus»

Sera le grand favori de Milan-San Remo demain avec Tadej Pogacar. Ses victoires passées dans les classiques lui permettent d’aborder cette nouvelle campagne de manière décontractée. « C’est du bonus », lâche-t-il.

“On a une bonne relation, Tadej Pogacar et moi, 
mais pour être honnête, je ne pense pas trop à notre rivalité''

“J’aime vraiment les Flandres, je ne sais pas trop pourquoi, 
mais depuis la première fois que je l’ai courue en 2019, 
ç’a été une course spéciale pour moi (…) 
Dans les Flandres, avec toutes les ascensions, 
on peut mieux attaquer''

“Ce n’est pas parce que j’ai accompli la plupart de mes objectifs 
que je ne veux pas essayer de gagner les plus grandes courses, 
je suis encore très motivé ''

21 Mar 2025 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS

SAN REMO (ITA) – Cette semaine, Mathieu van der Poel s’est fait discret. Après Tirreno-Adriatico, il est rentré chez lui en Belgique, a sorti le vélo de gravel, s’est reposé. Hier soir, il a gagné Milan avec son équipe, sans détour parla côte pour une reconnaissance de final. Pas de conférence de presse non plus, il a simplement accepté de nous accorder une demi-heure hier matin, avec nos con frères de la Gazzetta dello Sport et de Cyclingnews, pour évoquer Milan-San Remo demain mais aussi l’ensemble de la campagne des classiques. Déjà vainqueur d’ une Primavera, «une course (qu’ il) adorai(t) regarder enfant en raison de l’indécision dans les dix derniers kilomètres, une des plus dures à gagner», de trois Tours des Flandres et de deux Paris-Roubaix, le Néerlandais dit s’avancer sans pression, déjà satisfait de ce qu’il a accompli dans sa carrière. Ce qui le rend encore plus dangereux.

«Qu’avez-vous appris devos Milan-San Remo passés?

Que c’ est un Monument que tu peux gagner sans être nécessairement le plus fort. Que ça peut également devenir très tactique, bien sûr, en fonction de ce qui se passe dans le Poggio. L’ an passé, c’est évident qu’on avait deux belles cartes à jouer avec Jasper (Philipsen, vainqueur).

Vous êtes-vous sentis pris dans une sorte de piège l’an dernier? Vous êtes le seul capable de récupérer Tadej Pogacar dans le Poggio, mais cela vous coûte peut-être la victoire…

Oui, mais si je ne réagis pas à son attaque, il part et il gagne. C’ est toujours la décision que tu dois prendre en un claque ment de doigts, c’ est compliqué. Mais pour moi le plus difficile, c’ est si le groupe est encore ensemble après la descente du Poggio, alors il va y avoir des attaques de partout, c’ est ce qu’on a vu l’an passé, c’est la partie la plus dangereuse de la course.

Tout le monde pense que Pogacar peut faire la différence de très loin. De la Cipressa?

Rien n’ est impossible, mais cela signifie que tu dois sacrifier toute ton équipe là alors. Cela dépend aussi beaucoup du vent (annoncé de dos pour l’ instant ), si cela souffle de face dans la Ci pressa, je ne crois pas que c’ est possible. S’ il est de dos, pourquoi pas, mais cela dépend aussi de comment les équipes s’ organisent derrière. S’ il yen a une qui ne panique pas, reste soudée et roule le plus fort possible entre la Cipressa et le Poggio, ce sera très difficile de rester à l’avant.

On annonce un tempo très élevé dans la Cipressa. Avez-vous fait quelque chose spécial pour vous préparer?

Pas vraiment. La seule chose que j’ ai changée c’ est que j’ ai couru Tirreno-Adriatico en préparation et j’ai l’ impression que ça m’a beaucoup aidé. À gagner les derniers pour cents dont j’avais besoin. La Cipressa est ultra rapide de toute manière, chaque année, avec toujours une équipe qui va à fond du pied au sommet, et ce ne sera pas différent cette fois.

À quel point est-ce difficile de prendre une décision en un clin d’oeil dans le Poggio et en suite?

Très difficile. C’ est pour ça que de si nombreux coureurs peuvent gagner San Remo. Parfois c’est même mieux si tu n’ as pas les jambes pour tenter quoique ce soit dans lePoggio, mais tu essaies juste de suivre les autres. Aussi, tu n’as pas besoin de passer lePogg io en première position pour gagner la course, c’est évident. Mais tu ne peux pas vraiment te concentrer sur quel que chose de particulier dans le Poggio, ça va juste tellement vite. Tu n’as même pas le temps de réaliser et tues en haut.

Comment voyez-vous votre rivalité avec Pogacar?

On a une bonne relation tous les deux, mais pour être honnête, je n’ y pense pas trop. S’ il est plus fort, comme il l’ a été dans le Tour des Flandre sil y a deux ans, tu dois l’ accepter, ce n’ est pas quelquechose que je peux changer, surtout que j’ avais fait tout ce que je pouvais pour être au top sur cette course.

Quand est-ce qu’ il vous a fait le plus mal?

Sans doute le Ronde que j’ai gagné( en 2022, il arrive avec Pogacar, puis Madouas et van Baarle re viennent de l’arrière pour le sprint ). Le dernier passage dans le Quaremont et le Paterberg, où je pouvais juste suivre sa roue, c’ était plus douloureux que quand il m’ a largué( en 2023), parce que là il allait juste trop vite, je ne pouvais pas suivre et j’ ai dû prendre mon propre rythme. Mais cette fois-là, j’essayais vraiment de garder sa roue, la dernière fois dans le Paterberg, c’ était très dur, mais cela a juste suffi.

Il est aujourd’ hui le seul coureur qui peut vous lâcher comme ça, dans les Flandres notamment…

Oui, bien sûr, il l’a déjà fait. Mais ça ne veut quand même pas dire que je ne peux pas me faire larguer par d’ autres. Mais c’ était super impressionnant, j’ ai quand même déjà couru le Tour des Flandres quelques fois( six participations) et le rythme qu’il a mis dans le Vieux Quaremont notamment, c’est vraiment à part.

Diriez-vous que Pogacar et vous avez des manières différentes de produire de la puissance, notamment sur les pavés?

Oui, bien sûr, mais nous sommes aussi deux coureurs différents, donc c’est normal. Tadej est davantage un grimpeur, il peut produire des chiffres très, très élevés sur une période plus longue. C’est aussi pour cela que par exemple, dans le Quaremont, il est très fort, parceque c’ est une des monté es les plus longues des Flandres. C’est un des coureurs qui accélèrent déjà très fort avant même les pavés. On ne le voit pas forcément à la télévision, mais l’approche est très dure. Le rythme que Tadej met là est déjà trop élevé pour la plupart des coureurs.

Vous sentez-vous plus à l’aise dans les monts des Flandre sou sur les secteurs pavés de Paris-Roubaix?

C’ est une question difficile. J’aime vraiment les Flandres, je ne sais pas trop pourquoi, mais depuis la première fois que je l’ai courue (2019), ç’a été une course spéciale pour moi. Roubaix aussi bien sûr, mais j’aime juste courir dans la région des Flandres, même les plus petites courses par là-bas. Ce sont aussi des parcours où pour moi c’est plus facile de faire une différence alors qu’à Roubaix, c’est plus facile de suivre dans les roues. Dans les Flandres, avec toutes les ascensions, on peut mieux attaquer.

Vous avez un mont favori?

J’ aime bien le Stationsberg, mais ce n’ est pas forcément le plus connu. C’ est le Mariaborrestraat en fait qu’on prend en sens opposé dans leGPE3. Sur les Flandres, tu descends le Stationsberg pour aller au Taaienberg. C’est une belle montée.

Pourquoi?

Parceque c’ est technique au pied, donc le rythme est très bas. Tu attaques le pavé très lentement, c’ est assez difficile, parce qu’ il te faut la bonne technique pour retrouver de la vitesse pour monter.

Et les pavés de Roubaix, vous en préférez un?

Pas vraiment. Dans la course, c’ est super agréable parceque tu vas très vite dans les secteurs, avec la foule et tout ça. Mais quand je fais les reconnaissances, je n’ ai pas de secteur préféré, en fait ce n’ est pas quelquechose que j’ aime particulièrement àl’entraînement.

Est-ce qu’ il yen a un qui vous convient davantage?

Je dirais que le mieux pour moi ce sont les secteurs où il y a des virages, encore une fois quand c’ est plus technique.

Mons-en-Pévèle par exemple alors…

Oui, j’aime bien.

Vous avez gagné en solitaire sur la via Roma à San Remo et au Vélodrome à Roubaix. Qu’est-ce qui vous a donné le plus de frissons?

C’ est très difficile. Je crois quel a via Roma est un peu plus spéciale. À Roubaix, à deux reprises, je savais déjà depuis plusieurs kilomètres que j’ allais gagner. À San Remo, tune sais pas jusqu’ à la toute fin, donc c’ est sans doute pour ça.

Quel est le plus grand défi de votre printemps?

Essayer de gagner un autre Monument, je crois que c’est le but.

La perspective du record au Tour des Flan dr es, de devenir le seul coureur à l’ avoir gagné quatre fois va-t-elle ajouter de la pression?

Non, pas vraiment. Je suis déjà très fier de l’ avoir gagné trois fois. Évidemment, ce serait super de le gagner une quatrième fois, mais ce sera très difficile.

Vous avez l’air d’ être au meilleur de votre carrière, épanoui, un peu inébranlable. Vous avez tout de même des jours plus compliqués?

J’ai aussi de mauvais jours, bien sûr, mais je crois que j’ai un âge maintenant (30 ans) où j’ai accompli quasiment tous les objectifs que je m’étais fixés, et même plus, donc c’ est quel que chose qui m’apporte beaucoup de paix. Il y a une dizaine d’années, je n’étais même pas vraiment occupé parla route. J’espérais être champion du monde de cyclo-cross, c’était le but principal. Les chose sont évolué différemment. Tout ce qui arrive maintenant est un bonus pour être honnête, et cela rend le fait de courir assez relaxant.

Où trouvez-vous encore la motivation?

Ce n’ est pas parceque j’ ai accompli la plupart de mes objectifs que je ne veux pas essayer de gagner les plus grandes courses, je suis encore très motivé. Évidemment, quelqu’ un comme Tadej te fait prendre conscience que tu dois être à 110% pour essayer de le battre. Donc ça aussi ça me motive».

***

EN BREF

MATHIEU VAN DER POEL (HOL)
30 ans
1,84 m ;75 kg. Équipe: Alpec in De ce uninck.
Son palmarès sur les Monuments: 
Milan-San Remo 2023 ; 3 Tour des Flandres (2020, 2022, 2024) ; 2 ParisRoubaix ( 2023, 2024).
Ses autres grandes victoires: 
Championnat du monde sur route 2023; Strade Bianche 2021; E3 Saxo Classic 2024; Amstel Gold Race 2019; septuple champion du monde de cyclo-cross (2015, 2019, 2020, 2021, 2023, 2024, 2025); champion du monde de gravel 2024.

***

Mathieu Van der Poel: “Questa corsa mi dà tanta pace”.

A differenza di Tadej Pogacar, che non l'ha mai vinta, Mathieu van der Poel ha vinto la Milano-Sanremo in solitaria nel 2023. Un capolavoro (a sinistra). 
A destra, l'olandese si concentra prima della vittoria nel GP Samyn, 
il 4 marzo, la sua gara su strada di ritorno.

“Tutto quello che viene sarà un di più”.

Sarà il grande favorito per la Milano-Sanremo di domani con Tadej Pogacar. Le sue passate vittorie nelle classiche gli consentono di affrontare questa nuova campagna in modo rilassato. “È un vantaggio”, si lascia sfuggire.

"Abbiamo un buon rapporto, io e Tadej Pogacar, 
ma, a essere sincero, non penso troppo alla nostra rivalità."

"Mi piace molto il Fiandre, non so perché, 
ma dalla prima volta che l'ho corso, nel 2019, 
è stata una corsa speciale per me (...) 
Nelle Fiandre, con tutte le salite, 
si può attaccare meglio".

"Il fatto che io abbia raggiunto la maggior parte dei miei obiettivi 
non significa che non voglia provare a vincere le corse più importanti, 
sono ancora molto motivato".

21 Mar 2025 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS

SAN REMO (ITA) - Mathieu van der Poel ha mantenuto un profilo basso questa settimana. Dopo la Tirreno-Adriatico, è tornato a casa in Belgio, ha tirato fuori la sua bici da corsa e si è riposato. Ieri sera è arrivato a Milano con la sua squadra, senza fare una deviazione sulla salita per un'ultima ricognizione. Non ha fatto una conferenza stampa, ha semplicemente accettato di concederci mezz'ora ieri mattina, insieme ai nostri fratelli della Gazzetta dello Sport e di Cyclingnews, per parlare della Milano-Sanremo di domani e della campagna delle classiche nel suo complesso. Già vincitore di una Primavera, “una corsa che (lui) amava guardare da bambino per l'indecisione negli ultimi dieci chilometri, una delle più difficili da vincere”, di tre Giri delle Fiandre e di due Parigi-Roubaix, l'olandese dice di arrivare alla gara senza alcuna pressione, già soddisfatto di quanto ottenuto in carriera. Il che lo rende ancora più pericoloso.

“Che cosa hai imparato dalle passate edizioni della Milano-Sanremo?

Che è una Monumento che si può vincere senza essere necessariamente il più forte. Che può anche essere molto tattica, a seconda di ciò che accade sul Poggio. L'anno scorso con Jasper (Philipsen, poi vincitore) avevamo due ottime carte da giocare.

Ti sei sentito preso in una specie di trappola l'anno scorso? Sei stato l'unico in grado di recuperare Tadej Pogacar sul Poggio, ma questo potrebbe esserti costato la vittoria...

Sì, ma se non reagisco al suo attacco, lui se ne va e vince. È sempre una decisione da prendere con uno schiocco di dita, è complicato. Ma per me la cosa più difficile è che, se il gruppo è ancora unito dopo la discesa del Poggio, allora ci saranno attacchi da tutte le parti, è quello che abbiamo visto l'anno scorso, è la parte più pericolosa della corsa.

Tutti pensano che Pogacar possa fare la differenza da lontano. Dalla Cipressa?

Niente è impossibile, ma questo significa che bisogna sacrificare tutta la squadra. Dipende anche molto dal vento (attualmente previsto da dietro): se soffia da davanti sulla Cipressa, non credo sia possibile. Se è da dietro, perché no, ma dipende anche da come sono organizzate le squadre dietro. Se una di esse non si fa prendere dal panico, rimane unita e corre il più possibile tra la Cipressa e il Poggio, sarà molto difficile rimanere davanti.

Le previsioni indicano un ritmo molto elevato sulla Cipressa. Hai fatto qualcosa di speciale per prepararti?

Non proprio. L'unica cosa che ho cambiato è che ho corso la Tirreno-Adriatico in preparazione e credo che questo mi abbia aiutato molto. Per guadagnare gli ultimi punti percentuali di cui avevo bisogno. La Cipressa è comunque velocissima, ogni anno, con una squadra che va sempre forte dal basso verso l'alto, e non sarà diverso questa volta.

Quanto è difficile prendere una decisione in un batter d'occhio sul Poggio e dopo?

Molto difficile. È per questo che molti corridori possono vincere la Sanremo. A volte è ancora meglio se non hai le gambe per provare a fare qualcosa sul Poggio, ma cerchi solo di seguire gli altri. Inoltre, non è necessario passare il Poggio al primo posto per vincere la corsa, questo è ovvio. Ma sul Poggio non ci si può concentrare su nulla in particolare, va tutto così veloce. Non hai nemmeno il tempo di pensarci e poi sei già morto in cima.

Come vede la sua rivalità con Pogacar?

Abbiamo un buon rapporto, ma a essere sincero non ci penso troppo. Se lui è più forte, come lo è stato al Giro delle Fiandre di due anni fa, bisogna accettarlo, non è una cosa che posso cambiare, soprattutto perché ho fatto di tutto per essere al top in quella corsa.

Quando ti ha fatto più male?

Senza dubbio la Ronde che ho vinto (nel 2022 arrivò con Pogacar, poi Madouas e van Baarle arrivarono da dietro per lo sprint). L'ultimo passaggio attraverso il Quaremont e il Paterberg, dove potevo solo seguirne la ruota, è stato più doloroso di quando mi ha fatto saltare (nel 2023), perché là andava troppo veloce, non potevo tenere il passo e dovevo scegliere il mio ritmo. L'ultima volta sul Paterberg è stata molto dura, ma è bastato poco.

Oggi è lui l'unico corridore in grado di staccarti in quel modo, soprattutto al Fiandre...

Sì, certo, l'ha già fatto in passato. Ma questo non significa che gli altri non possano farmi saltare. Ho già corso il Giro delle Fiandre alcune volte (sei) e il ritmo che ha imposto sul Vecchio Quaremont, in particolare, era davvero un'altra cosa.

Diresti che tu e Pogacar avete modi diversi di produrre potenza, soprattutto sul pavé?

Sì, certo, ma siamo anche due corridori diversi, quindi è normale. Tadej è più uno scalatore, può produrre valori molto, molto alti e per un periodo più lungo. È anche per questo che, ad esempio, è molto forte sul Quaremont, perché è una delle più lunghe salite delle Fiandre. È uno dei corridori che accelera molto forte anche prima del pavé. In televisione non necessariamente lo si vede, ma il suo approccio è molto forte. Il ritmo imposto da Tadej è già troppo alto per la maggior parte dei corridori.

Ti senti più a tuo agio sui muri del Fiandre che sui tratti di pavé della Parigi-Roubaix?

È una domanda difficile. Mi piace molto il Fiandre, non so perché, ma dalla prima volta che l'ho corso (2019) è stata una corsa speciale per me. Anche la Roubaix, naturalmente, ma adoro correre nella regione delle Fiandre, pure le gare minori. Sono anche percorsi in cui per me è più facile fare la differenza, mentre alla Roubaix è più facile seguire le ruote. Nelle Fiandre, con tutte quelle salite, si può attaccare meglio.

Hai un muro preferito?

Mi piace lo Stationberg, ma non è necessariamente il più conosciuto. In realtà è il Mariaborrestraat, che si percorre nella direzione opposta nella GPE3 (il GP di Harelbeke, VDP l'ha vinto nel 2024, ndr). Al Fiandre, si scende dallo Stationsberg fino al Taaienberg. È una salita bellissima.

Perché?

Perché è un percorso tecnico, quindi il ritmo è molto basso. Si attacca il pavé molto lentamente, quindi è abbastanza difficile, perché bisogna avere la tecnica giusta per trovare la velocità per scalarlo.

Preferisci il pavé della Roubaix?

Non proprio, no. In gara è bello perché si va molto veloci nei settori, con la folla e tutto il resto. Ma quando faccio le ricognizioni, non ho un settore preferito, anzi non mi piace particolarmente farlo in allenamento.

Ce n'è uno che ti piace di più?

Direi che i migliori per me sono i settori dove ci sono le curve, anche lì quando è più tecnico.

Mons-en-Pévèle per esempio, quindi...

Sì, mi piace.

Hai vinto in solitaria sulla Via Roma a Sanremo e al Velodromo di Roubaix. Quale ti ha dato più emozioni?

È molto difficile. Credo che in via Roma sia un po' più speciale. A Roubaix, in due occasioni, sapevo già da diversi chilometri che avrei vinto. A Sanremo, invece, l'ho saputo solo alla fine, quindi probabilmente è per questo.

Qual è la tua sfida più grande questa primavera?

Cercare di vincere un'altra Monumento, credo sia questo l'obiettivo.

La prospettiva del record al Giro delle Fiandre, di diventare l'unico corridore ad averlo vinto quattro volte, aumenterà la pressione?

No, non proprio. Sono già molto orgoglioso di averlo vinto tre volte. Sarebbe fantastico vincerlo una quarta volta, ma sarà molto difficile.

Sembri essere all'apice della carriera, appagato, un po' incrollabile. Hai ancora giorni più complicati?

Ho anch'io giornate difficili, ma credo di essere in un'età (30 anni) in cui ho raggiunto quasi tutti gli obiettivi che mi ero prefissato, e anche di più, e questo mi dà tanta pace. Una decina di anni fa, neanche mi impegnavo tanto su strada. Speravo di diventare campione del mondo di ciclocross, quello era l'obiettivo principale. Ora le cose si sono evolute in modo diverso. Tutto ciò che sta accadendo ora è un di più, a dire il vero, e questo rende le corse piuttosto rilassanti.

Dove trovi le motivazioni?

Non è perché ho raggiunto la maggior parte dei miei obiettivi che non voglio provare a vincere le gare più importanti, sono ancora molto motivato. Ovviamente, uno come Tadej ti fa capire che devi dare il 110% per cercare di batterlo. Quindi anche questo mi motiva”.

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