VAN DER POEL - Finitions posées
Mathieu Van der Poel, moue éloquente, hier,
dans l’échappée, lors la dernière étape de Tirreno-Adriatico.
Le Néerlandais a utilisé la semaine de Tirreno-Adriatico pour peaufiner sa préparation et se tester. Il est prêt pour Milan-San Remo, samedi, et la bataille féroce face à Tadej Pogacar.
"J’ai fait une bonne semaine,
c’est vraiment ce dont j’avais besoin"
MATHIEU VAN DER POEL
17 Mar 2025 - L'Équipe
ALEXANDRE ROOS
SAN BENEDETTO DEL TRONTO (ITA) – Pour trouver Mathieu Van der Poel la semaine passée dans les aires de départ, il suffisait de suivre les piaillements de la nuée de gamins qui criaient de leurs voix aiguës «la borraccia! la borraccia!» pour réclamer un bidon ou qui, ivres de bonheur, moulinaient à fond sur leurs petits vélos pour tenter d’accrocher la roue du Néerlandais quand il revenait de la signature. Le champion du monde 2023 a été reçu avec révérence et chaleur en Italie, un pays qui reste enamouré des coureurs de son rang, des fuoriclasse, comme ils aiment les appeler de ce côté des Alpes, mais Mathieu Van der Poel n’avait pas fait le déplacement sur Tirreno-Adriatico pour se faire masser les pieds ou l’orgueil.
Mâchoires serrées, planqué derrière ses grandes lunettes siglées «MVDP», il s’est aligné sur «la Course des deux mers» pour une seule raison: préparer Milan San Remo. En début de semaine, il avait expliqué que ses expériences passées l’avaient convaincu qu’il lui fallait courir pour gagner les derniers petits centimètres qui doivent l’amener au sommet. C’est simple, l’an passé, il s’était pointé à Milan sans jour de course, et même s’il avait contré Tadej Pogacar dans le Poggio, il avait fini 10e sur la via Roma. Il y a deux ans, il avait couru TirrenoAdriatico et… levé les bras à San Remo. « Il voulait faire trois jours durs cette semaine, détaillait hier soir Christoph Roodhoft, son manager sportif, ça on l’a accompli, c’était pas mal, on est satisfaits. Et surtout il n’est pas tombé malade, il n’a pas chuté, ce qui dans les conditions qu’on a traversées (pluie et froid) est une chance.»
Van der Poel et son staff d’Alpecin-Deceuninck avaient ainsi pointé les étapes 3, 4 et 5, qui proposaient quelques bosses où ils pouvaient déboucher les gicleurs. « On voulait une victoire d’étape, on ne l’a pas eue, mais de manière générale, je suis satisfait de mes sensations, j’ai fait une bonne semaine, c’est vraiment ce dont j’avais besoin», résumait Van der Poel hier matin.
Mercredi, on le vit ainsi boucher un trou de manière spectaculaire sur Filippo Ganna, qu’il fut content de trouver sur sa route toute la semaine car l’Italien, impressionnant, sera un des outsiders de la Primavera samedi.
Le lendemain, il mettait un premier sac dans la dernière bosse, mais c’est surtout dans l’étape de vendredi vers Pergola qu’il nourrit des regrets, 2e mais le plus fort du groupe des favoris qui avait échoué à reprendre Fredrik Dversnes. « Ça fait un peu chier, souffla-t-il à l’arrivée, mais en même temps, je ne m’attendais pas à survivre à cette étape. Je me suis testé dans la montée de Monterolo, où j’étais vraiment à la limite, c’était finalement un effort comparable au Poggio, même si la montée était quand même plus longue et raide, mais pas après 300km.»
L’ombre de San Remo l’a suivi toute la semaine, où il n’a pas manqué de jeter un oeil sur le concours de bûcheronnage de Mads Pedersen dans Paris-Nice. On l’a interrogé sur son entente avec son équipier Jasper Philipsen, un peu, et sur le grand favori Tadej Pogacar, beaucoup. « Il m’a déjà sorti de la roue, dans le Tour des Flandres (2023), alors que j’étais à mon meilleur », soupirait Van der Poel dans la semaine, sous-entendant qu’ils sont peu, dans le peloton, à l’avoir déjà déposé. «Si j’ai 9 chances sur 10 de le battre au sprint si on arrive à deux? C’est ce qu’il vous dira, mais au bout d’un Monument, on ne sait jamais, j’ai aussi déjà perdu un Tour des Flandres comme ça (face à Kasper Asgreen en 2021) », enchaîna-t-il.
Prudent, conscient du défi qui l’attend, Mathieu Van der Poel est rentré chez lui hier soir en Belgique. Il partira pour Milan jeudi avec le reste de son équipe. Pas de reconnaissance du Poggio au programme. «Je l’ai quand même déjà fait quelques fois maintenant, je connais», souriait-il hier matin. Le sourire du prédateur.
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Repos, reco, Poggio
Les favoris pour Milan-San Remo vont dérouler cette semaine, entre récupération et derniers repérages. Le gros du travail est effectué.
Pogacar panse ses plaies
Après sa victoire et sa chute dans les Strade Bianche, Tadej Pogacar était de retour sur le vélo dès le lundi après la course, après une seule journée de coupure. Le Slovène ressentait un peu de raideur dans le cou et quelques douleurs à l’ épaule gauche mais, selon son entourage, il s’ entraîne normalement. Résident monégasque, il a effectué une reconnaissance sur la côte ligure la semaine passée et sera une dernière fois dans le Poggio demain, avant de gagner Milan mercredi soir.
Pedersen au frigo
Après sa débauche d’énergie de ParisNice, le Danois devrait être mis au repos jusqu’au départ pour la Lombardie jeudi. Pedersen habite désormais Monaco, il pourrait décider d’aller faire un dernier repérage du final, qu’il connaît par coeur, mais hier soir il n’avait pas encore tranché.
Ganna enchaîne
Encore ultra-actif hier dans Tirreno, où il est allé chiper la 2e place du général à Antonio Tiberi grâce aux bonifications, une grande performance pour lui et qui prouve son état de forme étincelant avant la Prima ver a où il a déjà fini 2e (2023), Filippo Ganna ira directement en Ligurie cet après-midi pour une ultime reconnaissance. Il rentrera ensuite chez lui, au bord du Lac Majeur, pour se reposer.
Philipsen en course
Troisième du Nieuwsblad et vainqueur de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Jasper Philipsen a depuis disparu des radars. Le Belge est allé s’entraîner en Espagne, à Denia, où il dormait dans les chambres d’altitude de l’hôtel de l’ancien coureur Alexandre Kolobnev. Le vainqueur de San Remo l’an passé courra mercredi à Nokere comme dernière répétition, avant de partir à Milan le lendemain avec Mathieu Van der Poel et le reste des Alpecin.
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Il broncio eloquente di Mathieu van der Poel
ieri in fuga nell'ultima tappa della Tirreno-Adriatico.
VAN DER POEL - Ultimi ritocchi
L'olandese ha sfruttato la settimana della Tirreno-Adriatico per affinare la sua preparazione e mettersi alla prova. È pronto per la Milano-Sanremo di sabato e per l'accesa battaglia con Tadej Pogacar.
"Ho avuto una buona settimana,
era quello che mi serviva"
- MATHIEU VAN DER POEL
SAN BENEDETTO DEL TRONTO (ITA) - Per trovare Mathieu van der Poel la scorsa settimana nelle aree di partenza, bastava seguire il chiacchiericcio del nugolo di bambini che gridavano con voce acuta “la borraccia! la borraccia!” per chiedere una o che, ebbri di felicità, macinavano sulle loro biciclettine per cercare di prendere la ruota dell'olandese al ritorno dalla firma. Il campione del mondo 2023 è stato accolto con riverenza e calore in Italia, un Paese che continua a essere innamorato di corridori del suo livello, i fuoriclasse, come amano chiamarli al di qua delle Alpi, ma Mathieu van der Poel non ha fatto il viaggio alla Tirreno-Adriatico per farsi massaggiare i piedi o l'orgoglio.
Mascella serrata, nascosto dietro i suoi occhialoni “MVDP”, si è presentato alla “Corsa dei due mari” per un motivo: preparare la Milano-Sanremo. All'inizio della settimana, ha spiegato che le sue esperienze passate lo avevano convinto che doveva correre per guadagnare gli ultimi centimetri che lo avrebbero portato in cima. L'anno scorso si è presentato a Milano senza un giorno di corsa e, pur avendo staccato Tadej Pogacar sul Poggio, è arrivato decimo in via Roma.
Due anni fa ha corso la Tirreno-Adriatico e... ha alzato le mani al vento a Sanremo. Voleva fare tre giorni difficili questa settimana”, ha spiegato ieri sera il suo direttore sportivo Christoph Roodhoft. E soprattutto non si è ammalato, non è caduto, il che nelle condizioni in cui ci siamo trovati (pioggia e freddo) è stato un colpo di fortuna”.
Van der Poel e il suo staff dell'Alpecin-Deceuninck avevano puntato sulle tappe 3, 4 e 5, che offrivano alcune asperità. “Volevamo una vittoria di tappa e non l'abbiamo ottenuta, ma in generale sono contento di come mi sento, ho avuto una buona settimana ed è quello di cui avevo bisogno”, ha riassunto van der Poel ieri mattina.
Mercoledì ha colmato uno spettacolare gap su Filippo Ganna, che è stato felice di trovare sul suo percorso per tutta la settimana, visto che l'impressionante italiano sarà uno degli outsider della Classicissima di Primavera di sabato 22 marzo.
Il giorno seguente si è messo in saccoccia il suo primo successo sull'ultima salita, ma è stato soprattutto nella tappa di venerdì a Pergola che ha avuto dei rimpianti, 2° ma il più forte del gruppo dei favoriti che non è riuscito a raggiungere Fredrik Dversnes: “È un po' una sofferenza”, ha detto al traguardo, “ma allo stesso tempo non mi aspettavo di sopravvivere a questa tappa. Mi sono messo alla prova sulla salita di Monterolo, dove ero davvero al limite, in definitiva è stato uno sforzo paragonabile a quello del Poggio, anche se la salita era ancora più lunga e ripida, ma non dopo 300 km”.
L'ombra della Sanremo lo ha seguito per tutta la settimana, dove non ha mancato di dare un'occhiata alla gara di Mads Pedersen alla Parigi-Nizza. Gli abbiamo chiesto un po' del suo accordo con il compagno di squadra Jasper Philipsen e molto del grande favorito Tadej Pogacar. “Mi ha già tolto di ruota, al Giro delle Fiandre (2023), quando ero al massimo”, ha sospirato van der Poel in settimana, lasciando intendere che sono in pochi nel gruppo ad averlo già staccato. “Se ho 9 possibilità su 10 di batterlo in volata se siamo in due? Questo è quello che vi dirà lui, ma alla fine di una Monumento non si sa mai, ho già perso un Giro delle Fiandre in questo modo (contro Kasper Asgreen nel 2021)”, ha continuato.
Cauto e consapevole della sfida che lo attende, Mathieu van der Poel è tornato a casa in Belgio ieri sera. Giovedì partirà per Milano con il resto della squadra. Non è in programma alcuna ricognizione del Poggio. “L'ho fatto un paio di volte, quindi so com'è”, ha detto ieri mattina sorridendo. Un sorriso da predatore. (A. Ro.)
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Riposo, recupero, Poggio
I favoriti per la Milano-Sanremo se la prenderanno comoda questa settimana, tra recupero e scouting finale. La maggior parte del lavoro è stata fatta.
Pogacar si lecca le ferite
Dopo la vittoria e la caduta alla Strade Bianche, Tadej Pogacar è tornato in bicicletta il lunedì successivo alla gara, dopo solo un giorno di riposo. Lo sloveno ha avvertito un po' di rigidità al collo e un po' di dolore alla spalla sinistra ma, a detta di chi gli sta vicino, si sta allenando normalmente. Residente a Monaco, la scorsa settimana ha effettuato una ricognizione della costa ligure e domani sarà al Poggio per l'ultima volta, prima di partire per Milano mercoledì sera.
Pedersen in frigorifero
Dopo l'esplosione di energia alla Parigi-Nizza, il danese dovrebbe essere riposato fino alla partenza per la corsa lombarda, giovedì. Pedersen ora vive a Monaco, quindi potrebbe decidere di dare un'ultima occhiata al finale, che conosce a memoria, ma ieri sera non aveva ancora deciso.
Ganna continua
Ancora attivissimo ieri alla Tirreno, dove ha soffiato il 2° posto assoluto ad Antonio Tiberi grazie agli abbuoni dei traguardi intermedi, una grande prestazione per lui e una prova della sua forma smagliante in vista della Classicissima di Primavera nella quale è già arrivato 2° (2023), Filippo Ganna si dirigerà direttamente in Liguria nel pomeriggio per un'ultima ricognizione. Tornerà poi a casa, sulle rive del Lago Maggiore, per riposare.
Philipsen in gara
Terzo nella Nieuwsblad e vincitore della Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Jasper Philipsen è scomparso dai radar. Il belga si è allenato a Denia, in Spagna, dove ha dormito nelle stanze ad alta quota dell'hotel dell'ex corridore Alexandre Kolobnev. Il vincitore della San Remo dello scorso anno correrà a Nokere mercoledì come prova finale, prima di partire per Milano il giorno successivo con Mathieu van der Poel e il resto della Alpecin. (A.Ro)
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