Almeida a encore une semaine


João Almeida et Jonas Vingegaard au coude à coude samedi au sommet 
du col de la Farrapona (étape remportée par Marc Soler). 
À l’aube de cette dernière semaine, 48 secondes séparent les deux coureurs.

À l’amorce de la dernière semaine, le coureur portugais roule toujours après le maillot rouge Jonas Vingegaard. Son salut pourrait passer par une plus grande fraîcheur et un esprit offensif.

«Les UAE ont très bien préparé la course, 
ils sont arrivés très forts, 
ils réalisent une Vuelta quasi parfaite»
    - ALEJANDRO VALVERDE

9 Sep 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

VIGO (ESP) – Au petit matin, hier, on a croisé Marco Marcato déambulant sur le front de mer, devant la plage d’Argazada. Le directeur sportif d’UAE Emirates-XRG profitait de quelques minutes de répit avant d’attaquer la journée de repos qui n’en est jamais vraiment une, perdu dans ses pensées, peutêtre en quête d’une solution pour déloger Jonas Vingegaard de la première place du classement général. Depuis Turin, la formation émirienne a allumé des pétards un peu tous les jours, ramassé quelques bouquets (7 étapes), sans parvenir à réduire l’écart avec le Danois, 48 secondes, à l’attaque de la dernière semaine.

Le leader portugais a envoyé ses soldats devant, comme points d’appui, pour déstabiliser les Visma-Lease a bike et instiller le doute dans les esprits bataves mais il se heurte, pour l’instant, à un mur, desservi par son manque d’explosivité et d’expérience dans la peau d’un leader sur une épreuve de trois semaines.

Face au double vainqueur du Tour, peut-il néanmoins s’imposer à Madrid dimanche et devenir le premier Portugais vainqueur de la Vuelta? Alejandro Valverde, sélectionneur de l’Espagne et vainqueur de la course ibérique en 2009, ne l’enterre pas en tout cas: «Almeida a le niveau pour rivaliser, il l’a déjà démontré sur l’Angliru ( victoire devant Vingegaard). Vingegaard a un léger avantage mais Almeida continue de bien performer.»

José Luis Arrieta, double vainqueur d’étape sur l’épreuve espagnole (2002 et 2006) et actuel directeur sportif chez Decathlon-AG2R La Mondiale, n’attend pas un dénouement rapide : « La semaine va passer vite car dès demain (aujourd’hui), il y a une arrivée au sommet ( Castro de Herville). Il ne devrait pas y avoir beaucoup d’écarts pour le général mais dès le lendemain, on attaque El Morredero (8,8 km à 9,5 %) qu’on a déjà emprunté mais ce sera la première fois dans ce sens et c’est vraiment raide. Et samedi, l’étape arrive à Bola del Mundo (12,4 km à 8,6%): là-bas, si tu as un mauvais moment, tu peux perdre beaucoup de temps. Je crois qu’on va aller jusqu’à la dernière étape sans y voir trop clair. » Fernandez

Matxin, manager sportif d’UAE, s’épargnerait bien un scénario «à la Steven Spielberg ( rires). Pour les spectateurs, c’est très bien si on parvient à reprendre dix secondes, vingt secondes, pour atteindre l’avant-dernière étape et mettre une grosse pression à Jonas. Mais si on peut reprendre une minute dès demain (aujourd’hui), je serai plus relax ( rires).»

Pour y parvenir, il mise sur plusieurs facteurs, à commencer par l’état physique des hommes alors qu’Arrieta rappelle «qu’on a déjà vu des Vuelta se perdre la veille de Madrid, comme Dumoulin (en 2015, au profit de Fabio Aru). À ce moment de la saison, à la fin de la Vuelta, la fatigue compte.»

Sur ce plan, l’abandon du Portugais, lors du dernier Tour de France (9e étape, deux jours après sa chute à Mûr-de-Bretagne) pourrait présenter un avantage, en terme de fraîcheur quand le leader des Visma a lutté, dans la douleur, jusqu’à Paris, « à un rythme en plus très élevé », poursuit Arrieta. Si l’argument séduit Fernandez Matxin, il n’a aucune certitude «car nous n’avons pas eu le temps de travailler en altitude, ni préparer parfaitement cette Vuelta».

Sur ce qu’il a montré depuis deux semaines, Almeida rivalise pourtant avec le maillot rouge qui l’a néanmoins devancé à deux reprises sur la ligne: à Limone Piemonte (dix secondes de bonification) et surtout à Valdezcaray où Vingegaard avait amassé 30 secondes dont six de bonif. Conscient que l’enchaînement des deux Tours pourrait lui être fatal, le Danois roule à l’économie, grappille un peu partout (34 secondes de bonif depuis le départ contre 16 pour Almeida) et préserve ses troupes tant qu’il peut. C’est le pari d’UAE, que son adversaire «connaisse un jour sans, comme à Hautacam ( 2e à 2’10’’ de Pogacar). C’est pour ça qu’on va continuer d’attaquer tous les jours, saisir toutes les opportunités », promet Matxin.

Pour Valverde, UAE s’y prend plutôt bien, «ils ont très bien préparé la course, ils sont arrivés très forts, ils réalisent une Vuelta quasi parfaite ». On se focalise sur les deux premiers du général mais est-ce que leurs poursuivants (dans l’ordre Tom Pidcock, Jai Hindley et Felix Gall) pourraient profiter de leur marquage pour renverser la table, du moins jouer un rôle?

Arrieta n’y croit pas «même si Felix ( 5e du Tour et actuel… 5e de la Vuelta), s’il connaît une journée comme lors de sa victoire sur le Tour ( en 2023, à Courchevel), avec des pentes raides qui peuvent lui convenir, peut se replacer pour le podium. Sinon, les deux premières places sont intouchables. Almeida et Vingegaard ont un peu de marge, ils vont laisser faire les autres».

Reste la question du chrono, dans la même ville (Valladolid) qu’il y a deux ans, identique à deux kilomètres près (27,2 km cette année) et qui avait été favorable au Portugais (4e), 28 secondes de mieux que le maillot rouge actuel (10e). À Caen, en juillet, Vingegaard avait lâché aussi du temps (7 secondes) sur son actuel dauphin. Mais c’était dans un contexte où les deux ne luttaient pas directement pour la première place.

***

João Almeida e Jonas Vingegaard fianco a fianco sabato sulla cima 
del Col de la Farrapona (tappa vinta da Marc Soler). 
All'alba di quest'ultima settimana, 48 secondi separano i due corridori.

Almeida ha ancora una settimana

All'inizio dell'ultima settimana, il corridore portoghese continua a inseguire la maglia rossa di Jonas Vingegaard. La sua salvezza potrebbe passare attraverso una maggiore freschezza e uno spirito offensivo.

«Gli "UAE" hanno preparato molto bene la gara, 
sono arrivati molto forti stanno correndo una Vuelta quasi perfetta»
   - ALEJANDRO VALVERDE

9 settembre 2025 - L'Équipe
YOHANN HAUTBOIS

VIGO (ESP) – Ieri mattina presto abbiamo incontrato Marco Marcato che passeggiava sul lungomare, davanti alla spiaggia di Argazada. Il direttore sportivo della UAE Emirates-XRG si godeva qualche minuto di pausa prima di affrontare la giornata di riposo che non è mai davvero tale, perso nei suoi pensieri, forse alla ricerca di una soluzione per scalzare Jonas Vingegaard dal primo posto della classifica generale. Dalla Grande Partenza di Torino, la formazione emiratina ha dato spettacolo un po' ogni giorno, raccogliendo vari successi (7 tappe), senza però riuscire a colmare il distacco dal danese, 48 secondi, al via dell'ultima settimana.

Il leader portoghese ha mandato avanti i suoi luogotenenti, come punti di appoggio, per destabilizzare la Visma-Lease a bike e instillare il dubbio nelle menti della squadra neerlandese, ma per ora si scontra con un muro, penalizzato dalla sua mancanza di esplosività e di esperienza nel ruolo di leader in una gara di tre settimane.

Di fronte al due volte vincitore del Tour, riuscirà comunque a imporsi domenica a Madrid e diventare il primo portoghese vincitore della Vuelta? Alejandro Valverde, selezionatore della Spagna e vincitore della corsa iberica nel 2009, non lo esclude: «Almeida ha il livello per competere, lo ha già dimostrato sull'Angliru (vittoria davanti a Vingegaard). Vingegaard ha un leggero vantaggio, ma Almeida continua a ottenere buoni risultati».

José Luis Arrieta, due volte vincitore di tappa nella gara spagnola (2002 e 2006) e attuale direttore sportivo della Decathlon-AG2R La Mondiale, non si aspetta un finale veloce: «La settimana passerà in fretta perché già domani (oggi) c'è un arrivo in cima (Castro de Herville). Non dovrebbero esserci grandi distacchi nella classifica generale, ma il giorno dopo affronteremo El Morredero (8,8 km al 9,5%), che abbiamo già percorso, ma sarà la prima volta da questo versante ed è davvero ripido. E sabato la tappa arriva alla Bola del Mundo (12,4 km all'8,6%): lì, se hai un momento difficile, puoi perdere molto tempo. Credo che arriveremo all'ultima tappa senza avere le idee troppo chiare". 

Fernández Matxin, direttore sportivo della UAE, preferirebbe evitare uno scenario «alla Steven Spielberg (ride). Per gli spettatori va benissimo se riusciamo a recuperare dieci secondi, venti secondi, per arrivare alla penultima tappa e mettere sotto pressione Jonas. Ma se riusciamo a recuperare un minuto già domani (oggi), sarò più rilassato (ride).»

Per riuscirci, punta su diversi fattori, a cominciare dalla condizione fisica dei corridori, mentre Arrieta ricorda che «abbiamo già visto delle Vuelta andare perse alla vigilia di Madrid, come quella di (Tom) Dumoulin (nel 2015, a vantaggio di Fabio Aru). In questo momento della stagione, alla fine della Vuelta, la stanchezza conta».

Da questo punto di vista, il ritiro del portoghese durante l'ultimo Tour de France (9ª tappa, due giorni dopo la caduta a Mûr-de-Bretagne) potrebbe rappresentare un vantaggio in termini di freschezza, mentre il leader della Visma ha lottato, soffrendo, fino a Parigi, «a un ritmo molto elevato», continua Arrieta. Sebbene l'argomento convinca Fernández Matxin, non ha alcuna certezza «perché non abbiamo avuto il tempo di allenarci in altura, né di preparare perfettamente questa Vuelta».

Da quanto ha dimostrato nelle ultime due settimane, Almeida è comunque alla pari con la maglia rossa, che però lo ha preceduto due volte sul traguardo: a Limone Piemonte (dieci secondi di bonus) e soprattutto a Valdezcaray, dove Vingegaard ha accumulato 30 secondi, di cui sei di bonus. Consapevole che la successione dei due Tour potrebbe essergli fatale, il danese pedala con parsimonia, guadagna un po' ovunque (34 secondi di bonus dalla partenza contro i 16 di Almeida) e preserva la sua truppa il più possibile. È la scommessa della UAE, che il suo avversario «abbia una giornata-no, come a Hautacam (2° a 2'10'' da Tadej Pogačar). Per questo continueremo ad attaccare ogni giorno, per cogliere ogni opportunità», promette Matxin.

Secondo Valverde, gli "UAE" stanno facendo un ottimo lavoro: «Hanno preparato molto bene la gara, sono arrivati molto forti e stanno correndo una Vuelta quasi perfetta». Ci si concentra sui primi due della classifica generale, ma i loro (più immediati) inseguitori (nell'ordine Tom Pidcock, Jai Hindley e Felix Gall) potrebbero approfittare del rispettivo marcamento per ribaltare la situazione, o almeno giocare un ruolo importante?

Arrieta non ci crede: «Anche se Felix Gall (5° al Tour e attualmente 5° alla Vuelta), se vivrà una giornata come quella della sua vittoria al Tour (nel 2023, a Courchevel), con pendenze ripide che possono favorirlo, potrà risalire la classifica e conquistare il podio. Altrimenti, i primi due posti sono irraggiungibili. Almeida e Vingegaard hanno un po' di margine, lasceranno fare gli altri».

Rimane la questione della cronometro, nella stessa città (Valladolid) di due anni fa, identica a due chilometri di distanza (27,2 km quest'anno) e che era stata favorevole al portoghese (4°), 28 secondi meglio dell'attuale maglia rossa (10°). A Caen, a luglio, anche Vingegaard aveva perso tempo (7 secondi) sul suo attuale secondo in classifica. Ma era in un contesto in cui i due non lottavano direttamente per il primo posto.

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