Pocognoli - Une première et des défis


Sébastien Pocognoli, mardi à La Turbie.

Le successeur d’Adi Hütter fait ses débuts sur le banc de l’ASM, cet après-midi à Angers, où des changements sont attendus dans l’attitude et la rigueur défensive de son équipe.

18 Oct 2025 - L'Équipe
RÉGIS TESTELIN et ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE

Sébastien Pocognoli, le nouvel entraîneur belge de Monaco, 38 ans, a signé son contrat (jusqu’en juin 2027) avec l’ASM samedi dernier. Il a été présenté aux médias mardi et dirigera cet après-midi son premier match. Avec l’objectif de réveiller un groupe qui s’était assoupi dernièrement, avec son prédécesseur Adi Hütter, et de sécuriser le secteur défensif.

Ce qu’il doit changer

Thiago Scuro, le directeur général de l’ASM, a été évasif sur le cahier des charges de Pocognoli, lors de sa présentation: «On avait besoin d’aligner nos visions sur les principes de jeu et le développement des joueurs. Dans son club précédent (l’Union Saint-Gilloise), il jouait un style agressif, avec de l’intensité, pour presser l’adversaire et être proactif. Ensuite, dans nos échanges, il a montré ses qualités de leadership, une vision claire en termes d’éthique et sur la façon de construire l’équipe.»

Il aurait été difficile pour Scuro d’entrer dans les détails sans abîmer son ami Hütter, alors qu’il y a tant de choses à modifier à l’ASM, à commencer par la dynamique. L’équipe a renvoyé une image endormie et fragile, cette saison, au caractère fluctuant et sans grande personnalité. Pocognoli doit lui redonner une âme plus compétitrice, ce qui doit être visible dans l’attitude des joueurs – parfois détachés sous Hütter – et dans leur rigueur. Monaco a la 13e défense de L1, elle n’ira pas loin ainsi et le technicien doit trouver une formule, des associations et des principes pour fermer les vannes.

À moyen terme, et cela a coûté sa place à l’Autrichien, Monaco va devoir trouver un style de jeu, imperceptible depuis de longs mois. Enfin, les jeunes Monégasques vont devoir progresser davantage pour agiter le marché des transferts et faire entrer du cash. La non-vente de Maghnes Akliouche l’été dernier, qui a conduit l’ASM à céder Eliesse Ben Seghir (Bayer Leverkusen) et Wilfried Singo (Galatasaray) par compensation, a été vécue comme un fâcheux contretemps.

Ce qu’il a changé

En période de crise, Hütter exigeait des joueurs qu’ils montent leur niveau d’engagement à l’entraînement, jugé trop pépère. Pocognoli n’a pas eu à leur demander, c’est l’avantage d’être celui à qui il faut plaire au premier regard. « Il y avait beaucoup d’intensité, a-t-il dit à propos de sa première séance. Une envie de se montrer, forcément, et j’ai dû les calmer un peu.» Les titulaires devraient cavaler cet après-midi à Angers et ça tombe bien car l’effort partagé est lié aux principes très à la mode du Belge: récupération rapide du ballon, verticalisation du jeu, pressing et contrepressing, intensité, courses, volume.

En quatre jours et quatre séances, le nouveau venu dit avoir voulu ressentir «l’atmosphère du club» et «tenter de mettre un nom sur chaque visage» . Il a essayé de « gagner du temps par rapport aux objectifs de jeu, avec des vidéos à l’appui, pour construire (ses) principes» . Et il a «fait le maximum pour être le plus clair possible » . L’entraîneur reparle français à Monaco et c’était attendu. Ce qu’il va changer en priorité ? « J’essaie de faire entrer les joueurs dans le cadre de ma philosophie pour que leurs qualités puissent s’y inscrire » , dévoilait-il hier. Et l’urgence défensive ? «Je suis un ancien défenseur (arrière gauche) et, quand je jouais, j’utilisais beaucoup les joueurs devant moi pour me protéger, d’où l’importance d’avoir un bon bloc-équipe. C’est d’abord une question de structure.»

Le Belge est jeune, réputé pour sa proximité avec ses joueurs et son besoin d’échanger. « Il s’est présenté et a présenté ses idées simplement, confirmait Thilo Kehrer hier. On n’a pas beaucoup de temps et on a senti chez lui une communication directe, précise et courte, ce qui permet de s’adapter rapidement à ses idées et d’avoir une bonne communication. » Si son équipe est aussi compacte qu’il le souhaite et ses joueurs aussi réceptifs et généreux, le SCO pourrait souffrir.

Ce qu’il ne pourra pas changer

L’une des dernières phrases prononcées par Hütter à son vestiaire, après le match nul 2-2 contre Nice (le 5 octobre), était à peu près celle-là. « Vous verrez, vous serez meilleurs avec le retour des blessés » , avait-il dit, se sachant condamné. Pocognoli a récupéré la patate et elle est chaude. Comment trouver une structure imperméable dans un groupe privé de sept joueurs à vocation défensive, Lukas Hradecky, Vanderson, Eric Dier, Christian Mawissa, Lamine Camara, Denis Zakaria et Paul Pogba? Si Pocognoli voulait dessiner son équipe en 3-5-2, comme c’est sa préférence, le pourrait-il seulement ? Et la fameuse protection des défenseurs par un milieu solide invoquée plus haut : peut-il sérieusement l’envisager lorsqu’il manque autant de joueurs d’importance dans l’entrejeu?

Dernier inconvénient et il le sait, la fatigue des joueurs internationaux au lendemain de la trêve internationale. Il lui faudra faire avec tout ça et ce ne sera pas simple.

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ANGERS
SBAÏ PRESSENTI

18 Oct 2025 - L'Équipe
J. L.

Corrigé à Strasbourg (0-5) avant la trêve internationale, Angers reçoit Monaco qu’il n’a plus battu à domicile depuis 2016 (6 défaites, 2 nuls). Orphelin de son meilleur buteur de la saison dernière Estéban Lepaul parti à Rennes, le SCO affiche la pire attaque de Ligue 1 (3 buts, dont le premier signé Lepaul). Arrivé la semaine dernière, l’ailier Amine Sbaï (24 ans), dont Alexandre Dujeux vante « la capacité de percussion et d’élimination », est pressenti pour démarrer. Après avoir débuté les deux derniers matches sur le banc, Louis Mouton devrait être titulaire comme meneur de jeu. Derrière, Florent Hanin évoluera sur le côté gauche en raison du retour tardif de sélection de Jacques Ekomié.

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Sébastien Pocognoli, martedì a La Turbie.

Pocognoli - Una prima volta e delle sfide

Il successore di Adi Hütter debutta sulla panchina del Monaco questo pomeriggio ad Angers, dove sono attesi cambiamenti nell'atteggiamento e nella rigorosità difensiva della sua squadra.

18 ottobre 2025 - L'Équipe
RÉGIS TESTELIN e ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE

Il belga Sébastien Pocognoli, nuovo allenatore del Monaco, 38 anni, ha firmato sabato scorso il contratto (fino a giugno 2027) con il Monaco. È stato presentato ai media martedì e questo pomeriggio affronterà la sua prima partita. Con l'obiettivo di risvegliare un gruppo che ultimamente si era addormentato con il suo predecessore Adi Hütter e di rafforzare il settore difensivo.

Che cosa deve cambiare

Thiago Scuro, direttore generale del Monaco, è stato evasivo sulle specifiche di Pocognoli durante la presentazione: «Avevamo bisogno di allineare le nostre visioni sui princìpi di gioco e sulla crescita dei giocatori. Nel suo club precedente (l'Union Saint-Gilloise), giocava con uno stile aggressivo, con intensità, per pressare l'avversario ed essere propositivo. Poi, nei nostri colloqui, ha dimostrato le sue qualità di leadership, una visione chiara in termini di etica e di come costruire la squadra».

Sarebbe stato difficile per Scuro entrare nei dettagli senza danneggiare il suo amico Hütter, quando ci sono così tante cose da cambiare al Monaco, a cominciare dalle dinamiche. La squadra ha dato un'immagine sonnolenta e fragile in questa stagione, con un carattere altalenante e senza grande personalità. Pocognoli deve ridarle un'anima più competitiva, che deve essere visibile nell'atteggiamento dei giocatori - a volte distaccati sotto Hütter - e nella loro rigorosità. Il Monaco ha la 13ª difesa della L1, così non andrà lontano e l'allenatore deve trovare una formula, delle combinazioni e dei princìpi per chiudere i rubinetti.

A medio termine, e questo è costato il posto all'austriaco, il Monaco dovrà trovare uno stile di gioco, impercettibile da molti mesi. Infine, i giovani dovranno migliorare ulteriormente per smuovere il mercato dei trasferimenti e far entrare denaro contante. La mancata cessione di Maghnes Akliouche la scorsa estate, che ha portato l'ASM a cedere Eliesse Ben Seghir (Bayer Leverkusen) e Wilfried Singo (Galatasaray) come compensazione, è stata vissuta come uno spiacevole contrattempo.

Che cosa è cambiato

In un periodo di crisi, Hütter esigeva dai giocatori un maggiore impegno durante gli allenamenti, giudicati troppo tranquilli. Pocognoli non ha dovuto chiederglielo, questo è il vantaggio di essere quello che piace a prima vista. «C'era molta intensità», ha detto a proposito della sua prima sessione. C'era voglia di mettersi in mostra, inevitabilmente, e ho dovuto calmarli un po'». I titolari dovrebbero correre questo pomeriggio ad Angers e questo è un bene, perché lo sforzo condiviso è legato ai princìpi molto in voga del belga: recupero rapido della palla, gioco verticale, pressing e contropressing, intensità, corse, volume.

In quattro giorni e quattro sessioni, il nuovo arrivato dice di aver voluto sentire “l'atmosfera del club” e “cercare di dare un nome a ogni volto”. Ha cercato di “guadagnare tempo rispetto agli obiettivi di gioco, con l'aiuto di video, per costruire i (suoi) princìpi”. E ha “fatto del suo meglio per essere il più chiaro possibile”. Un allenatore che torna a parlare francese a Monaco, come era prevedibile. Che cosa cambierà in via prioritaria? «Cerco di inserire i giocatori nella mia filosofia affinché le loro qualità possano integrarsi in essa», ha rivelato ieri. E l'urgenza difensiva? «Sono un ex difensore (terzino sinistro) e, quando giocavo, utilizzavo molto i giocatori davanti a me per proteggermi, da qui l'importanza di avere un buon blocco di squadra. È prima di tutto una questione di struttura».

Il belga è giovane, noto per la sua vicinanza ai giocatori e il suo bisogno di dialogare. «Si è presentato e ha esposto le sue idee in modo semplice», ha confermato ieri (il capitano, ndr) Thilo Kehrer. «Non abbiamo molto tempo e abbiamo percepito in lui una comunicazione diretta, precisa e concisa, che permette di adattarsi rapidamente alle sue idee e di avere una buona comunicazione. Se la sua squadra è compatta come desidera e i suoi giocatori sono ricettivi e generosi, l'Angers potrebbe soffrire.

Ciò che non potrà cambiare

Una delle ultime frasi pronunciate da Hütter nello spogliatoio, dopo il pareggio per 2-2 contro il Nizza (il 5 ottobre), era più o meno questa. «Vedrete, sarete migliori con il ritorno degli infortunati» , aveva detto, sapendo di essere condannato. Pocognoli ha recuperato la palla ed è calda. Come trovare una struttura impermeabile in un gruppo senza sette giocatori di vocazione difensiva, Lukas Hradecky, Vanderson, Eric Dier, Christian Mawissa, Lamine Camara, Denis Zakaria e Paul Pogba? Se Pocognoli volesse schierare la sua squadra con un 3-5-2, come preferisce, potrebbe farlo? E la famosa protezione dei difensori da parte di un centrocampo solido sopra invocata: può seriamente prenderla in considerazione quando mancano così tanti giocatori importanti a centrocampo?

Ultimo inconveniente, e lui lo sa bene, è la stanchezza dei nazionali all'indomani della pausa internazionale. Dovrà fare i conti con tutto questo e non sarà facile.

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ANGERS
SBAÏ PRESENTE

18 ottobre 2025 - L'Équipe
J. L.

Sconfitto a Strasburgo (0-5) prima della pausa internazionale, l'Angers ospita il Monaco, che non batte in casa dal 2016 (6 sconfitte, 2 pareggi). Orfano del suo miglior marcatore della scorsa stagione, Estéban Lepaul, passato al Rennes, l'Angers ha il peggiore attacco della Ligue 1 (3 gol, di cui il primo segnato proprio da Lepaul). Arrivata la scorsa settimana, l'ala Amine Sbaï (24 anni), di cui Alexandre Dujeux elogia «la capacità di percussione e di saltare l'avversario», dovrebbe partire titolare. Dopo aver iniziato le ultime due partite in panchina, Louis Mouton dovrebbe essere titolare come regista. Dietro, Florent Hanin giocherà sulla fascia sinistra a causa del ritardo nel rientro di Jacques Ekomié dalla nazionale.

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