Stephen Roche - Tous à vélo


LE TÉMOIN DU DOSSIER 

Coureur professionnel vainqueur de 58 épreuves, dont le triplé Tour d’Italie, Tour de France, et championnat du monde la même année, en 1987, cet Irlandais entretient un lien fort avec le Val d’Oise. Il y a vécu pendant une quinzaine d’année (à Sagy) et organisé une épreuve cyclosportive, la Stephen Roche, pendant vingt ans.

VAL D'OISE - le magazine du Conseil départemental
N°6- juillet/août2016 - p. 25

- Quel regard portez-vous sur le cyclisme professionnel d’aujourd’hui par rapport à celui votre époque ?

Je pense qu’il faut évoluer avec son temps. Il y a du négatif et du positif. Côté négatif, j’ai du mal avec les oreillettes.
Je trouve aussi malheureux que certains coureurs ne se focalisent que sur une ou deux courses dans l’année et sont aux abonnés absents le reste du temps. Je regrette encore le manque de contact et de convivialité des équipes avec les passionnés qui suivent les épreuves.

Côté positif, il y a deux avancées importantes. Les salaires ont beaucoup augmenté. Par ailleurs, l’entraînement et la diététique sont incomparablement plus pointus. Je profite de l’occasion pour dire que ma carrière professionnelle doit beaucoup aux routes du Val d’Oise, en particulier du Vexin. Elles ont constitué pour moi un super terrain d’entraînement.

- Même si elle est éloignée de la compétition, êtes-vous heureux du développement de la pratique du vélo au quotidien ?

Oui, ça me donne chaud au cœur de voir des personnes de tous âges faire de la bicyclette. Mais ce n’est pas toujours facile ni sécurisant car un certain nombre d’automobilistes ont du mal à accepter et respecter les cyclistes, considérant qu’ils constituent une gêne. J’essaie de faire preuve de pédagogie avec les conducteurs. J’explique qu’un cycliste est fragile et qu’on ne doit pas s’approcher à moins d’1 ou d’1,5 mètre de lui, respectivement en agglomération ou hors agglomération. Par ailleurs, qu’une personne à vélo peut rouler de front avec une autre et n’est pas obligée d’emprunter un itinéraire cyclable.

Je reconnais aussi que certains cyclistes ne sont pas assez respectueux du code de la route.

- Constatez-vous l’émergence d’une véritable économie liée à la bicyclette ? 

Sans aucun doute. Deux exemples. Dans mon pays natal, l’Irlande, un système a été mis en place pour inciter les entreprises à acheter un vélo à leurs salariés moyennant des avantages fiscaux. Depuis, le nombre de magasins spécialisés a doublé avec beaucoup de créations d’emplois à la clef. A Majorque, j’organise des stages pour tous niveaux et chaque année le nombre d’élèves progresse de 10 %. Mais l’an dernier, la hausse a été de 20 %. Il y a un engouement pour le vélo dans le monde entier.

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