Griezmann - I postumi della sbornia
Giocando in un ruolo poco familiare come quello del n. 9, il francese dell'Atlético Madrid ha perso a Lisbona.
3 ottobre 2024 - L'Équipe
ANTOINE SIMONNEAU
MADRID - Dopo essere balzato agli onori della cronaca all'inizio della settimana per l'inatteso annuncio del suo ritiro dalla nazionale, Antoine Griezmann non è certo destinato ad occupare le prime pagine dei giornali questa mattina. O comunque non nel modo in cui avrebbe voluto. Durante la pessima prestazione dell'Atlético Madrid e la batosta subita contro il Benfica (0-4), l'ormai ex Bleu (137 presenze, 44 gol), come tutti i suoi compagni, ha saltato la partita. In realtà, non è mai entrato in campo e sembrava tutt'altro che liberato dal suo ritiro dalla nazionale francese.
A suo favore, “Grizou” non è stato aiutato dall'ancora inverosimile schieramento tattico proposto dal suo allenatore Diego Simeone, che ha stranamente deciso di schierarlo centravanti, affiancandolo a Angel Correa e Julian Alvarez. È un ruolo che conosce, ma non lo occupava dall'inizio della stagione. In quell'insolita posizione, è sembrato spaesato e fuori forma.
È stato sostituito nell'intervallo
Nel tentativo di riprendere il controllo della partita e la sua solita influenza sul gioco della squadra, ha provato a volte ad allargarsi sulla destra o a scendere in profondità nel cuore del campo. Ma è stato inutile. Ed è stata tutta la sua squadra a soffrire del fatto che il suo trequartista fosse posizionato troppo avanti, privato del pallone. Griezmann è stato uno dei pochi giocatori dell'Atlético a cercare di portare palla ai compagni, ma non è stato preciso.
Mancava di mobilità, di ispirazione e persino di intensità. Senza gambe e senza grinta, il Mâconnais è stato l'ombra del giocatore illuminante che è di solito. Simeone lo ha sostituito nell'intervallo con Alexander Sorloth, un evento raro e la prova che fosse fuori forma e dal gioco. Eppure, Griezmann è stato tutt'altro che il peggior giocatore dei Colchoneros e di un Atlético fiacco, incapace di vincere un duello e superato in ogni aspetto del gioco per tutta la partita.
Se non fosse stato per l'ottima prestazione di Jan Oblak (7°, 55°, 90° +1), il bottino di quattro gol dell'Atlético avrebbe potuto essere ben peggiore. E il francese può consolarsi con il fatto che i tre cambi effettuati dal suo allenatore nell'intervallo (0-1) non hanno cambiato niente. Anzi, hanno peggiorato una situazione già di per sé desolante.
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Griezmann - La gueule de bois
Dans un rôle de n°9 inhabituel, le Français est passé à côté de son match, lors de la déroute de l’Atlético de Madrid à Lisbonne.
3 Oct 2024 - L'Équipe
ANTOINE SIMONNEAU
MADRID – Après avoir fait les gros titres en début de semaine, à la suite de l’annonce inopinée de sa retraite internationale, Antoine Griezmann ne risque pas d’accaparer les unes des journaux ce matin. Ou pas dans le sens qu’il aurait sûrement souhaité. Lors de l’indigente prestation de l’Atlético de Madrid et de la correction subie sur la pelouse du Benfica (0-4), le désormais ex-Bleu (137sélections, 44buts), à l’instar de l’ensemble de ses coéquipiers, est passé à côté de son match. Il n’y est d’ailleurs jamais entré et a semblé tout sauf libéré par sa retraite de la sélection française.
À sa décharge, « Grizou » n’a pas été aidé par la composition tactique encore farfelue proposée par son entraîneur Diego Simeone, qui avait étrangement décidé de l’aligner en avant-centre, épaulé sur les côtés par Angel Correa et Julian Alvarez. Un poste qu’il n’avait pas occupé depuis le début de saison, même s’il ne lui est pas non plus étranger. Dans ce rôle désormais inhabituel, l’attaquant madrilène a semblé perdu et sans repères.
Il a été remplacé à la pause
Pour essayer de reprendre le fil de son match et son influence habituelle sur le jeu de sa formation, il a bien tenté de s’exiler par moments à droite ou de décrocher très bas dans lecoeurduj eu. Sans plus de réussite. Et c’est toute son équipe qui a pâti du positionnement trop haut de son maître à jouer, sevré de ballons. Sur le peu qu’il a touché, Griezmann a été l’un des très rares Madrilènes à essayer de faire jouer ses partenaires, mais a manqué de précision.
Autant que de mobilité, d’inspiration et même d’intensité. Sans jambes et sans grinta, la Mâconnais a été l’ombre du joueur éclairant qu’il est d’ordinaire. Fait rarissime et preuve qu’il n’était pas dans son assiette et dans le coup, Simeone l’a d’ailleurs remplacé à la mi-temps par Alexander Sorloth. Griezmann a pourtant été loin d’être le plus catastrophique des Colchoneros et d’un Atlético amorphe, incapable de gagner le moindre duel et dépassé dans tous les compartiments du jeu, tout au long de la rencontre.
Sans un bon Jan Oblak (7e, 55e, 90e +1), la valise aurait d’ailleurs pu être bien plus lourde que les quatre buts encaissés par les Madrilènes. Et le Français pourra se rassurer en se disant que les trois changements opérés par son coach à la pause (0-1) n’ont rien changé. Pire, ils ont aggravé une situation déjà peu reluisante.
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