Emmené ici par Stefan Küng et Brieuc Rolland, David Gaudu a vécu une
belle étape en rouge, lors du chrono par équipe, où Groupama-FDJ s’est classée 9e.
David Gaudu a lâché la tunique de leader de la Vuelta, hier, à Figueres. Mais le Breton a vécu « l’un des plus beaux moments » de sa carrière, jusqu’au contre-la-montre par équipes, que « L’Équipe » a passé dans la voiture Groupama-FDJ.
"Virage droite, ligne blanche.
Attends… Attends… OK, en ligne"
- MAXIME LATOURTE, L’UN DES ENTRAÎNEURS DE GROUPAMA-FDJ,
PENDANT LE CONTRE-LA-MONTRE PAR ÉQUIPES
"David reste dans le jeu, c’était l’objectif"
- RÉMI CAVAGNA
28 Aug 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT
FIGUERES (ESP) – C’était une journée de stress, mais une journée en rouge, alors Groupama-FDJ a vécu hier le contre-la-montre par équipes avec encore plus d’excitation que d’habitude. Le boost émotionnel n’était pas de trop, car le temps est long quand on arrive à 10 heures du matin, comme les mécanos. Soit six heures avant le départ. Les vélos de chrono prennent du temps à préparer, il y a les tentes pour l’échauffement à installer, et la formation française prend son petit carré, dans les rues de Figueres.
Les coureurs arrivent pour la reconnaissance des 24 kilomètres, à 14 heures. Pas de surprises, pas de pièges particuliers, la route est mouillée mais elle aura séché d’ici le soir. Juste quelques ajustements à caler, « comme anticiper pour que des rouleurs avec de l’expérience soient en tête pour les entrées et sorties de villages, les parties techniques, indique Yvon Caër, l’un des directeurs sportifs. On a commis des erreurs à ParisNice ( 11e du chrono de Nevers), on a été un peu maladroits, donc tout ça stimule, en plus du maillot rouge. »
Celui-ci descend à 17 h 22, alors qu’un hélicoptère survole la zone, quitte à déranger les perroquets du parc attenant. Sans casque ni écouteurs, en combi rouge intégrale, David Gaudu s’installe sur son vélo d’échauffement, sans prolongateurs (il est le seul dans ce cas), un énorme ventilo face à lui. À sa gauche, Thibaut Gruel se retourne et l’interpelle : « Ça te va bien tout en rouge ! » Le leader de la Vuelta sourit puis fixe à nouveau son capteur de puissance. Après vingt minutes à suer, tous remontent dans le car, en redescendent un quart d’heure avant leur départ, le temps de rejoindre la ligne, contrôler les vélos. Prêtes à démarrer elles aussi, les deux voitures de DS règlent les derniers détails, vérifient laquelle dépanne quel coureur, et jusqu’à quel kilomètre. À 18 h 05, les maillots bleus s’élancent enfin. Et la radio chauffe aussitôt.
« Virage droite, ligne blanche. » « Attends… Attends… OK, en ligne. » « Attention, route ondulée sur 1,8 kilomètre. » « Trou à l’intérieur puis à l’extérieur à la sortie. » « Safe (sécurité) les gars, safe ! » Au micro, Maxime Latourte, l’un des entraîneurs, assis en voiture 1, enfile les consignes. Concises. « En contrela-montre individuel, dit-il, on peut pousser les coureurs. Là, entre ceux qui sont réceptifs et d’autres qui le sont moins, ce n’est pas pareil, donc on est plus neutres. Et c’est tellement technique qu’il faut être vraiment focus à 100% sur ça. Nous avons une grille de codifications, d’informations, qu’on essaie de normaliser afin que les coureurs ne soient pas perdus. Comme en rallye, sauf que là, il y a huit cyclistes roue dans roue. »
Dans la voiture 2, William Green, un autre DS, retient parfois son souffle sur quelques passages techniques. Mais tout se passe plutôt bien et, au premier temps intermédiaire, les troupes sont dans le match. « Cinquième temps, les gars, cinquième temps ! Précis, toujours ! », clame Latourte. Les traversées de champ rendent les consignes plus épisodiques, jusqu’aux traversées de villages, Cabanes et ses dos d’âne, Perelada et ses superbes pierres terracotta. Les bornes défilent, le deuxième pointage intermédiaire est passé. Cette fois, il n’en est pas fait mention à la radio. David Gaudu et les siens apparaissent en 15e position. « Le risque, si je leur donne cette info-là, c’est qu’ils se désunissent, qu’un ou deux veuillent en faire trop et que ça casse la dynamique du groupe », justifie l’entraîneur.
Encore à 7 (au lieu de 8, du fait de l’abandon de Guillaume Martin-Guyonnet sur la 2e étape), le groupe va perdre des éléments, rincés par l’effort. Le maillot rouge est entouré des meilleurs rouleurs, Stefan Küng, Rémi Cavagna et Thibaut Gruel pour avaler les trois derniers kilomètres et se faire une belle frayeur, à la flamme rouge, avec un original qui traînait sur la route et fut bloqué par les policiers. Le quatuor coupe la ligne en 9e position, à 24 secondes d’UAE ( lire encadré). Le sentiment du devoir accompli. « On a manqué de vitesse sur certaines parties, alors que le but de l’exercice est de rester linéaires, qu’il n’y ait pas trop d’accélérations, mais on peut être satisfaits, juge Rémi Cavagna, double champion de France du chrono. David reste dans le jeu, c’était l’objectif. »
Le vainqueur d’étape de Ceres rétrograde en 6e position et a perdu logiquement sa tunique de leader. Mais son plaisir est total. « On s’y attendait et, franchement, c’est que du bonheur, sourit-il, que du kiff depuis que j’ai enfilé ce maillot ce ( mercredi) matin. Ça n’a duré que vingt-quatre heures, mais c’était l’un des plus beaux moments de ma carrière. Je suis fier d'avoir pu le porter et je pense que tout le monde a tout donné. » La journée a été longue, mais vécue avec passion.
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Guidato da Stefan Küng e Brieuc Rolland, David Gaudu ha vissuto una bella tappa in maglia rossa, la cronosquadre, nella quale la sua Groupama-FDJ si è classificata al 9° posto.
Sulla scia della maglia rossa
David Gaudu ha perso la maglia di leader della Vuelta ieri a Figueres. Ma il bretone ha vissuto “uno dei momenti più belli” della sua carriera, fino alla cronometro a squadre, che “L'Équipe” ha trascorso nell'ammiraglia della Groupama-FDJ.
"Curva a destra, linea bianca.
Aspetta... Aspetta... OK, in linea"
- MAXIME LATOURTE, UNO DEI PREPOARATORI DELLA
GROUPAMA-FDJ, DURANTE LA CRONOSQUADRE
“David resta in gioco, era questo l'obiettivo”
- RÉMI CAVAGNA
28 agosto 2025 - L'Équipe
PIERRE MENJOT
FIGUERES (ESP) – È stata una giornata stressante, e comunque in rosso, quindi ieri la Groupama-FDJ ha vissuto la cronometro a squadre con ancora più entusiasmo del solito. La carica emotiva non era eccessiva, perché la giornata è lunga quando si arriva alle 10 del mattino, come i meccanici. Ovvero sei ore prima della partenza. Le biciclette da cronometro richiedono tempo per essere preparate, ci sono da installare i tendoni per il riscaldamento, mentre la formazione francese prende posto nelle strade di Figueres.
I corridori arrivano per il sopralluogo dei 24 chilometri, alle 14:00. Nessuna sorpresa, nessuna insidia particolare, la strada è bagnata ma prima di sera sarà asciutta. Solo qualche piccolo aggiustamento da mettere a punto, «come anticipare che i corridori più esperti siano in testa all'entrata e all'uscita dai paesi e nei tratti tecnici», spiega Yvon Caër, uno dei direttori sportivi. «Abbiamo commesso degli errori alla Parigi-Nizza (Gaudu 11° nella cronometro di Nevers), siamo stati un po' maldestri, quindi tutto questo ci stimola, oltre alla maglia rossa».
Quest'ultima scende alle 17:22, mentre un elicottero sorvola la zona, disturbando i pappagalli del parco adiacente. Senza casco né cuffie, in body rosso integrale, David Gaudu si mette in sella alla sua bici da riscaldamento, senza prolunghe (è l'unico in questo caso), con un enorme ventilatore davanti a sé. Alla sua sinistra, Thibaut Gruel si gira e gli dice: «Ti sta bene il completo rosso! ». Il leader della Vuelta sorride e poi fissa di nuovo il suo sensore di potenza. Dopo venti minuti di sudore, tutti risalgono sul pullman, scendono un quarto d'ora prima del via, il tempo di raggiungere la linea di partenza e controllare le biciclette. Pronte a partire anch'esse, le due ammiraglie dei DS sistemano gli ultimi dettagli, verificano chi assisterà quale corridore e fino a quale chilometro. Alle 18:05, le maglie blu finalmente partono. E la radio si surriscalda immediatamente.
«Curva a destra, linea bianca.» «Aspetta... Aspetta... OK, in linea.» «Attenzione, strada ondulata per 1,8 chilometri.» «Buca all'interno e poi all'esterno all'uscita.» «Sicurezza, ragazzi, sicurezza!» Al microfono, Maxime Latourte, uno dei preparatori, seduto nella prima ammiraglia, impartisce le istruzioni. Conciso. « Nella cronometro individuale, dice, si possono spingere i corridori. Qui (nella cronosquadre, ndr), tra quelli che sono più ricettivi e altri che lo sono meno, non è la stessa cosa, quindi siamo più neutri. Ed è una disciplina talmente tecnica che bisogna concentrarsi al 100% su questo aspetto. Abbiamo una griglia di codifiche, di informazioni, che cerchiamo di standardizzare affinché i corridori non si perdano. Come nel rally, solo che qui ci sono otto ciclisti ruota a ruota».
Nella seconda ammiraglia, William Green, un altro DS, trattiene il fiato in alcuni passaggi molto tecnici. Ma tutto procede piuttosto bene e, al primo tempo intermedio, la truppa è in gara. «Quinto tempo, ragazzi, quinto tempo! Precisi, sempre!», esclama Latourte. Gli attraversamenti dei campi rendono le istruzioni più sporadiche, fino agli attraversamenti dei villaggi, Cabanes con i suoi dossi, Perelada con le sue splendide pietre di terracotta. I cartelli sfilano, il secondo punto intermedio è superato. Questa volta non se ne fa menzione alla radio. David Gaudu e i suoi compaiono in 15ª posizione. «Il rischio, se do loro questa informazione, è che si disuniscano, che uno o due vogliano strafare e che questo rompa la dinamica del gruppo», spiega il preparatore.
Ancora in 7 (anziché gli 8 iscritti a questa edizione, dopo il ritiro di Guillaume Martin-Guyonnet nella seconda tappa), il gruppo perderà alcuni elementi, sfiniti dallo sforzo. La maglia rossa è circondata dai migliori corridori, Stefan Küng, Rémi Cavagna e Thibaut Gruel, per affrontare gli ultimi tre chilometri e spaventarsi non poco, al semaforo rosso, con un passante che si trascinava sulla strada e che è stato bloccato dalla polizia. Il quartetto taglia il traguardo al 9° posto, a 24 secondi dalla UAE Emirates-XRG (vedi riquadro). E con la sensazione di aver fatto il proprio dovere . «Ci è mancata un po' di velocità in alcuni tratti, mentre l'obiettivo dell'esercizio è quello di restare lineari, senza troppe accelerazioni, ma possiamo essere soddisfatti», giudica Rémi Cavagna, due volte campione di Francia a cronometro. David (Gaudu) resta in gioco, era questo l'obiettivo. »
Il vincitore della tappa di Ceres retrocede al 6° posto e perde la maglia di leader. Ma la sua soddisfazione è totale. «Ce lo aspettavamo e, francamente, c'è solo felicità, sorride, solo gioia da quando ho indossato questa maglia (mercoledì) mattina. È durata solo ventiquattro ore, ma è stato uno dei momenti più belli nella mia carriera. Sono orgoglioso di averla indossata e penso che tutti abbiano dato il massimo". La giornata è stata lunga, ma vissuta con passione.
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UAE l’emporte, Vingegaard en rouge
28 Aug 2025 - L'Équipe
P. Me., à Figueres.
Le duel entre les deux meilleures équipes de cette Vuelta a tourné hier en faveur des UAE de Joao Almeida et Juan Ayuso. L’équipe émirienne, riche de gros rouleurs, a remporté l’étape de Figueres, sans pour autant écraser la concurrence, à commencer par les Visma-Lease a bike, 2es du jour à 8 secondes. « On a fait du très bon travail, cette victoire va nous donner de la confiance, même si les écarts sont faibles et ne signifient pas grand-chose, résumait Joao Almeida. J’aurais bien aimé avoir le maillot rouge, je ne l’ai encore jamais porté, mais on s’en rapproche. » Car le paletot a été récupéré par Jonas Vingegaard, qui possède désormais 8 secondes d’avance sur un trio d’UAE (Almeida, Ayuso et Marc Soler), alors qu’aucun gros outsider ne compte plus d’une minute de retard au général, avant la première étape de montagne, aujourd’hui vers Andorre. « On doit être prêts pour la bagarre », a prévenu le Danois. À noter que des manifestants proPalestiniens ont tenté de bloquer l’équipe Israel-Premier Tech durant son passage. Les motos de la police ont permis de limiter les dégâts, mais Matthew Riccitello et les siens ont lâché quelques secondes dans l’affaire et le jury des commissaires a exceptionnellement retranché 15 secondes à leur temps d’arrivée (14es à 39’’).
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Vince l'UAE, Vingegaard in maglia rossa
28 agosto 2025 - L'Équipe
P. Me., a Figueres.
Il duello tra le due migliori squadre di questa Vuelta ieri ha visto prevalere gli UAE Emirates-XRG di João Almeida e Juan Ayuso. La squadra degli Emirati Arabi Uniti, ricca di grandi corridori, ha vinto la cronosquadre di Figueres, senza però schiacciare la concorrenza, a cominciare dalla Visma-Lease a bike, seconda di giornata a 8 secondi. “Abbiamo fatto un ottimo lavoro, questa vittoria ci darà fiducia, anche se i distacchi sono minimi e non significano molto”, ha riassunto João Almeida. Mi sarebbe piaciuto avere la maglia rossa, non l'ho mai indossata, ma ci stiamo avvicinando».
La maglia è stata infatti conquistata da Jonas Vingegaard, che ora ha 8 secondi di vantaggio su un trio della UAE (João Almeida, Juan Ayuso e Marc Soler), mentre nessun grande outsider ha più di un minuto di ritardo nella classifica generale, prima della prima tappa di montagna, oggi verso il principato di Andorra. «Dovremo essere pronti alla battaglia», ha avvertito il danese.
Da notare che alcuni manifestanti filopalestinesi hanno cercato di bloccare la squadra Israel-Premier Tech durante il suo passaggio. Le moto della polizia hanno permesso di limitare i danni, ma Matthew Riccitello e i suoi hanno perso alcuni secondi e la giuria dei commissari ha eccezionalmente sottratto 15 secondi al loro tempo di arrivo (14° a 39'').
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