(encore) l’heure du rebond


Après un Giro à la peine, qu’attendre de David Gaudu sur cette Vuelta? L’heure est au rebond pour le Breton de Groupama-FdJ, qui compte sur le troisième Grand Tour de la saison pour relancer la machine, encore une fois.

1 Aug 2025 - Vélo Magazine
Par Mathieu Costagutta.

Nous sommes quelques jours après le Giro. David Gaudu, leader de Groupama-FdJ sur l’épreuve italienne, est convoqué au siège de sa formation, à Villepinte, en Seinesaint-denis. Le Finistérien se fait alors remonter les bretelles par sa direction, mécontente, à juste titre, de sa prestation qualifiable de catastrophique, compte tenu des ambitions initiales de top 5, voire de podium, au départ de Tirana, en Albanie (66e au général, une 17e place comme meilleur résultat). Certes, Gaudu est tombé le septième jour, s’ouvrant joliment la main au passage, mais la forme était aux abonnés absents durant ces trois semaines de course. « Physiquement, ça a été compliqué de bout en bout. Avec le soutien des gars, je me suis accroché… mais je n’ai jamais récupéré mes jambes du début de saison », écrivait-il sur son compte Instagram, après l’arrivée finale dans les rues de Rome. Son début d’année avait été plutôt prometteur, avec notamment une victoire d’étape au Tour d’oman en février, décrochée avec les tripes au sommet de rampes infernales, devant un certain Adam Yates. Puis tout a déraillé avec quatre chutes en trois semaines et ses abandons sur les Strade Bianche et Tirreno-adriatico. Touché au premier métacarpien, le coureur n’a pas pu effectuer la préparation initialement prévue. Sur le Giro, la motivation, elle, semblait encore présente puisque le Breton faisait l’effort, au courage, d’intégrer les échappées lors des étapes alpestres, avant d’exploser invariablement dès le pied du deuxième ou troisième col de chaque étape, avant même les rouleurs et les sprinteurs les plus lourds du peloton. Malgré cela, sa hiérarchie, qu’on imagine prise au dépourvu, annonçait sa prolongation et confirmait son statut de leader jusqu’en 2027, au beau milieu de la Corsa Rosa.

La déception et les remontrances consommées, David Gaudu s’est logiquement concentré sur le Tour de France, passage obligé de tout leader tricolore. Mais cette solution de repli aura fait long feu. Le quatrième de la Grande Boucle 2022 s’était effectivement donné une semaine d’entraînement et d’enchaînement de cols pour évaluer son niveau post-giro, et sans surprise, les mollets ne répondaient pas. « D’une décision commune, on a décidé de zapper le Tour avec l’équipe. Y aller juste pour finir, ça ne sert à rien », déclarait-il mi-juin à L’AFP, avec toujours dans un coin de la tête le très mauvais souvenir de l'édition 2024, où il avait « traîné (s)a misère pendant trois semaines », et terminé sur une 65e place à Nice. Pour la première fois de sa carrière, débutée en 2018, David Gaudu s’est résolu à se détacher du Tour de France. Une décision sage, qui lui évite de cramer inutilement le moteur sur les routes hexagonales, et qu’il faut d’autant plus saluer que les formations françaises hésitent rarement à envoyer des coureurs mal préparés – Lenny Martinez peut en témoigner – sur ces trois semaines infernales.

Jamais deux sans trois

« Je vais reboot pour préparer cette seconde partie de saison, avec la Vuelta en ligne de mire », écrivait-il sur ses réseaux sociaux. Une remise à zéro des compteurs indispensable et une nouvelle carotte donc. Du 23 août au 14 septembre, David Gaudu retrouvera une course qu’il affectionne particulièrement depuis son double succès d’étape en 2020 – il foulera d’ailleurs à nouveau les pentes de l’alto de la Farrapona, où il l’avait emporté. L’an dernier, le Grand Tour espagnol lui avait déjà servi de tremplin pour rebondir avec une inattendue 6e place finale. « La Vuelta m’a déjà sauvé deux saisons, jamais deux sans trois », rappelait-il lors de son entretien à L’AFP.

Et à l’approche du Grand Départ de Turin, qu’il a soigneusement préparé avec trois semaines de stage à Tignes en juillet, deux perspectives s’offrent à lui : le général ou les victoires d’étape. Un choix finalement pas si évident que cela. Jouer la gagne sur les étapes en intégrant les échappées, comme en 2020, est le meilleur moyen d’aborder l’épreuve sans trop de pression. Cette option semble ainsi préférable à la seconde, car si la chasse au classement général se termine en eau de boudin comme lors du Giro, il faudra alors sérieusement se poser la question de son leadership au sein de sa formation Groupama-fdj. Cette Vuelta version 2025 s’avèrera donc cruciale pour la suite de sa carrière, principalement sur le plan psychologique, surtout en cas de nouvelle désillusion. À bientôt 29 ans, il est l’heure ou jamais de rebondir pour David Gaudu, mais cela, il sait le faire.

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(ancora in) tempo per ripartire

Dopo un Giro d'Italia in difficoltà, cosa possiamo aspettarci da David Gaudu in questa Vuelta? È tempo per il bretone della Groupama-FdJ di riprendersi, contando sul terzo grande giro della stagione per rimettere in moto la squadra.

1 agosto 2025 - Vélo Magazine
Di Mathieu Costagutta.

Pochi giorni dopo il Giro d'Italia, David Gaudu, leader della Groupama-FdJ nella corsa italiana, viene convocato presso la sede della sua squadra a Villepinte, nel dipartimento Senna-Saint-Denis. Il corridore del Finistère riceve quindi un rimprovero dai suoi dirigenti, giustamente insoddisfatti della sua prestazione, da lui stesso definita disastrosa, viste le sue ambizioni iniziali di un piazzamento tra i primi cinque, o addirittura di un podio, alla partenza di Tirana, in Albania (66° posto assoluto, miglior risultato 17°). Certo, Gaudu è caduto alla settima tappa, rompendosi una mano, ma la forma non si è fatta vedere durante quelle tre settimane di gara. "Fisicamente, è stato complicato dall'inizio alla fine. Con il sostegno dei compagni, ho resistito... ma non ho mai recuperato le gambe d'inizio stagione", ha scritto sul suo account Instagram, dopo l'arrivo finale a Roma. Il suo inizio d'anno era stato piuttosto promettente, inclusa una vittoria di tappa al Tour of Oman a febbraio, conquistata con coraggio in cima a rampe infernali, davanti a un certo Adam Yates. Poi tutto è deragliato con quattro cadute in tre settimane e i suoi ritiri dalla Strade Bianche e dalla Tirreno-Adriatico. Lesionato al primo metacarpo, il corridore non è riuscito a completare la preparazione inizialmente prevista. Al Giro, la sua motivazione sembrava ancora esserci, con il bretone che si sforzava coraggiosamente di entrare nelle fughe durante le tappe alpine, prima di saltare immancabilmente ai piedi della seconda o terza salita di ogni tappa, persino dietro i velocisti. Nonostante ciò, i suoi dirigenti, presumibilmente colti di sorpresa, ne hanno annunciato il prolungamento di contratto e confermato il suo status di leader fino al 2027, proprio nel bel mezzo della Corsa Rosa.

Dopo la delusione e i rimproveri, David Gaudu logicamente si è concentrato sul Tour de France, un must per qualsiasi capitano francese. Ma questa soluzione di ripiego è stata di breve durata. Quarto classificato al Tour de France 2022, Gaudu si era concesso una settimana di allenamento e una serie di salite per valutare la sua forma fisica post-Giro e, com'era prevedibile, i suoi polpacci non rispondevano. "Di comune accordo con la squadra, abbiamo deciso di saltare il Tour. Andare solo per finirlo è inutile", ha dichiarato all'AFP a metà giugno, con ancora in mente il pessimo ricordo dell'edizione del 2024, mella quale "aveva trascinato la sua miseria per tre settimane" e concluso 65° a Nizza. Per la prima volta nella sua carriera, iniziata nel 2018, David Gaudu ha deciso di ritirarsi dal Tour de France. Una decisione saggia, che gli evita di bruciare inutilmente il motore sulle strade francesi, e che è ancora più lodevole se si considera che le squadre francesi raramente esitano a mandare corridori poco preparati – Lenny Martinez può confermarlo – per quelle tre settimane infernali.

Mai due senza tre

"Mi rimetterò in sesto per prepararmi a questa seconda metà di stagione, con la Vuelta nel mirino", ha scritto sui suoi social media. Un reset necessario, e quindi una nuova carota. Dal 23 agosto al 14 settembre, David Gaudu tornerà a una corsa che ama particolarmente fin dalla sua doppia vittoria di tappa nel 2020. Correrà anche sulle pendici dell'Alto de la Farrapona, dove ha vinto. L'anno scorso, il Giro di Spagna gli è servito da trampolino di lancio per riscattarsi con un inaspettato sesto posto. "La Vuelta mi ha già salvato due stagioni, non c'è due senza tre", ha ricordato nella sua intervista all'AFP.

E con l'avvicinarsi della Grande Partenza di Torino, per la quale si è preparato con cura con un ritiro di tre settimane a Tignes a luglio, due opzioni gli si prospettano: la classifica generale o le vittorie di tappa. La scelta non è poi così ovvia. Lottare per le vittorie di tappa entrando nelle fughe, come nel 2020, è il modo migliore per affrontare la corsa senza troppa pressione. Questa seconda opzione sembra quindi preferibile alla prima, perché se la caccia alla classifica generale dovesse concludersi con un fiasco come è successo al Giro, allora ci si dovrà porre seri interrogativi sulla sua leadership all'interno del team Groupama-FDJ. La Vuelta del 2025 si rivelerà quindi cruciale per il resto della sua carriera, soprattutto a livello psicologico, e in particolare nel caso di ulteriori delusioni. A quasi 29 anni, per David Gaudu è ora o mai più per riscattarsi, e lui sa come farlo.

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