« Je suis un homme libre maintenant »

Au côté de son successeur, Jürgen Foré, le directeur général de Soudal-Quick Step Patrick Lefévère est revenu hier sur ses derniers mois comme patron, la transmission, et son départ, « pas forcé », assure-t-il.

“Je ne vais pas mentir : physiquement, 

je ne suis plus la même personne qu’il y a dix ans L'EFÉ'VÈRE PATRICK"

12 Dec 2024 - L'Équipe

PIERRE MENJOT

Au lendemain de l’annonce du changement, Patrick Lefévère, le futur ex-directeur général de Soudal-Quick Step, et Jürgen Foré, son successeur, étaient côte à côte pour répondre en visioconférence aux questions que tout le monde se posait. Ce départ était-il voulu? Dans quelles conditions a-t-il été préparé? L’historique patron y a répondu calmement, toujours avec humour ( «Les vraies raisons, je n’en parlerai pas», a-t-il lancé d’emblée, énigmatique, avant de s’esclaffer), en martelant un message: il n’a pas subi la décision.

«Ce n’est pas un départ forcé, a-t-il ainsi répété. La vraie raison de mon départ, c’est que j’ai 70 ans ( le 6 janvier prochain), 55 dans le vélo, donc je pense que c’est suffisant, c’est assez pour moi et pour mon équipe. Le timing n’a pas été décidé aujourd’hui mais il y a quelques semaines, j’en ai parlé avec M. Bakala (actionnaire majoritaire de l’équipe) et on a pris cette décision, ensemble, de façon concertée. »

Voilà plusieurs mois, voire plusieurs années, que l’ancien coureur essayait de passer la main. Il était proche de vendre l’équipe (il possède des parts, dont il n’a pas dit s’il les conservait ou pas) il y a deux ans, rappelait-il dans un entretien à L’Équipe en mars. Mais c’est l’arrivée de Foré, début 2024, qui a changé la donne. Très vite, le Belge a senti que son compatriote pouvait lui succéder, et la transition s’est donc faite en douceur. Plus en retrait des affaires sportives, Lefévère n’en restait pas moins celui qui allait chercher les sponsors, « toujours l’un des moments les plus difficiles » , avouait-il hier, alors que sa formation n’est plus l’une des plus riches du peloton. « Parfois, nous n’étions en sécurité que pour une année, et ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais on a déjà des agents (de coureurs) qui nous demandentcequisepasseraen2028( et la fin des partenariats avec Soudal et Quick Step), alors que nous ne sommes même pas encore en 2025. Ça, ce sont des choses qui me fatiguent. »

« Je ne vais pas mentir: physiquement, je ne suis plus la même personne qu’il y a dix ans, glissait-il encore. L’équipe est devenue si importante, avec les femmes en plus (AG Insurance-Soudal). Gérer autant de gens pour une seule personne, en tout cas pour moi, c’est trop. » À partir du 1er janvier, il se retirera donc, et même s’il conserve une place, en tant que membre honoraire du conseil d’administration de la structure, il compte « ralentir un peu». «Je resterai certainement actif mais je ne serai pas là comme un idiot à embêter tout le monde, à venir chaque jour au service course pour dire que ceci ou cela ne va pas, ce n’est pas mon style. Je verrai quand et où ils (les dirigeants de l’équipe) veulent que je vienne. Mais je suis un homme libre maintenant. »

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"Ora sono un uomo libero"

Insieme con il suo successore, Jürgen Foré, il direttore generale della Soudal-Quick Step, Patrick Lefévère, ha parlato ieri dei suoi ultimi mesi da capo, del passaggio di consegne e della sua partenza, che ribadisce essere “non forzata”.

“Non voglio mentire: fisicamente non 

sono più la stessa persona di dieci anni fa”.

12 dicembre 2024 - L'Équipe

PIERRE MENJOT

Il giorno dopo l'annuncio del cambiamento, Patrick Lefévère, il futuro ex direttore generale della Soudal-Quick Step, e Jürgen Foré, il suo successore, erano fianco a fianco per rispondere alle domande di tutti in videoconferenza. Questa partenza è stata deliberata? In quali condizioni è stata preparata? Il capo storico ha risposto con calma, sempre con senso dell'umorismo (“Non parlerò delle vere ragioni”, ha detto enigmaticamente fin dall'inizio, prima di ridere), ma ha ribadito un messaggio: non ha subìto la decisione.

"Non si tratta di una partenza forzata", ha ripetuto. La vera ragione della mia partenza è che ho 70 anni (il 6 gennaio), 55 anni di ciclismo, quindi penso che sia abbastanza, è abbastanza per me e per la mia squadra. I tempi non sono stati decisi oggi, ma qualche settimana fa ne ho parlato con il signor (Zdenek) Bakala (azionista di maggioranza della squadra) e abbiamo preso questa decisione insieme, in modo concertato”.

L'ex corridore stava cercando di cedere le redini da diversi mesi, se non anni. Due anni fa è stato vicino alla vendita della squadra (possiede delle azioni, ma non ha detto se le manterrà o meno), come ha ricordato in un'intervista a L'Équipe a marzo. Ma è stato l'arrivo di Foré all'inizio del 2024 a cambiare le cose. Il belga ha subito intuito che il suo connazionale poteva succedergli e la transizione è avvenuta senza problemi. Lefévère era meno coinvolto nell'aspetto sportivo, ma era comunque lui ad andare alla ricerca di sponsor, “sempre uno dei momenti più difficili”, ha ammesso ieri, anche se la sua squadra non è più una delle più ricche del gruppo. “A volte eravamo al sicuro solo per un anno, ora non è più così, ma abbiamo già agenti (di corridori) che ci chiedono cosa succederà nel 2028 (e la fine delle partnership con Soudal e Quick Step), quando non siamo ancora nel 2025. Sono cose che mi stancano".

"Non voglio mentire: fisicamente non sono più la stessa persona di dieci anni fa”, afferma. La squadra è diventata così grande, con l'aggiunta delle donne (AG Insurance-Soudal). È troppo per solo una persona gestirne così tante, almeno per me”. Dal 1° gennaio, quindi, si dimetterà e, anche se manterrà un posto, come membro onorario del consiglio di amministrazione della struttura, intende “rallentare un po'”. “Rimarrò attivo, ma non me ne starò lì come un idiota a rompere le scatole a tutti, venendo ogni giorno al reparto corse per dire che questo o quello non va bene, non è il mio stile. Vedrò quando e dove loro (i dirigenti della squadra) vorranno che io venga. Ma ora sono un uomo libero".