EVENEPOEL - La journée de trop
La déception de Remco Evenepoel,
hier à l’arrivée à Liège.
Euphorique après sa victoire à la Flèche Brabançonne et sa 3e place à l’Amstel la semaine dernière, le champion olympique a déchanté hier, rattrapé par une condition encore fragile après sa chute de décembre.
“Dans la Redoute, tout est question de positionnement et de puissance.
On ne peut pas se mentir, si vous êtes bon à ce passage,
vous êtes devant, et pas à l’arrière comme moi"
- REMCO EVENEPOEL
28 Apr 2025 - L'Équipe
PHILIPPE LE GARS
PHILIPPE LE GARS
LIÈGE (BELGIQUE) – Remco Evenepoel n’ est pas du genre à chercher des excuses: quand ça ne va pas, il est le premier à l’admettre. Hier, sa 59e place à un peu plus de trois minutes de Tadej Pogacar a donné une idée assez nette de son état de forme, alors qu’on attendait beaucoup de ce duel avec le champion du monde.
Leur match de la semaine précédente à l’Amstel avait été particulièrement alléchant, même s’ils avaient été battus au sprint parle Danois Mattias Skjelmose.
« Il n’y a pas eu de miracle aujourd’hui (hier), constatait-il au pied du car de l’équipe Soudal Quick-Step, surtout sur une course comme Liège-BastogneLiège qui se prépare déjà pendant l’hiver. Or, moi je n’étais pas sur mon vélo quand les autres s’ entraînaient, je me soignais de ma chute (début décembre). Ça peut passer à l’Amstel mais pas ici, car la deuxième partie de la course est bien plus dure.»
Tout le monde en Belgique s’ était un peu emballé depuis son retour victorieux il y a dix jours à la Flèche Brabançonne sur une distance plus courte de 90 kilomètres (soit environ deux heures de course de moins) et face à un W out Van Aert émoussé car enfin de campagne des classiques.
«Je vous avais annoncé qu’ il ne fallaitpas attendre trop de moi, lança t-il aux journalistes qui cherch aient des explications de la part du Belge. Je ne suis pas un robot, et je ne suis pas non plus malade. Sur une course comme aujourd’hui, on paie très cher quand la préparation n’est pas idéale. Comme je l’avais déjà dit, je veux avancer au jour le jour, attendre de voir comment ça se passe physiquement. Je dois profiter des bonnesjournées et accepter les moins bonnes.» Il raconta comment, dans la côte de la Redoute, il avait senti les effets des a préparation hivernale amputée de près de trois mois sans vélo. «J’étais déjà très loin à ce moment-là, je sentais que je ne pouvais pas donner le meilleur de moi-même. Dans la Redoute, tout est question de positionnement et de puissance. On ne peut pas se mentir, si vous êtes bon à ce passage,vous êtes devant, et pas à l’ arrière comme moi .»
Il avait alors prévenu son staff qu’il ne fallait plus rien attendre de lui. D’ail leurs, «ils n’étaient pas surpris que je ne sois pas au top aujourd’hui ». Comme si tout cela avait été programmé. Il ne voulait donc pas parler de déception ni de coup au moral, même si sa fierté de champion était évidemment atteinte à l’entendre, la voix bien plus effacée que depuis ces dix derniers jours quand il évoquaitce duel à venir avec Pogacar sur les routes de Liège.
Il avait eu beau mettre en garde son auditoire contre toute euphorie mal placée depuis la Flèche Brabançonne, lui-même dans ses propos se voyait déjà beau avant l’heure. «Peut-être que ma réussite depuis la semaine dernière ne m’a pas aidé en effet, avoua-t-il humblement. Il faut savoir accepter ces moments moins faciles, et c’est pour ça que j’avais rajouté à mon programme de reprise le Tour de Romandie (qui commence demain).» Il y retrouvera un parcours exigeant où il se «tester( a) sur une ou deux étapes », mais surtout deux chronos, le prologue et le dernier jour (sur 17 km) «où je vais pouvoir sortir mon maillot arc-en-ciel de champion du monde».
Ça lui servira aussi pour monter encore en gamme avant de couper un peu et revenir au Critérium du Dauphiné pour se pro jeter sur le Tour de France. Il pourra alors reprendre le cours d’une saison brisée avant même qu’elle ne débute à cause de la portière d’ une voiture qui s’était ouverte à son passage alors qu’il s’ entraînait chez lui .« Mais ça m’ a appris à rester calme et à attendre des jours meilleurs », affirme celui qu’on avait souvent décrit jusque-là comme un champion pressé d’en découdre.
***
La delusione di Remco Evenepoel,
ieri al traguardo di Liegi.
Euforico dopo la vittoria nella Freccia del Brabante e il terzo posto nell'Amstel Gold Race della scorsa settimana, il bicampione olimpico è rimasto deluso ieri, preso da una condizione ancora fragile dopo l'incidente del 3 dicembre.
“Nella Redoute è tutta una questione di posizionamento e di potenza.
Non possiamo mentire a noi stessi: se sei forte su quel passaggio,
stai davanti, non dietro come me”.
- REMCO EVENEPOEL
28 aprile 2025 - L'Équipe
PHILIPPE LE GARS
LIÈGE (BELGIO) - Remco Evenepoel non è uno che cerca scuse: quando le cose vanno male, è il primo ad ammetterlo. Ieri, il suo 59° posto, a poco più di tre minuti (3'11", ndr) da Tadej Pogacar, ha dato una chiara indicazione del suo stato di forma, nonostante le grandi aspettative per questo duello con il campione del mondo.
Il loro incontro della settimana precedente alla Amstel era stato particolarmente emozionante, anche se erano stati battuti in volata dal danese Mattias Skjelmose.
"Non ci sono stati miracoli oggi (ieri)”, ha osservato ai piedi del pullman del team Soudal-QuickStep, "soprattutto in una corsa come la Liegi-Bastogne-Liegi, per la quale ci si prepara durante l'inverno. Ma non ero in bici quando gli altri si allenavano, stavo curandomi dopo l'incidente (del 3 dicembre). Poteva andare bene all'Amstel, ma non qui, perché la seconda parte della corsa è molto più dura.
Tutti in Belgio erano un po' entusiasti dopo il suo vittorioso ritorno dieci giorni fa alla Freccia del Brabante, seppure su una distanza più corta di 90 chilometri (cioè circa due ore in meno di gara) e contro un Wout Van Aert stanco per aver finalmente concluso la campagna delle classiche.
"Vi avevo detto che non dovevate aspettarvi troppo da me”, ha dichiarato ai giornalisti che cercavano spiegazioni dal belga. "Non sono un robot, e nemmeno malato. In una gara come quella di oggi, si paga un prezzo alto quando la preparazione non è ottimale. Come ho detto prima, voglio affrontare la situazione giorno per giorno e aspettare di vedere come vanno le cose dal punto di vista fisico. Devo sfruttare al massimo i giorni buoni e accettare quelli meno buoni”. Ha raccontato come, sulla côte de la Redoute, abbia sentito gli effetti della sua preparazione invernale dopo quasi tre mesi senza bicicletta. “A quel punto ero già molto lontano e sentivo di non poter dare il meglio di me. Sulla Redoute è tutta una questione di posizionamento e di potenza. Non possiamo mentire a noi stessi: se sei forte in quel passaggio, stai davanti, non dietro come me”.
Ha poi avvertito il suo staff di non aspettarsi più nulla da lui. Secondo loro, “non erano sorpresi che oggi non fossi al meglio”. Era come se fosse stato tutto programmato. Non voleva quindi parlare di delusione o di un colpo al morale, anche se si sentiva che il suo orgoglio di campione era ferito, la sua voce era molto più sommessa rispetto agli ultimi dieci giorni, quando aveva parlato del suo imminente duello con Pogacar sulle strade della Liegi.
Anche se dopo la Freccia del Brabante aveva messo in guardia il pubblico da un'euforia fuori luogo, lui stesso si vedeva già come ai bei dì prima del tempo. "Forse il successo della scorsa settimana non mi ha aiutato”, ha ammesso con umiltà. "Bisogna accettare questi momenti meno facili, ed è per questo che ho aggiunto il Tour de Romandie (che inizierà oggi, ndr) al mio programma di recupero”. Là troverà un percorso impegnativo dove “si metterà alla prova in un paio di tappe”, ma soprattutto due cronometro, il prologo e l'ultima frazione (di 17 km) “dove potrò tirare fuori la mia maglia iridata di campione del mondo”.
Gli servirà anche per migliorare la sua autonomia prima di prendersi una breve pausa e tornare al Critérium du Dauphiné per poi affrontare il Tour de France. A quel punto potrà riprendere il corso di una stagione che si è infranta prima ancora di iniziare a causa di una portiera dell'auto che si è aperta mentre si allenava sulle strade di casa. "Mi ha insegnato a mantenere la calma e ad aspettare giorni migliori”, dice l'uomo che fino ad allora era stato spesso descritto come un campione che andava di fretta.
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