ROMAIN BARDET: « Savoir épouser le pavé »
ROMAIN BARDET
(34 ANS, PICNIC-POST NL)
"Paris-Roubaix est probablement l’une
des épreuves les plus capricieuses"
On y est. On en raffole, excités comme des enfants pour la chasse aux oeufs à l’approche de Pâques. Avec un week-end d’avance, on se délecte déjà du menu proposé dès le bais ser de drapeaux à Compiègne. Venttroisquarts dos, pavés humides? N’en dites pas plus, laissons-nous happer par l’odyssée du dimanche le plus télévisuel de l’année. On se délecte de cette expérience chimérique, voir ces corps se désarticuler sur les pavés, sur la seu le course quilaisse des traces physiques ostensibles à tous ses acteurs. On nemesure pas seulements a difficulté a un ombre d’ampou les qu’on décompte sur les mains des coureurs dans le vélodrome mais à la fierté de ceux qui la finissent. Nulle autreé preuvene suscite cette intime satisfaction tant elle constitue une parenthèse en voûtante dans un monde linéaire. Finalement, Roubaix est probablement l’une des épreuves les plus capricieuses, là où levélon ese résume plus seulement à des données de puis sanceou à un rapport de force entre collectifs bien huilés. Elle meten prise les hommes avec la plus hostile des surfaces pour enfaireé merger les gueules noir es dont on éprouve la résilience. Tadej Pogacar, ovation né par le public, hier lors de la présentation des équipes, à Compiègne.
C’est un terrain où la force physique est nécessaire mais pas suffisante, où il est question de savoir épouser le pavé, ménager sa montureen alternant entre les bas-côtés plus roulants et le haut du pavé énergivore mais plus sûr selon les secteurs. Guerre deposition pour l’entrée, guerre de tranchée pendant, élimination par l’arrière, tributaire de la trajectoire des es prédécesseurs sur le pavé, de la fiabilité de son matériel. 30 fois. À partir de la Trouée, les retours deviennent illusoires, et c’est une longue et irrémédiable élimination par l’arrière qui s’en clenche. Comme un cercle vicieux, comme il est difficile de sere positionner sur le pavé, la bataille que se livrent les coureurs pour aborder chaque secteur en tête avec le maximum de vitesse lessive les organismes au fil des kilomètres. À mesure que l’on progresse, les se cousses des pavés disjoints flétris sent les muscles, la poussière (ou la boue) obstrue les sens, dans une forme de chaos où on glisse rapidement de la tête de course à un no-man’s land. Mêmes il esp neus sesont élargis, la rigidité de nos vélos modernes détonnent sur la rugosité des granits. S’il y a une course qui pour raitnous permettre de comparer les champions,quellequesoitleur époque,c’est certainement celle ci. Son côté ancestral, réminiscence d’un certain romantisme à rebours d’un cyclisme de plus en plus technologique, semble abolir les différences de style entre les générations pour introniser les plus valeureux d’entreeux. Les dernières décennies en avaient fait une affaire de spécialistes, maison ne peut dé sor mais que ser éjouir devoir son aura jaillir à nouveau sur les plus grands champions de notre temps. Pour renforcer les légendes.
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