Klopp: «Des bonnes personnes mais des progrès à faire»
Le nouveau directeur du football de Red Bull pointe la nécessité pour le Paris FC d’améliorer ses infrastructures afin de se développer.
15 Jan 2025 - L'Équipe
ARNAUD HERMANT
SALZBOURG (AUT) – Depuis le hangar 7 de l’aéroport de Salzbourg, un mix entre un musée d’objets volants et une salle évènementielle, supporters et dirigeants du Paris FC avaient de quoi être rassurés. Jürgen Klopp, intronisé hier aprèsmidi directeur du football monde de Red Bull, devant plus d’une centaine de médias du monde réunis, a dressé un constat que partagent la famille Arnault, nouveau propriétaire du club parisien, et Pierre Ferracci, le président en exercice.Jürgen Klopp, lundi, à Leipzig, un club qui appartient à la galaxie Red Bull.
Pour se développer, surtout si l’équipe actuellement 2e de Ligue 2 monte en L1 à l’issue de cette saison, il lui faudra impérativement améliorer ses infrastructures. C’est-à-dire son stade Charléty et son centre d’entraînement à Orly. Non sans humour, Klopp, interrogé sur son expérience à Paris le week-end dernier–ilaassistélesamediausuccès (1-0) face à Amiens en Championnat et a visité le lendemain le centre d’entraînement –, l’a dit avec ses mots: «Il y a des bonnes personnes mais des progrès sont à faire, a confié l’ex-manager de Liverpool (2015-2024). Le centre m’a rappelé celui de mon premier club (Mayence) il y a vingt ans. Je n’avais pas fait le déplacement dans un stade depuis un moment et ça m’a fait du bien, mais je n’avais pas vu un match d’aussi loin, sauf devant ma télévision. C’est difficile d’y créer uneatmosphère.» Uneréférenceà l’éloignement des tribunes par rapport à la pelouse de l’enceinte du XIIIe arrondissement en raison de la présence de la piste d’athlétisme.
En écho à ses propos d’hier, le technicien allemand de 57ans a également répété cette impérieuse nécessité d’avoir davantage de terrains et de meilleures infrastructures aux dirigeants du Paris FC dimanche lors de sa visite du centre d’entraînement à Orly. Le message est bien passé. Outre la politique sportive qui sera mise en place par Red Bull avec l’aval de Klopp et de Mario Gomez, le directeur sportif de l’entreprise autrichienne qui est propriétaire ou actionnaire de cinq clubs en plus du Paris FC (RB Leipzig, RB Salzbourg, New York Red Bulls, RB Bragantino au Brésil et le RB Omiya Ardija au Japon), Antoine Arnault et Pierre Ferracci, les nouveau et ancien propriétaires du club, en ont fait une priorité.
Huit terrains d’entraînement espérés
Ainsi, en attendant peut-être d’obtenir les accords de la Ville de Paris pour se lancer dans la rénovation de Charléty – pas avant les élections municipales de 2026 –, ils ont bien avancé dans leurs négociations avec le Stade Français pour évoluer au stade Jean-Bouin à partir de la saison prochaine, comme écrit dans notre édition d’hier. Il ne reste plus que quelques détails à régler.
Pour son centre d’entraînement, le club espère passer à huit terrains environ dont trois ou quatre pour la formation dans les prochains mois. Il a déjà entamé des démarches auprès des collectivités locales : le conseil départemental du Val-de-Marne et plusieurs municipalités alentour, Orly, Villeneuve-le-Roi et Choisyle-Roi.
Ces différents chantiers vont nécessiter un certain délai, mais comme l’a dit Klopp hier, « tu as besoin de temps dans le football» pour construire.
***
A.H.
« La bonne décision »
Pour son intronisation officielle comme directeur du football monde de Red Bull, Jürgen Klopp a attiré hier 147 journalistes sur les terres autrichiennes de la marque de boisson énergisante. Ils étaient tout aussi nombreux connectés sur la chaîne de l’entreprise. Parmi les sujets évoqués, le départ de l’Allemand de Liverpool où il a passé neuf saisons (2015-2024) et redoré le palmarès du club avec notamment un succès en Ligue des champions (2019), en Championnat (2020) et en Coupe d’Angleterre (2022). « À l'époque de mon départ de Liverpool, je pensais que je n'étais plus l'homme de la situation, et je pense toujours que c'était la bonne décision, a-t-il déclaré. J'aime entraîner et j'adore le football, mais je ne me sentais plus à ma place sur le banc. Ce n'était pas qu'un manque d'énergie. J'avais un trop-plein de tout : les matches, les conférences de presse... »
Chez Red Bull, sans que son rôle ait été encore clairement défini, on croit beaucoup à sa venue.
« Nous voulons gagner et Jürgen va être d'une grande aide pour nos entraîneurs. Il peut évoquer des sujets tactiques, la gestion de la pression ou les aider dans des périodes difficiles par exemple, a détaillé Oliver Mintzlaff, le DG du groupe Red Bull. Il peut également convaincre des joueurs, notamment des jeunes que nous aimerions recruter. Il n'est pas qu'une vitrine, mais agit également en coulisses, notamment pour transmettre la culture de la gagne. »
Red Bull, comme Dortmund et Liverpool avant, compte sur l’effet Klopp pour franchir encore une étape.
Commenti
Posta un commento