Lille refroidit le Vélodrome

Le Lillois Benjamin André tacle Jonathan Rowe, hier, à Marseille (1-1, 4-3 aux t.a.b.).

Un LOSC intelligent et combattif, qui a mené jusqu’à la dernière minute du temps additionnel, a dû attendre les tirs au but pour éliminer l’OM, qui connaît sa première désillusion de la saison.

MANNONE’ UN OS POUR L’OM

15 Jan 2025 - L'Équipe

MÉLISANDE GOMEZ

MARSEILLE – Roberto De Zerbi avait passé la soirée le visage emmitouflé dans son écharpe, transi par le froid de l’hiver et un peu tendu, sans doute, par le scénario d’un match indécis, mais il a fini parsedécouvrirpourlediscoursà sa troupe, juste avant la séance de tirs au but. Plus personne dans le stade, alors, ne ressentait les frimasdelanuit,puisquel’OMvenait d’égaliser à la 96e minute et de faire bouillir les tribunes. Le soulagement était à la hauteur du vertige qui venait de passer, car des Lillois pleins de ressources menaient depuis la 69e minute et que les Marseillais, un peu maladroits, un peu imprécis, n’arrivaient pas à trouver l’ouverture. Ils ont fini par égaliser dans les dernières secondes du temps additionnel, sur une frappe superbe de Luis Henrique qui embrasait la pelouse jusqu’aux bancs de touche, où Medhi Benatia, descendu vivre la fin de rencontre au plus près de l’action, était illico renvoyé au vestiaire par M. Turpin ( voir par ailleurs).

Ce fut une fin de soirée folle et électrique, donc, comme sait en réserver la Coupe de France, et il n’est pas scandaleux qu’elle ait basculé du côté du LOSC, assez inoffensif pendant les 45 premières minutes mais nettement plus mordant ensuite, et toujours solide, pour ne pas concéder grandchose de trop dangereux à la belle mécanique de De Zerbi. Vito Mannone, aligné à la place de Lucas Chevalier, n’a donné de regrets à personne et a profité de sa soirée jusqu’au bout, repoussant les tirs au but de Luis Henrique puis de Jonathan Rowe. L’Italien avait eu l’occasion de se mettre en confiance, déjà, impeccable sur un face-à-face brûlant devant Mason Greenwood (36e), et toujours décisif pour dévier sur son poteau un missile à bout portant de l’Anglais (90e+2). Côté marseillais aussi, on avait choisi l’habituel gardien remplaçant, et l’histoire ne dira jamais si Geronimo Rulli, le spécialiste des penalties, aurait changé le cours des choses. L’Argentin a encouragé autant qu’il a pu Jeffrey de Lange, mais le Néerlandais a regardé les tireurs lillois marquer les uns après les autres, impuissantàévitercettepremière vraie désillusion de la saison.

Un scénario à la Annecy

Les Marseillais ont été intéressants par séquences, hier, dans le sillage d’un Adrien Rabiot toujours difficile à contenir et finalement décisif sur le but de l’égalisation, quand il remise derrière lui à Luis Henrique. Mais ils n’en ont pas fait assez pour renverser ces Lillois organisés et intelligents, où la charnière a bien muselé Neal Maupay, et où l’infatigable Hakon Haraldsson a fini par frapper. Longtemps concentrés à contenir les Marseillais et leur possession gourmande, les Nordistes se sont enhardis en seconde période, encouragés par le but de Mitchel Bakker refusé pour une main (46e), comme l’avait été celui de Maupay pour la même raison (39e), tout cela sans ralenti, sans polémique ni temps de perdu, ce qui prouve qu’un arbitre sachant arbitrer doit savoir arbitrer sans sonVAR.

Le LOSC n’a pas eu besoin de cinquante occasions et il a piqué sur le premier ballon bien négocié par Jonathan David, passeur décisif. Il aurait pu plier la rencontre plus tôt si Haraldsson avait mieux négocié son un-contre-un face à De Lange (88e), mais les Marseillais,lancésàl’abordageettoujours plus nombreux dans les trente mètres adverses, n’ont pas volé leur égalisation. La frappe de Luis Henrique était imparable et la belle histoire aurait pu l’être aussi pour le Brésilien, en nets progrès au fil des mois. Mais les tirs au but sont cruels, parfois et, comme contre Annecy deux ans plus tôt (2-2, 6-7 aux t.a.b.), l’OM sort de la Coupe de France après avoir égalisé à la dernière seconde du match. C’était Lille, cette fois, et la défaite fera moins mal, sans doute. À condition de rebondir vite, dès dimanche contre Strasbourg, pour soigner une Ligue 1 qui sera le seul objectif du printemps. Pour Lille, en revanche, le programme sera plus étoffé, entre l’Europe, la Coupe et le Championnat, mais Bruno Genesio ne va pas se plaindre, parce qu’un calendrier chargé est aussi le signe d’une bonne santé.

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Benjamin André del Lille affronta Jonathan Rowe ieri a Marsiglia (1-1, 4-3 ai rigori).

Il Lille si rigenera al Vélodrome

Un LOSC intelligente e combattivo, che ha condotto fino all'ultimo minuto del tempo supplementare, ha dovuto aspettare i rigori per eliminare l'OM, che ha subito la prima delusione della stagione.

MANNONE' UN OSSO PER L'OM

15 gennaio 2025 - L'Équipe

MELISANDE GOMEZ

MARSIGLIA - Roberto De Zerbi ha passato la serata avvolto nella sua sciarpa, infreddolito dal freddo invernale e un po' teso per lo scenario di una partita indecisa, ma alla fine ha fatto il suo discorso alla sua squadra poco prima dei rigori. 

A quel punto, nessuno nello stadio sentiva il freddo della notte, e l'OM aveva appena pareggiato al 96' per far ribollire gli spalti. Il sollievo era pari alla vertigine appena passata, perché il Lille, pieno di risorse, era in vantaggio dal 69' e il Marsiglia, un po' goffo, un po' impreciso, non riusciva a trovare il varco. 

Alla fine ha pareggiato nei secondi finali del tempo supplementare, con un colpo superbo di Luis Henrique che ha infiammato il campo e mandato Medhi Benatia sulla linea laterale, dove è stato rimandato negli spogliatoi dal signor Turpin (vedi altrove). 

È stato un finale di serata folle ed elettrico, come la Coppa di Francia è solita riservare, e non è uno scandalo che sia andata a favore del Lille, abbastanza inoffensivo per i primi 45 minuti ma molto più vivace in seguito, e sempre solido, senza mai concedere nulla di troppo pericoloso alla bella macchina di De Zerbi. 

Vito Mannone, schierato al posto di Lucas Chevalier, non lo ha fatto rimpiangere e si è goduto la serata fino alla fine, parando i rigori a Luis Henrique e poi a Jonathan Rowe. L'italiano, che aveva già avuto modo di acquisire fiducia, è stato impeccabile in un infuocato uno-contro-uno con Mason Greenwood (36') e ancora decisivo nel deviare sul suo palo il missile da distanza ravvicinata dell'inglese (90'+2). Anche il Marsiglia aveva optato per la consueta sostituzione del portiere, e la storia non dirà mai se Geronimo Rulli, lo specialista dei rigori, avrebbe fatto la differenza. L'argentino fa di tutto per incoraggiare Jeffrey de Lange, ma l'olandese guarda i rigoristi del Lille segnare uno dopo l'altro, impotente a evitare la prima vera delusione della stagione.

Uno scenario da Annecy

Il Marsiglia ieri è stato a tratti interessante, con Adrien Rabiot sempre difficile da contenere e infine decisivo per il pareggio quando ha mandato Luis Henrique in porta; ma non è bastato per piegare un Lille organizzato e intelligente, in cui il centravanti ha tenuto a bada Neal Maupay e l'instancabile Hakon Haraldsson ha finalmente colpito. Dopo essersi concentrati a lungo sul contenimento del Marsiglia e del suo avido possesso palla, i Nordistes hanno preso coraggio nel secondo tempo, incoraggiati dal gol di Mitchel Bakker annullato per un fallo di mano (46') e da quello di Maupay per lo stesso motivo (39'), il tutto senza rallentamenti, senza polemiche e senza perdite di tempo, a dimostrazione che un arbitro che sa arbitrare deve saper arbitrare anche senza il VAR.

Il Lille non ha avuto bisogno di cinquanta occasioni e ha sfruttato la prima palla, ben gestita da Jonathan David, che ha effettuato il passaggio decisivo. Avrebbe potuto chiudere prima la partita se Haraldsson avesse fatto meglio nell'uno-contro-uno con De Lange (88'), ma il Marsiglia, sempre più nella metà campo avversaria, non si è privato del pareggio. Il tiro di Luis Henrique era imprendibile, e poteva essere una bella storia anche per il brasiliano, che è migliorato notevolmente in questi mesi. Ma i rigori possono essere crudeli e, come due anni prima contro l'Annecy (2-2, 6-7 ai rigori), l'OM esce dalla Coppa di Francia dopo aver pareggiato all'ultimo secondo della partita. 

Questa volta è toccato al Lille, e la sconfitta farà meno male. A patto che si riprenda in fretta, a partire da domenica contro lo Strasburgo, per occuparsi della Ligue 1, che sarà il suo unico obiettivo di questa primavera. Il Lille, invece, avrà un programma più fitto, con l'Europa, la Coppa di Francia e il campionato, ma Bruno Genesio non si lamenterà, perché un calendario fitto è anche segno di buona salute.