SKJELMOSE COIFFE POGACAR ET EVENEPOEL
Tadej Pogacar, moins fringant, et Remco Evenepoel, en manque de puissance au sprint, ont été battus, hier, par Mattias Skjelmose au terme d’un final haletant.
"Si on résume le partage du travail,
(Evenepoel) en a fait 80% et moi 20%.
Seul, je n’aurais jamais pu revenir sur Tadej (Pogacar)"
- MATTIAS SKJELMOSE
21 Apr 2025 - L'Équipe
PHILIPPE LE GARS
PHOTOS : ÉTIENNE GARNIER
BERG EN TERBLIJT (HOL) – Il y a des victoires qui ne ressemblent à aucune autre. Celle de Mattias Skjelmose, hier, restera un cas d’école pour avoir tordu le cou à la logique, à ces récits déjà écrits à l’avance, car ils s’imposent à nous quand Tadej Pogacar se retrouve à l’attaque, qu’il isole la concurrence et qu’il creuse l’écart inlassablement, quelle que soit la distance à parcourir jusqu’à l’arrivée.
Quatre-vingt, soixante ou quarante kilomètres à avaler ? Le champion du monde n’en a que faire, il sait que tout le monde se bat déjà derrière lui pour la deuxième place. Il fallait bien que cette évidence prenne un coup dans l’aile un jour ou l’autre, et hier, il a retrouvé dans ses pattes un réfractaire, le très attendu Remco Evenepoel, mais aussi ce Danois de 24 ans qui tournait déjà autour d’un succès d’envergure depuis deux ou trois ans.
Jamais depuis que Pogacar est devenu l’ogre que l’on connaît sur les classiques, il ne s’était fait reprendre après avoir lancé l’offensive. Son mode de fonctionnement semblait tellement bien rôdé qu’il n’était encore jamais venu à l’idée de ses adversaires qu’il y avait pourtant un moyen d’enrailler cette belle machine. Mais une semaine après sa découverte éprouvante des pavés de Paris-Roubaix, le champion du monde n’avait pas la même flamboyance. Pourtant, à 48 kilomètres de l’arrivée, quand il a sauté dans la roue de Julian Alaphilippe, il pensait avoir fait le plus dur, comme d’habitude. Le Français aura eu le mérite de déclencher la bataille, mais il avait mis la barre trop haut et a lâché prise cinq kilomètres plus loin.
« J’ai suivi Alaphilippe parce que je ne l’ai jamais sous-estimé, c’est comme ça qu’on a pu creuser l’écart, raconta Pogacar. Je me suis dit que ça pouvait être une bonne stratégie, mais Alaphilippe a lâché, et tout à coup, ce n’était plus du tout la meilleure stratégie. » Ce qui ne l’avait pas empêché de poursuivre son effort, par pana che mais aussi par orgueil. Car il y avait ce maillot de champion du monde à faire briller et un statut à entretenir. Il le reconnaîtra plus tard, « j’ai peut-être été un peu trop enthousiaste, j’ai essayé de tenir tout seul devant, mais les deux qui étaient en poursuite étaient très motivés, surtout parce qu’il s’agissait de revenir sur moi. »
Skjelmose avait été le premier de cordée en sortant du peloton principal, refusant de capituler derrière l’intouchable Pogacar, et c’est Evenepoel qui l’avait rejoint pour une chevauchée dont l’issue semblait pourtant totalement utopique. Le Danois semblait soulagé en voyant le champion olympique revenir sur lui pour intensifier la poursuite derrière le champion du monde. « J’étais déjà à la limite, avoua Skjelmose. Honnêtement Remco était le meilleur coéquipier que je pouvais avoir aujourd’hui. Si on résume le partage du travail, il en a fait 80 % et moi, 20 %. Seul, je n’aurais jamais pu revenir sur Tadej. »
Evenepoel avait mis du temps à récupérer d’une chute collective peu de temps avant, où avait également été impliqué Wout Van Aert, ce qui l’avait freiné avant de prendre la décision de lancer la chasse derrière Pogacar. « Personne n’est imbattable, sinon je n’aurais pas pris le départ aujourd’hui, répéta-t-il avant d’affirmer avec l’aplomb qu’on lui connaît: Mais c’est sûr que sans cette chute, j’aurais eu plus de chance de gagner. »
Les images de Pogacar dans les vingt derniers kilomètres, quand son avance sur ses deux poursuivants a chuté sous la barre des dix secondes, semblaient inimaginables voilà encore quelques jours, après l’avoir vu dominer la concurrence au Tour des Flandres et maîtriser son sujet sur les pavés de Paris-Roubaix. Dodelinant de la tête, se retournant sans cesse pour tenter d’apercevoir les deux audacieux à ses trousses, le Slovène n’était plus ce champion serein et imperturbable qu’on a l’habitude de voir dès qu’il en clenche la sur multipliée.
« Nous étions plus forts que Tadej dans ces lignes droites avant le Cauberg»,fanfaronnamêmeEvenepoel, ce que confirma le Slovène en toute humilité. « Je savais qu’ils me prendraient du temps dans les montées, car dans les quinze derniers kilomètres, je ne pouvais plus creuser l’écart avec le vent de face. J’ai alors décidé de les attendre pour tout miser sur le sprint. C’était un peu risqué, je l’admets.» Mais à l’entendre, il avait repris espoir quand il a compris que les deux autres visaient le même objectif: passer le Cauberg sans se faire lâcher pour jouer le sprint 2,5 kilomètres plus loin sur le replat. « Je restais dans leur roue et je les observais, j’essayais de deviner ce qu’ils allaient faire, et comme aucun des deux ne bougeait, je me suis dit que c’était bon. »
Il reconnaissait avoir manqué de repères face à Evenepoel et Skjelmose sur une telle arrivée à trois – « Je n’avais jamais sprinté face à eux » –, ce qui a justement rendu le Belge confiant, en se focalisant plus sur la conduite du champion du monde que sur celle du Danois. « C’est clair que personne ne s’attendait à ce que Mattias gagne aujourd’hui, mais après une course aussi difficile et 260 km, c’est toujours différent qu’après 160 km ou une étape plate. »
Derrière sa mine des mauvais jours, Pogacar ne voulait pourtant pas noircir encore plus cet échec: « Ce n’est tout de même pas la pire journée de ma vie, ma campagne des classiques est déjà réussie et il reste encore dimanche prochain. »
Un clin d’oeil en guise de rendez-vous pour Liège qui n’échappera à personne.
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Mattias Skjelmose, tout à sa joie de s’être imposé dans
un sprint qui marquera l’histoire de l’Amstel Gold Race.
« Troisième aurait déjà été un bon résultat »
Mattias Skjelmose avait bien du mal à réaliser la portée de sa performance, hier, même s’il s’en rapprochait peu à peu depuis près de deux ans.
"Peut-être que maintenant les grandes stars du
cyclisme vont s’intéresser un peu plus à moi"
- MATTIAS SKJELMOSE
21 Apr 2025 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL P. L. G.
BERG EN TERBLIJT – Les larmes de Mattias Skjelmose transpiraient tellement l’émotion sur la ligne d’arrivée, quand, après une grosse minute de délibération, la photo-finish venait de le désigner vainqueur face à Tadej Pogacar. Il l’avait pourtant senti, comme par instinct. « Je pense que j’ai gagné! », répétait-il à chaque membredustaffquivenaitl’entoureren attendant le verdict des commissaires.
À 24 ans, le Danois remportait là le plus beau succès de sa carrière, pour sa cinquième saison en World Tour, toujours chez Trek. Il s’en était déjà approché en 2023 quand son nom était apparu sur les radars après sa 2e place à la Flèche Wallonne et une 9e, quelques jours plus tard, à Liège-Bastogne-Liège. Mais juste avant, c’est sur ces mêmes routes du Limbourg qu’il avait décroché son premier top 10 sur une classique du triptyque ardennais (8e).
« J’aime cette période, racontait-il, mais paradoxalement, c’est peut être l’Amstel qui, sur le papier, me convient le moins car cette course est plus favorable aux grimpeurs qu’aux puncheurs. Sauf quand c’est difficile comme aujourd’hui. Là, je me sens vraiment à l’aise. » De là à se voir plus beau que Tadej Pogacar et Remco Evenepoel ? « Impossible ! Car j’étais déjà heureux d’être là. Je me donnais moins de 10% de chances de gagner au sprint. Finir troisième au rait déjà été un bon résultat.»
Il sortait d’une saison 2024 plutôt moyenne, pas à la hauteur de ce que la précédente avait laissé espérer. « J’ai perdu un peu de puissance après la saison 2023, a-t-il poursuivi, le Tour (sa première participation) avait été très difficile pour moi et j’ai eu du mal ensuite à retrouver mon niveau. Je pense que nous avons fait de bons changements cet hiver, j’ai beaucoup travaillé en salle et cela a porté ses fruits. » Mais pas aussi vite qu’il l’aurait souhaité car sa chute lors de la dernière étape de Paris-Nice l’a encore freiné dans l’optique de ces classiques ardennaises. Il s’était astreint à de grosses charges de travail sur le Tour du Pays basque « mais là-bas je ne pensais qu’aux classiques, le classement (5e du final) n’avait pas d’importance, j’avais la tête déjà ici. »
Hier matin, il s’était d’ailleurs positionné comme un leader au sein de l’équipe Lidl-Trek, ce qui n’est pas vraiment dans ses habitudes. « C’est la première fois de ma carrière que je demandais à un coureur de rester avec moi tout le temps, confirma-t-il. Otto (Vergaerde) m’a accompagné, c’était incroyable, il m’a maintenu en position idéale et m’a même presque aidé à pisser quand j’en avais besoin. » Le Danois a surtout compris qu’une victoire sur l’Amstel, surtout devant deux cadors comme Tadej Pogacar et Remco Evenepoel, pouvait changer sa vie de coureur: « C’était important aux yeux de mon équipe que je montre enfin que je suis capable de gagner devant les grands, elle le méritait. Peut-être que maintenant les grandes stars du cyclisme vont s’intéresser un peu plus à moi.»
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La Néerlandaise Mischa Bredewold a accéléré dans le Cauberg pour
garder 7 secondes d’avance sur la ligne sur sa compatriote Ellen Van Dijk.
Bredewold surprend les favorites
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
Irrésistible dans la dernière ascension, la Néerlandaise, équipière au service de Kopecky et Wiebes, s’est envolée pour une victoire de prestige.
BERG EN TERBLIJT – Pour une fois, sur les grands rendez-vous des classiques, le scénario a déjoué tous les pronostics, hier, sur les routes de l’Amstel Gold Race Ladies. Les outsiders ont eu raison des leaders alors que, rarement cette année, elles s’étaient toutes retrouvées ensemble sur une même ligne de départ.
Après plusieurs tentatives, c’est un groupe d’une vingtaine de coureuses qui s’est finalement porté à l’avant, où on retrouvait deux Françaises, Marion Bunel, l’équipière de Ferrand-Prévôt, et Juliette Labous, deuxième carte des FDJ-Suez. Il restait alors moins de 50 kilomètres avant l’arrivée, et la championne de France tenta de faire la sélection pour arriver dans le dernier tour avec un groupe plus réduit, alors qu’à l’arrière, on voyait Ferrand-Prévôt et Longo Borghini tenter d’organiser la poursuite, en vain.
Labous au pied du podium
Avec deux autres coureuses de SD Worx dans le groupe de tête (la championne d’Europe Wiebes et Bredewold), Kopecky n’avait aucun intérêt à rouler, laissant du coup l’écart croître pour passer la minute. Mais Lorena Wiebes, la plus rapide de ce qui restait du groupe d’échappée, lâcha prise sous un nouveau coup de butoir de Labous et Puck Pieterse. Seules Silvia Persico, puis la triple championne du monde Ellen Van Dijk et la deuxième représentante de SD Worx, Mischa Bredewold, réussissaient à prendre leur roue.
C’est Van Dijk qui plaça une ultime attaque avant la dernière ascension du Cauberg, imitée par sa compatriote de 24 ans Bredewold qui la doublait finalement pour s’échapper seule vers l’arrivée, où elle conservait sept secondes d’avance sur ses poursuivantes.
Labous, qui avait espéré sauver sa journée par une place sur le podium (qui aurait été le premier de sa carrière sur une classique World Tour), échouait au sprint pour finir quatrième
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STROZZATI CON L'OSSO
Tadej Pogacar, che non sembrava così brillante, e Remco Evenepoel, cui è mancata potenza nello sprint, sono stati battuti ieri da Mattias Skjelmose al termine di un finale senza respiro.
"Se riassumiamo la divisione del lavoro,
(Evenepoel) ha fatto l'80% e io il 20%.
Da solo non sarei mai riuscito a raggiungere Tadej (Pogacar)".
- MATTIAS SKJELMOSE
21 Apr 2025 - L'Équipe
PHILIPPE LE GARS
FOTO: ÉTIENNE GARNIER
BERG EN TERBLIJT (HOL) - Alcune vittorie non hanno eguali. Quella di ieri di Mattias Skjelmose sarà ricordata come un caso da manuale di come ribaltare la logica, di come uscire da quelle storie già scritte in anticipo, perché diventano così ovvie quando Tadej Pogacar va all'attacco, isola i suoi rivali e aumenta instancabilmente il distacco, qualunque sia la distanza dal traguardo.
Ottanta, sessanta o quaranta chilometri? Al campione del mondo non importa, sa che tutti stanno già lottando dietro di lui per il secondo posto. Questa ovvietà prima o poi doveva cambiare e ieri si è trovato tra le grinfie di un refrattario, l'attesissimo Remco Evenepoel, ma anche questo danese di 24 anni che già da due o tre anni girava intorno a un successo importante.
Da quando Pogacar è diventato l'orco che conosciamo nelle classiche, non era mai stato sorpreso dopo aver sferrato il suo attacco. Il suo modus operandi sembrava così ben affinato che i suoi rivali non hanno mai pensato ci fosse un modo per fermare quella macchina perfetta. Ma una settimana dopo l'estenuante scoperta del pavé della Parigi-Roubaix, il campione del mondo non ha avuto la stessa fiammata. Eppure, a 48 chilometri dall'arrivo, quando è saltato sulla ruota di Julian Alaphilippe, avrà pensato di aver fatto la parte più difficile, come al solito. Il francese ha avuto il merito di iniziare la battaglia, ma ha puntato troppo in alto e ha mollato cinque chilometri dopo.
"Ho seguìto Alaphilippe perché non l'ho mai sottovalutato, ed è così che siamo riusciti ad aprire un varco", ha detto Pogacar. Ho pensato potesse essere una buona strategia, ma Alaphilippe si è staccato e improvvisamente non era più la tattica migliore. Ma questo non gli ha impedito di continuare lo sforzo, per brio ma anche per orgoglio. Perché c'era la maglia di campione del mondo da indossare e uno status da mantenere. Come ammetterà in seguito, “ero forse un po' troppo entusiasta, ho cercato di tenere la testa della corsa, ma i due che inseguivano erano molto motivati, soprattutto perché stavano cercando di raggiungermi”.
Skjelmose era uscito per primo dal gruppo principale, rifiutandosi di capitolare dietro l'intoccabile Pogacar, ed è stato Evenepoel a raggiungerlo per un'azione il cui esito sembrava del tutto utopico. Il danese è sembrato sollevato nel vedere il campione olimpico rientrare su di lui per intensificare l'inseguimento alle spalle del campione del mondo. "Ero già al limite", ha ammesso Skjelmose. Onestamente, Remco è stato il miglior compagno di squadra che potessi avere oggi. Se si riassume la divisione del lavoro, lui ha fatto l'80% e io il 20%. Da solo non sarei mai riuscito a raggiungere Tadej".
Evenepoel si era preso un po' di tempo per riprendersi da una caduta di gruppo avvenuta poco prima, in cui era stato coinvolto anche Wout Van Aert, che lo aveva rallentato prima di prendere la decisione di lanciarsi all'inseguimento di Pogacar. "Nessuno è imbattibile, altrimenti oggi nemmeno sarei partito“, ha ribadito, prima di affermare con il suo consueto aplomb: ”Ma è certo che senza quella caduta avrei avuto più possibilità di vincere".
Le immagini di Pogacar negli ultimi venti chilometri, quando il suo vantaggio sui due inseguitori è sceso sotto i dieci secondi, sembravano inimmaginabili anche solo pochi giorni fa, dopo averlo visto dominare la competizione al Giro delle Fiandre e sul pavé della Parigi-Roubaix. Dondolando la testa, girandosi continuamente per cercare di scorgere i due audaci corridori alle sue calcagna, lo sloveno non era più il campione sereno e imperturbabile che siamo abituati a vedere appena scatta la sveglia.
“Eravamo più forti di Tadej su quei rettilinei prima del Cauberg”, si è persino vantato Evenepoel, e lo sloveno lo ha confermato in tutta umiltà. "Sapevo che mi avrebbero rimontato sulle salite, perché negli ultimi quindici chilometri, con il vento a sfavore, non potevo creare altri distacchi. Così ho deciso di 'aspettarli' e di puntare allo sprint. È stato un po' rischioso, lo ammetto". Ma, a sentire lui, ha ritrovato la speranza quando si è reso conto che gli altri due puntavano allo stesso obiettivo: superare il Cauberg senza essere staccati, per arrivare allo sprint 2,5 chilometri più avanti, in pianura. "Sono rimasto alla loro ruota e li ho osservati, cercando di indovinare cosa avrebbero fatto, e dato che nessuno dei due si è mosso, mi sono detto che andava bene così".
Ha ammesso di non avere una grande esperienza contro Evenepoel e Skjelmose su un arrivo a tre - “non avevo mai fatto una volata contro di loro” -, ed è proprio questo che ha reso il belga fiducioso, concentrandosi più sulla corsa del campione del mondo che su quella del danese. “È chiaro che nessuno si aspettava che Mattias vincesse oggi, ma dopo una gara così difficile e 260 km, è sempre diverso rispetto a 160 km o a una tappa pianeggiante”.
Dietro il suo volto cupo, Pogacar non ha voluto peggiorare questo insuccesso: "Non è ancora il giorno peggiore della mia vita, la mia campagna per le classiche è già stata un successo e c'è ancora la prossima domenica" (con la Liegi-Bastogne-Liegi, ndr).
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Mattias Skjelmose era felicissimo di aver vinto una volata
che entrerà nella storia dell'Amstel Gold Race.
“Il terzo posto sarebbe stato già un buon risultato”
Mattias Skjelmose ha faticato a rendersi conto del significato della sua prestazione di ieri, nonostante si sia avvicinato sempre di più per quasi due anni.
"Forse ora le grandi star del ciclismo
si interesseranno un po' di più a me"
- MATTIAS SKJELMOSE
21 Apr 2025 - L'Équipe
DAL NOSTRO INVIATO SPECIALE P. L. G.
BERG EN TERBLIJT - Le lacrime di Mattias Skjelmose erano così piene di emozione al traguardo quando, dopo un lungo minuto di riflessione, il fotofinish lo aveva appena dichiarato vincitore contro Tadej Pogacar. Ma lui l'aveva intuito, come per istinto.
A 24 anni, il danese ha ottenuto il più grande successo della sua carriera nella sua quinta stagione World Tour, sempre alla Lidel-Trek. Ci era già andato vicino nel 2023, quando il suo nome era apparso sui radar dopo il 2° posto alla Freccia Vallone e il 9° posto pochi giorni dopo alla Liegi-Bastogne-Liegi. Ma poco prima, su queste stesse strade del Limburgo, aveva ottenuto il suo primo piazzamento nella top 10 in una classica del Trittico delle Ardenne (8°).
"Mi piace questo periodo", ha detto, "ma paradossalmente è forse l'Amstel quella che sulla carta mi si addice meno, perché questa corsa è più favorevole ai grimpeur che ai puncheur. Tranne quando è dura come oggi. È lì che mi sento davvero a mio agio. Ma questo significa che sei più forte di Tadej Pogacar e Remco Evenepoel? "Impossibile! Ero già felice di essere qui. Mi ero dato meno del 10% di possibilità di vincere in volata. Arrivare terzo sarebbe stato già un buon risultato".
Veniva da una stagione 2024 piuttosto mediocre, non all'altezza delle aspettative rispetto alla precedente. "Ho perso un po' di potenza dopo la stagione 2023", ha proseguito, "il Tour (la sua prima partecipazione) è stato molto difficile per me e dopo ho faticato a tornare al mio livello. Credo che quest'inverno abbiamo fatto dei buoni cambiamenti, ho lavorato molto al coperto e questo ha dato i suoi frutti". Ma non così rapidamente come avrebbe voluto, visto che la caduta nell'ultima tappa della Parigi-Nizza ha ulteriormente ostacolato la sua preparazione per le classiche delle Ardenne. Al Giro dei Paesi Baschi aveva svolto un lavoro intenso, “ma lì pensavo solo alle classiche, la classifica (5° posto finale) non era importante, la mia testa era già qui”.
Ieri mattina si era posizionato come leader della Lidl-Trek, cosa che non è sua abitudine. "È la prima volta nella mia carriera che chiedo a un corridore di stare sempre con me", ha confermato. Otto (Vergaerde) era con me, è stato straordinario, mi ha tenuto nella posizione ideale e mi ha quasi aiutato a fare pipì quando ne avevo bisogno". Soprattutto, il danese si è reso conto che una vittoria all'Amstel, soprattutto davanti a due grandi nomi come Tadej Pogacar e Remco Evenepoel, avrebbe potuto cambiarne la vita di corridore: "Era importante per la mia squadra che finalmente dimostrassi di essere in grado di vincere davanti ai grandi nomi, se lo meritava. Forse ora le grandi star del ciclismo saranno un po' più interessate a me".
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Bredewold sorprende i favoriti
L'olandese Mischa Bredewold ha accelerato sul Cauberg per mantenere un vantaggio di 7 secondi sul traguardo sulla connazionale Ellen van Dijk.
Irresistibile sulla salita finale, la ciclista olandese, che lavora con Kopecky e Wiebes, ha preso il largo per una vittoria prestigiosa.
BERG EN TERBLIJT - Per una volta nella storia delle classiche, lo scenario sulle strade dell'Amstel Gold Race Ladies ieri ha smentito tutti i pronostici. Le outsider hanno avuto la meglio sulle leader, nonostante il fatto che raramente quest'anno si siano trovate tutte insieme sulla stessa linea di partenza.
Dopo diversi tentativi, alla fine è stato un gruppo di una ventina di atlete ad arrivare in testa, tra cui due francesi, Marion Bunel, compagna di squadra di Ferrand-Prévôt, e Juliette Labous, seconda carta della FDJ-Suez. A meno di 50 km dall'arrivo, la campionessa di Francia ha cercato di fare selezione per arrivare all'ultimo giro con un gruppo più ristretto, mentre nelle retrovie Ferrand-Prévôt e Longo Borghini hanno cercato di organizzare l'inseguimento, ma senza successo.
Labous ai piedi del podio
Con altre due della SD Worx nel gruppo di testa (la campionessa europea Wiebes e Bredewold), Kopecky non aveva interesse a forzare, lasciando che il distacco crescesse fino a poco più di un minuto. Lorena Wiebes, la più veloce del gruppo in fuga, è stata lasciata staccarsi da Juliette Labous e Puck Pieterse. Solo Silvia Persico, la tre volte campionessa del mondo Ellen Van Dijk e la seconda rappresentante di SD Worx, Mischa Bredewold, sono riuscite a raggiungerle.
È stata van Dijk a sferrare l'attacco finale prima dell'ultima ascesa del Cauberg, seguìta dalla 24enne connazionale Bredewold che l'ha infine superata per andare in fuga da sola verso il traguardo, dove ha mantenuto un vantaggio di sette secondi sulle inseguitrici.
Labous, che sperava di salvare la sua giornata con un podio (che sarebbe stato il primo della sua carriera in una classica del World Tour), ha fallito lo sprint e si è classificata quarta.
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