WOLTEMADE - De la D3 à la sélection
Nick Woltemade célèbre son second but inscrit vendredi au Luxembourg (2-0).
- elle ne perd pas contre la Slovaquie.
En l’espace de trois ans, l’attaquant de Newcastle a connu une ascension express : à 23 ans, il est devenu l’arme offensive no 1 de l’Allemagne, qui joue ce soir sa qualification à la Coupe du monde.
“Personnellement, ça ne change rien que je passe du Werder Brême
à Stuttgart en transfert libre ou du VfB Stuttgart à Newcastle pour 85 M€''
- NICK WOLTEMADE
17 Nov 2025 - L'Équipe
EMERY TAISNE
Mordu de foot allemand, Nick Woltemade avait confessé l’an dernier préférer se poser devant un match du Dynamo Dresde ou du Rot-Weiss Essen (alors tous deux en D3) plutôt que de regarder Liverpool ou Chelsea jouer. Si la teneur du discours a probablement évolué depuis son transfert à Newcastle le 30 août, il n’est pas si courant qu’un attaquant pesant 85 M€ connaisse pratiquement tous les joueurs de la 1re à la 3e division allemande. L’explication réside sans doute dans le fait que Woltemade (23 ans) était luimême encore un joueur de D3 il y a seulement trois ans.
C’est à Eversberg (70 kilomètres à l’est de Dortmund), ville d’environ 2 000 habitants, que sa trajectoire a fait un premier bond avec le titre de meilleur joueur de la division et une montée en Bundesliga 2 au bout d’un exercice à 10 buts et 9 passes décisives en 31 matches. Woltemade y était prêté par le Werder Brême lors de la saison 2022-2023. Il y avait déjà chez lui quelque chose de hors norme: « un contrôle de balle exceptionnel » et « une puissance balle au pied qui donnait l’impression que personne ne pouvait lui prendre le ballon » , se remémore son ex-entraîneur Horst Steffen dans le quotidien allemand Bild. Avec une lacune surprenante pour un joueur d’1,98 m : « Ce Nick n’allait jamais dans la surface sur les corners. Il n’arrivait pas à jouer de la tête ».
À l’époque, près de deux mois avaient été nécessaires pour que « Big Nick » s’impose dans le onze. Il était perçu, au club, « comme un gars formidable qui aspire à la réussite sans se prendre trop au sérieux » . C’est probablement là que se situe l’une de ses forces. Woltemade a su cultiver, tout au long de son ascension express, une forme de détachement sans se départir d’une volonté constante d’aller de l’avant. Avec, pour l’entourer, ses parents.
Si Corinna, sa mère, et Tim, son père, viennent régulièrement au stade, les discussions autour du ballon rond sont proscrites à la maison. « C’est très important pour moi que nous ayons des conversations normales » , insiste l’attaquant. « Ce qui est étonnant, c’est que, malgré ses bonnes performances, il ne se met pas en avant, mais continue simplement à travailler dur » , avait apprécié le directeur sportif de Stuttgart, Fabian Wohlgemuth, la saison passée, lorsque l’avant-centre était en pleine bourre.
Logiquement déçu de ne pas avoir été inscrit par le VfB en Ligue des champions, Woltemade avait répondu sur le terrain avec 17 buts en 33 matches toutes compétitions confondues. Les commentaires autour du prix de son transfert chez les Magpies (*) ne l’ont pas non plus perturbé. « Personnellement, ça ne change rien que je passe du Werder Brême à Stuttgart en transfert libre ou du VfB Stuttgart à Newcastle pour 85 M€ » , dit-il. Ses 4 buts en 8 matches de Premier League ont de toute façon permis de faire retomber la pression.
Elle était également palpable en sélection. Avec des débuts quelconques jusqu’à ses trois buts en 2 matches face à l’Irlande du Nord (1-0) le mois dernier, puis au Luxembourg (2-0) vendredi soir. « Cinq matches sans marquer, ce n’était pas dramatique, je n’étais pas inquiet » , a indiqué l’intéressé dans le quotidien Bild. Avec la Coupe du monde à l’horizon si l’Allemagne ne perd pas ce soir contre la Slovaquie. L’ancien sélectionneur Joachim Low l’imagine déjà poursuivre son ascension et devenir « un international de premier plan » .
(*) « Ils ont trouvé un idiot pour payer », avait assené Karl-Heinz Rummenigge, membre du conseil de surveillance du Bayern Munich, qui courtisait également l’attaquant.
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Nick Woltemade festeggia il suo secondo gol segnato venerdì
in Lussemburgo (2-0). - non perde contro la Slovacchia.
WOLTEMADE - Dalla terza divisione alla nazionale
Nel giro di tre anni, l'attaccante (ora) del Newcastle ha vissuto un'ascesa fulminea: a 23 anni è diventato la prima opzione offensiva della Germania, che stasera si gioca la qualificazione ai Mondiali.
"Personalmente, non mi cambia niente essere passato dal Werder Brema allo Stoccarda a parametro zero o dallo Stoccarda al Newcastle per 85 milioni di euro"
- NICK WOLTEMADE
17 novembre 2025 - L'Équipe
EMERY TAISNE
Appassionato di calcio tedesco, Nick Woltemade aveva confessato l'anno scorso di preferire guardare una partita della Dynamo Dresda o del Rot-Weiss Essen (allora entrambe in terza divisione) piuttosto che vedere giocare il Liverpool o il Chelsea. Sebbene il contenuto del discorso sia probabilmente cambiato dal suo trasferimento al Newcastle il 30 agosto, non è così comune che un attaccante del valore di 85 milioni di euro conosca praticamente tutti i giocatori dalla prima alla terza divisione tedesca. La spiegazione risiede nel fatto che Woltemade (23 anni) era lui stesso un giocatore di terza divisione fino a solo tre anni fa.
È a Eversberg (70 chilometri a est di Dortmund), città di circa 2.000 abitanti, che la sua carriera ha fatto un primo balzo in avanti con il titolo di miglior giocatore della divisione e la promozione in Bundesliga 2 dopo una stagione con 10 gol e 9 assist in 31 partite. Woltemade era stato ceduto in prestito dal Werder Brema durante la stagione 2022-2023. Già allora aveva qualcosa di straordinario: «un controllo di palla eccezionale» e «una potenza con il pallone tra i piedi che dava l'impressione che nessuno potesse rubarglielo», ricorda il suo ex allenatore Horst Steffen sul quotidiano tedesco Bild. Con una lacuna sorprendente per un giocatore alto 1,98 m: «Nick non entrava mai in area sui calci d'angolo. Non riusciva a colpire di testa».
All'epoca, ci vollero quasi due mesi perché «Big Nick» si affermasse nella formazione titolare. Nel club era considerato “un ragazzo formidabile che aspira al successo senza prendersi troppo sul serio”. Probabilmente è proprio questo uno dei suoi punti di forza. Woltemade ha saputo coltivare, durante la sua rapida ascesa, una forma di distacco senza perdere la costante volontà di andare avanti. Con il sostegno dei suoi genitori.
Sebbene Corinna, sua madre, e Tim, suo padre, vengano regolarmente allo stadio, a casa è vietato parlare di calcio. «Per me è molto importante che le nostre conversazioni siano normali», sottolinea l'attaccante. «La cosa sorprendente è che, nonostante le sue ottime prestazioni, non si mette in mostra, ma continua semplicemente a lavorare sodo», aveva apprezzato il direttore sportivo dello Stoccarda, Fabian Wohlgemuth, la scorsa stagione, quando il centravanti era in grande forma.
Logicamente deluso per non essere stato inserito in lista UEFA per la Champions League, Woltemade aveva risposto sul campo con 17 gol in 33 partite in tutte le altre competizioni. Neanche i commenti sul costo del suo trasferimento ai Magpies (*) lo hanno turbato. «Personalmente, non mi cambia niente essere passato dal Werder Brema allo Stoccarda a parametro zero o dallo Stoccarda al Newcastle per 85 milioni di euro», ha detto. I suoi 4 gol in 8 partite di Premier League hanno comunque contribuito ad allentare la pressione.
Era palpabile anche in nazionale. Dopo un inizio mediocre, ha segnato tre gol in due partite contro l'Irlanda del Nord (1-0) il mese scorso e poi contro il Lussemburgo (2-0) venerdì sera. “Cinque partite senza segnare, non era drammatico, non ero preoccupato” , ha dichiarato l'interessato al quotidiano Bild. Con i Mondiali all'orizzonte, se la Germania non perderà stasera contro la Slovacchia. L'ex Ct tedesco Joachim Low lo immagina già continuare la sua ascesa e diventare “un giocatore di primo piano” .
(*) “Hanno trovato un idiota disposto a pagare”, aveva affermato Karl-Heinz Rummenigge, membro del consiglio di sorveglianza del Bayern Monaco, che corteggiava anch'esso l'attaccante.
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