Methalie : «Je commence à comprendre le métier»
Dayann Methalie lors de Suisse-France (1-1), vendredi,
en match de qualification pour l’Euro Espoirs 2027.
Inconnu la saison passée, le défenseur toulousain, présent avec les Espoirs pour le deuxième rassemblement de suite, figure parmi les révélations du début de saison en Ligue 1. Pour sa première interview, il raconte son apprentissage du plus haut niveau.
"Il fallait juste continuer à travailler.
C’est ce que j’ai fait"
"Je souhaite à tous les Pitchouns d’avoir
le même chemin que moi. C’est une fierté"
17 Nov 2025 - L'Équipe
HUGUES SIONIS
Son doublé pour sa première sélection avec les Espoirs (6-0 face aux îles Féroé, le 10 octobre) a marqué les esprits autant que son début de saison convaincant avec Toulouse (12 matches de L1, dont 10 comme titulaire). Pourtant, Dayann Methalie (19 ans) préfère « ne pas faire attention » à l’agitation autour de lui pour «ne pas dévier» des a trajectoire. Maintenant que le gaucher est lancé.
- Vous êtes passé d’aucun match en pro à titulaire et auteur d’un doublé chez les Espoirs en quelques mois. Comment l’avez-vous vécu?
Très bien, mais c’ est dingue devoir à quel point ça va vite. Ne pas jouer du tout la saison dernière m’ a servi (12 feuilles de match avec les prosduTFC). Ça m’ a préparé à tout ça. Aujourd’ hui, je joue mon football sans me prendre la tête. Il y a eu un dé clic. La saison dernière,lecoach( CarlesMartinez Novell)merep roc hait de ne pas mettre de personnalité dans mon jeu. C’ est ce que j’ ai corrigé durant la préparation. Je lui ai montré de quoij’étais capable. J’ai aussi beaucoup travaillé à l’ extérieur.
- C’est-à-dire?
Une psychologue m’ a beaucoup aidé. On a cherché la bonne personne pour que je puisse exprimer mes qualités. Je sens clairement un changement.
- Dans l’acc'ep'tation votre rôle? Le fait d’être plus patient?
Exactement, parceque je ne suis pastrèspatient.( Rires.) Çam’a permis d’ accepter les choses comme elles sont. Qu’ un jour, ma chance allait venir. Il fallait juste continuer à travailler. C’ est ce que j’ai fait. C’estsûrqu’il yades moments où j’ ai douté. J’ ai eu des coups de mou. Je me suis appuyé sur ma famille et mes proches, ma mère surtout, qui est très protectrice, pour faire un travail sur moi. Le coach aussi m’ a toujours encouragé. Aujourd’ hui, il est content de ma progression. C’ était à moi de me bouger.
- Quand avez-vous pris conscience de votre potentiel?
Le foot a toujours été ma passion. Mais quand j’ étais petit, c’ était un rêve. Je voulais juste jouer avec mes potes. J’ ai commencé à le prendre au sérieux après le Pôle Espoirs( deCastelmaurou,20192021), où on m’ a changé de poste. Je suis passé latéral gauche, alors que j’ étais un excentré offensif. Je dois beaucoup à David M arr aud (directeurde2012à2022). Àla sortie, j’ ai signé mon premier contrataspirant. C’estlàquej’ai compris que j’ avais d’ énormes qualités. Même si j’ ai toujours été rapide, contrairement à mon frère (Kev an ,17 ans, dans le groupe Espoirs du Paris Basket ).( Rires .)
- Cette fougue, qui vous vaut d’être l’un des joueurs qui a commis le plus de fautes cette saison en Ligue 1 (23), fait aussi partie des points à améliorer.
C’ est vrai que je mets beaucoup d’ énergie dans tout ce que je fais. J’ai l’esprit foufouparfois. Il faut quej’ ap prenne à gérer ça, à le canaliser. Mais je suis jeune, je vais apprendre. Je commence à comprendre le métier. Au début, je jouais beaucoup sur l’ adrénaline. J’ ai un peu plus de maturité maintenant. Cette énergie reste une grande qualité pour moi.
- Vos récentes perfo'rm'ances ont déjà convaincu Toulouse de prolonger votre contrat jusqu’en 2030. Que cela représente-t-il?
Beaucoup. Ça fait plus de dix ans quejesuislà-bas( il est arrivé au TFCàl’ âge de 8 ans en provenance de Colomiers). C’estunpeu comme une deuxième maison, le centre de formation, tout ça… Quand, plus jeune, j’ allais voir des match es au St adium,j en’ avais qu’ une seule envie, y jouer. Le premier jour où ça s’ est passé, j’ avais des étoiles plein les yeux (2-0contreBrest, le 24août). C’était incroyable. Quand j’ ai prolongé, j’ai voulu partager ce moment avec les autres Pitcho uns du club. Parce qu’ à Toulouse, on est très fusionnels. C’ était important pour moi. Ça m’ a rendu fier.
- Avez-vous des modèles?
Non. Je ne m’ inspire pas trop des autres. Je ne suis pas comme ça. Moi, j’aime juste le football.
- Pensez-vous en être devenu un alors?
Ça ne m’ avait pas traversé l’ esprit, mais ça ne me dérange pas d’ être un exemple pour les générations à venir. Je souhaite à tous les Pitchounsd’ a voir le même chemin que moi. C’ est une fierté.
- Quels sont vos objectifs cette saison?
Enchaîner les match es, sans blessure, et assurer une place de titulaire. En club comme en sélection. J’ai rêvéd’êtrelà. J’ espère que ça va continuer .»
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