Chevalier était à la hauteur
Lucas Chevalier n’a pas pu empêcher l’élimination lilloise
de la Ligue des champions, hier face à Dortmund (1-2).
Auteur de trois parades assez bluffantes, le gardien des Dogues a assuré son rang mais n’est pas parvenu à sauver son équipe.
"Ses miracles n’ont pas suffi.
Mais c’est un point fort d’avoir un gardien d’une telle envergure''
- BRUNO GENESIO, ENTRAÎNEUR DE LILLE
13 Mar 2025 - L'Équipe
JOËL DOMENIGHETTI
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT
VILLENEUVE-D’ASCQ (NORD) – Malgré la déception d’une élimination logique en 8es de finale, Lucas Chevalier ne pourra pas regretter la campagne européenne du LOSC ni son exposition assortie de nombreuses performances et parades décisives. Le gardien de l’équipe de France (*) était à la hauteur de l’événement après avoir sorti, avec l’aide d’Alexsandro (17e), un essai de Pascal Gross, puis un tir cadré de Julian Ryerson (19e) d’une belle horizontale et d’une main gauche restée ferme avant, enfin, une double parade exceptionnelle sur une tête de Julian Brandt suivie d’une tentative de Serhou Guirassy (20e).
C’est dans son comportement rassurant que les Dogues ont puisé quelques certitudes en première période, avec un gardien plutôt à l’aise quand il assumait ses sorties aériennes, juste dans son jeu au pied, et décisif pour protéger sa ligne. « Il est sans cesse en progression, confirmait Bruno Genesio, son entraîneur. C’est un compétiteur hors pair, capable de se transcender dans les matches et de progresser régulièrement pour faire partie des meilleurs gardiens européens. Aujourd’hui, même s’il est encore jeune, il est presque à chaque fois décisif. Soit il nous permet de rester dans la partie, soit il nous sort un exploit. Ce soir (hier), ses miracles n’ont pas suffi. Mais c’est un point fort d’avoir un gardien d’une telle envergure dans un club.»
L’explosivité et l’inspiration ne lui ont pas permis de s’opposer au penalty tiré en force par Emre Can (54e) ou la frappe en lucarne de Maximilian Beier (65e). Mais il a démontré qu’il pouvait être au rendez-vous des moments clés, comme il l’a fait tout au long de cette campagne de C1, de Fenerbahçe à la réception du Real Madrid en passant par le Slavia Prague. Son club, qui enchaîne dès samedi à Nantes, aura besoin de lui dans son objectif top 4 en Ligue1.
Chevalier a intégré l’équipe de France par la régularité de ses performances et son exposition européenne. Il est aussi devenu l’un des joueurs symboles du LOSC, une équipe émergente qu’il a accompagnée dans son évolution et dont il est devenu l’un des leaders sur le terrain. Un élément très ambitieux qui ne pratique pas la langue de bois et assumeson appétit pour le très haut niveau, les titres, sans jamais se chercher d’excuses. Avec lui, Lille est plus fort. Et perdrait beaucoup de devoir s’ en séparer cet été.
(*) Chevalier a été appelé pour la première fois en équipe de France en novembre, sans disputer de match.
Commenti
Posta un commento