UN COUP DE MASSUE
Tadej Pogacar sur son home trainer, hier avant de prendre le départ du contre-la-montre,
à l’issue duquel il s’est emparé du maillot jaune.
COUPS DE FORCE
5e étape - Le contre-la-montre pour Evenepoel, le jaune pour Pogacar, la claque pour Vingegaard.
Tadej Pogacar a écrasé Jonas Vingegaard dans le contre-la-montre de Caen, que Remco Evenepoel a remporté. Le champion du monde est désormais en jaune, mais il a surtout déjà une belle avance sur son rival danois (1’13”).
10 Jul 2025 - L'Équipe
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL ALEXANDRE ROOS
CAEN – Après sa victoire d’étape mardi à Rouen, Tadej Pogacar avait annoncé que le contre-la-montre de Caen serait le premier véritable test dans la bataille du général, le premier indicateur de l’état de forme de chacun, et c’était presque une invitation à bien observer ce qui allait se dérouler. Le champion du monde a mis du sien pour que la lecture ne puisse être brouillée.
Au bout des 33 km de chrono, la facture est grasse comme un camembert rôti. 1’5’’ entre les deux rivaux, soit deux secondes au kilomètre, un gouffre qui est l’addition de deux explications simplissimes : Pogacar a réalisé un très grand chrono et Vingegaard un très mauvais. Le Slovène, puisqu’il échoue à seulement 16 secondes de Remco Evenepoel sur un parcours de spécialiste, tout plat, où il s’est montré agressif, notamment dans les parties techniques en fin de boucle, dans Caen, où on l’a vu prendre des risques dans certains virages qui ont mis en relief la qualité de son pilotage, son agilité sur le vélo mais aussi la grande confiance qui le pousse. Le Danois, puisq u ’ i l n ’ a t e r m i n é q u ’ à l a 13e place, devancé par tout un essaim de coureurs très forts, certes, dont son équipier Matteo Jorgenson, mais que d’ordinaire il domine avec facilité.
Les Visma étaient devenus des orfèvres dans la préparation d’un tel rendez-vous, tout le monde se souvient du chrono du Combloux sur le Tour 2023, et il n’y a aucune raison de penser qu’ils avaient mis moins d’attention cette fois-ci. Mais leur leader est passé complètement au travers, ce qui est une rareté. Évidemment, cette contre-performance a de grandes conséquences sur la suite du Tour, dont le suspense pour la victoire finale était déjà placé sous assistance respiratoire, et le nouveau Maillot Jaune a débranché la machine hier pour tuer (presque) tout espoir.
Parce que l’écart est déjà grand au bout de cinq jours de course (1’13” au général entre les deux), mais surtout qu’on ne voit aucune raison qu’il ne continue pas à gonfler, que ce soit dans les étapes de puncheurs, aujourd’hui et demain si Pogacar y est poussé par les circonstances, en moyenne montagne lundi dans le Massif central et en haute altitude dans les Pyrénées et ailleurs.
Pogacar semble au-dessus dans tous les domaines
On pensait que l’exercice solitaire était un terrain sur lequel Vingegaard (28 ans) pouvait un peu rivaliser, même si son adversaire l’y a plus souvent battu que l’inverse, mais on s’est bien gourés. Il faut croire qu’il n’y a plus un domaine où le leader des Frelons puisse encore jouer avec un Pogacar (26 ans) à son meilleur, une nouvelle donne entrevue l’été dernier et qui n’a fait que s’accentuer au fil du temps. Le Critérium du Dauphiné l’avait un peu préparé à ce choc, mais c’est une réalité qui ne doit pas être évidente à digérer pour le double vainqueur du Tour de France. On ne doute pas qu’il vendra chèrement sa peau en montagne, mais le reste de sa course sera également une épreuve mentale redoutable, où il ne faudra pas fissurer face à la supériorité de son bourreau.
Vingegaard demeure un méchant coureur, mais le duel n’existe plus et cela fait bientôt deux ans. À l’ombre du maillot arc-en-ciel, lui et les autres vont bien sûr poursuivre le combat, et Evenepoel n’a pas manqué la journée la plus importante de sa Grande Boucle. Le Belge de 25 ans était débarrassé de la menace de Filippo Ganna depuis l’abandon de l’Italien lors de la 1re étape, et en dehors d’Edoardo Affini (3e) et d’un exceptionnel Bruno Armirail (4e), maillot bleu-blanc-rouge sur le dos, il a surtout eu à repousser les assauts des coureurs du général.
Vauquelin troisième du chrono parmi les coureurs du général
Le champion du monde du chrono n’a pas tremblé, avec sa position aérodynamique parfaite, sa danse sublime. C’est à peine s’il relevait de temps à autre le nez de ses avant-bras pour jeter un regard à la route, moins souvent qu’un crawler sort la tête de l’eau pour reprendre sa respiration. Evenepoel avait en tête de réaliser une opération double et de revêtir le maillot jaune, mais il était impossible de reprendre près d’une minute, pas à ce Pogacar-là en tout cas, et ce n’est pas hier mais samedi, dans la bordure vers Lille, que ce rêve s’est évaporé. Il remonte tout de même à la 2e place du général, à 42 secondes de la tête, mais c’est un mirage créé par son résultat dans le chrono, qui ne va pas dissiper par magie ses limites en haute montagne ni l’impression des premiers jours, où il a été plusieurs fois à la limite.
C’est un peu la même situation pour Kévin Vauquelin, 5e hier – au passage, avec Armirail, deux Français à ce niveau dans un chrono du Tour, c’est aussi inhabituel que réjouissant. Le Normand réalise un début de Tour très solide, seulement battu hier, parmi les coureurs intéressés par le général, par Evenepoel et Pogacar, il répond prés e n t t o u s l e s j o u r s , ma i s quelque part il confirme dans le plus grand théâtre ce qu’on savait déjà, qu’il est un excellent puncheur et rouleur. Troisième au général ce matin, les questions sur sa capacité à tenir trois semaines et à voltiger en haute montagne demeurent entières. Mais ce sera pour plus tard. Pour l’heure, il découvre la chaleur du Tour à la maison. L’étape du jour, très vallonnée, avec 3 500 m de dénivelé positif, sur ses terres, est une magnifique occasion d’y regoûter.
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Remco Evenepoel a remporté le premier
contre-la-montre de ce Tour, hier à Caen.
Le «don naturel» d’Evenepoel
LUC HERINCX
Maître absolu de la discipline, le Belge a remporté hier le contre-la-montre dans une position qui se rapproche de la perfection aérodynamique.
Le nez entre les avant-bras, la visière collée aux poignets et le dos complètement à l’horizontal pour venir coucher le tronc à proximité de ses cuisses, Remco Evenepoel (25 ans) est un modèle de positionnement sur le vélo, façonné pour l’effort du contre-la-montre. «Il a le corps parfait pour avoir un aérodynamisme extraordinaire, combiné à une puissance énorme», résumait l’été dernier le champion du monde de l’exercice en 2017, Tom Dumoulin.
Un an après sa première démonstration sur un chrono du Tour de France (7e étape), « Aerobullet » (« la balle aéro ») a réitéré une telle performance hier, dans une position encore plus compacte. « Une master class » , résume Manuel Sellier, fondateur de l’entreprise Aeroscale, qui mesure et optimise l’aérodynamisme des meilleurs rouleurs français.
L’avantage des petits bras
« J’ai l’impression qu’Evenepoel, (Tadej) Pogacar et (Jonas) Vingegaard ont un angle du bassin quasiment identique, une surface frontale (la largeur des épaules, notamment) assez similaire, même si Evenepoel m’a l’air légèrement plus fin que Pogacar », explique le scientifique.
« Mais toute la problématique du chrono est de camoufler ses bras, on ne sait pas quoi en faire, poursuit Sellier. Le don naturel de Remco, ce sont ses bras très courts, qu’il peut positionner de manière ramassée, proches du corps et quasiment à angle droit, tout en ayant le casque qui les effleure. »
Un confort naturel
À l’hiver 2020, déjà, le Belge avait réalisé une batterie de tests avec Specialized, fabricant des vélos de l’équipe Soudal-Quick Step, pour évaluer le compromis entre une position plus relevée, qui favorisait l’oxygénation maximale de ses muscles, et une position couchée, plus aérodynamique. Même dans la deuxième configuration, il s’avère qu’Evenepoel, petit gabarit (1,71 m, 61 kg) taillé pour l’exercice, ne perd quasiment pas de puissance. Il y est naturellement confortable.
«Avant, on travaillait l’aérodynamisme sans trop penser à la stabilité, détaille Sellier. Or une bonne position ne doit pas se dégrader, on ne doit pas être hyper inconfortable pour ne pas la détruire.» Ce qui explique aussi la tactique du negative split adoptée par le champion du monde et olympique du chrono hier. « J’ai accéléré de façon progressive, a-t-il expliqué. J’ai gardé la même vitesse sur les dix premiers kilomètres avant d’augmenter petit à petit et de reprendre encore plus dans le final. » Car s’affoler et se mettre dans le rouge, c’est risquer gros: des épaules qui s’élargissent pour relancer, un repositionnement intempestif sur la selle et des équipements élaborés pour une position stable qui deviennent contre-productifs.
Une attitude de nageur
L’autre force d’Evenepoel, c’est sa prise de risque dans les portions en ligne droite pour favoriser encore sa pénétration dans l’air. « Il a deux positions, remarque Sellier. Celle où il regarde le sol pour être le plus compact et durant laquelle, je pense, il compte dans sa tête. Puis il relève le regard vers la route, à la façon d’un nageur qui reprend sa respiration. C’est risqué, Stefan Küng (Groupama-FDJ) est déjà tombé à cause de ça. Mais je pense qu’on le pilote aussi beaucoup dans les oreillettes. »
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Tadej Pogačar sui rulli ieri prima dell'inizio della cronometro,
al termine della quale ha conquistato la maglia gialla.
UN COLPO DI MARTELLO
COLPI FORTI
Tappa 5 - Cronometro per Evenepoel, giallo per Pogacar, schiaffo per Vingegaard.
Tadej Pogačar ha schiacciato Jonas Vingegaard nella cronometro di Caen, vinta da Remco Evenepoel. Il campione del mondo è ora in giallo e ha già un buon vantaggio sul rivale danese (1'13").
10 lug 2025 - L'Équipe
DALL'INVIATO SPECIALE ALEXANDRE ROOS
CAEN - Dopo la vittoria di tappa a Rouen, martedì scorso, Tadej Pogačar aveva annunciato che la cronometro di Caen sarebbe stata il primo vero banco di prova nella lotta per la generale, il primo indicatore dello stato di forma di tutti, ed era quasi un invito a osservare da vicino ciò che stava per accadere.
Al termine della cronometro di 33 km, il conto era grasso come un camembert arrosto. 1'05" tra i due rivali, cioè due secondi al chilometro, un divario che è la somma di due semplici spiegazioni: Pogačar ha fatto un ottimo tempo e Vingegaard uno pessimo. Lo sloveno, perché è riuscito ad arrivare a soli 16 secondi da Remco Evenepoel su un percorso specialistico, tutto pianeggiante, dove si è dimostrato aggressivo, soprattutto nei tratti tecnici alla fine dell'anello, attorno a Caen, dove lo abbiamo visto prendere dei rischi in alcune curve che hanno evidenziato la qualità della sua guida, la sua agilità sulla bici e la grande fiducia che lo anima. Il danese si è piazzato soltanto al 13° posto, superato da un nugolo di corridori molto forti, tra cui il suo compagno di squadra Matteo Jorgenson, che però di solito (Vingegaard) batte con facilità.
Il team Visma-Lease-a-bike è ormai esperto nella preparazione di questa prova - tutti ricordano la tappa di Combloux del Tour 2023 - e non c'è motivo di pensare che questa volta vi abbia prestato meno attenzione. Ma il loro leader ha mancato completamente l'appuntamento, il che è una rarità. Ovviamente, questa mediocre prestazione ha conseguenze importanti per il resto del Tour, dove la suspense per la vittoria finale era già attaccata al respiratore, e la nuova Maglia Gialla ha staccato la spina ieri per uccidere (quasi) tutte le speranze.
Perché il distacco è già ampio dopo cinque giorni di gara (1'13" in totale tra i due), ma soprattutto perché non c'è motivo per cui non debba continuare a crescere, sia nelle tappe per puncheur come oggi e domani se Pogacar sarà spinto dalle circostanze, sia in media montagna lunedì nel Massiccio Centrale o in alta quota sui Pirenei e altrove.
Pogacar sembra essere al top sotto ogni punto di vista
Pensavamo che l'esercizio solitario fosse un terreno su cui Vingegaard (28 anni) potesse in qualche misura competere, anche se il suo avversario lo ha più spesso battuto del viceversa, ma ci sbagliavamo di grosso. Sembra non ci sia più una zona in cui il leader dei "Calabroni" possa ancora giocarsela con Pogacar (26) al meglio, una situazione nuova emersa la scorsa estate e che si è accentuata con il tempo. Il Delfinato lo ha in qualche modo preparato a questo choc, ma è una realtà che non può essere facile da digerire per il due volte vincitore del Tour de France. Non c'è dubbio che (Vingegaard) lotterà duramente in montagna, ma il resto della corsa sarà anche un formidabile test mentale, in cui non potrà cedere di fronte alla superiorità del suo tormentatore.
Vingegaard rimane un corridore temibile, ma il duello non esiste più e questo è avvenuto quasi due anni fa. All'ombra della maglia iridata, lui e gli altri continueranno ovviamente a lottare, e Evenepoel non ha mancato il giorno più importante della sua Grande Boucle. Il 25enne belga si è liberato della minaccia di Filippo Ganna dopo il ritiro dell'italiano nella prima tappa e, a parte Edoardo Affini (3°; a 33", ndr) e un eccezionale Bruno Armirail (4°), maglia blu-bianco-rossa (di campione nazionale francese di specialità, ndr) sulle spalle, ha dovuto soprattutto respingere gli attacchi dei corridori della generale.
Vauquelin terzo nella cronometro
tra i corridori della classifica generale
Il campione del mondo a cronometro non ha esitato, con la sua perfetta posizione aerodinamica e la sua danza sublime. Di tanto in tanto sollevava appena il naso dagli avambracci per dare un'occhiata alla strada, meno spesso di quanto un cagnolino sollevi la testa dall'acqua per riprendere fiato. Evenepoel aveva in mente di completare una duplice operazione e di indossare la maglia gialla, ma era impossibile recuperare quasi un minuto, non a questo Pogacar in ogni caso, e non è stato ieri, ma sabato, subito prima di rientrare a Lille, che questo sogno è evaporato. È salito ancora al 2° posto in classifica generale, a 42 secondi dal leader, ma è stato un miraggio creato dal suo risultato nella cronometro, che non cancellerà magicamente i suoi limiti in alta montagna o l'impressione che ha dato nei primi giorni, quando è andato più volte al limite.
Lo stesso vale per Kévin Vauquelin, ieri 5° - del resto, con Armirail, due francesi di questo livello in una tappa del Tour è tanto insolito quanto piacevole. Il normanno ha avuto un inizio di Tour molto solido, battuto ieri solo da Evenepoel e Pogacar tra i corridori interessati alla generale. È stato presente ogni giorno, ma in un certo senso conferma ciò che già sapevamo, ovvero che è un ottimo puncheur e rouleur. Terzo in classifica questa mattina, ci sono ancora dubbi sulla sua capacità di resistere tre settimane e di volare in alta montagna. Ma questo è un problema che si porrà più avanti. Per ora, sta scoprendo il calore del Tour in casa. La tappa odierna, molto collinare, con 3.500 metri di dislivello, sul suo terreno di casa, è una magnifica occasione da cogliere.
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Remco Evenepoel ha vinto la prima cronometro
di questo Tour, ieri a Caen.
Il “dono naturale” di Evenepoel
Padrone assoluto della disciplina, il belga ha vinto la cronometro di ieri in una posizione che si avvicina alla perfezione aerodinamica.
LUC HERINCKX
Con il naso tra gli avambracci, la visiera incollata ai polsi e la schiena completamente orizzontale in modo che il busto sia vicino alle cosce, Remco Evenepoel (25) è un modello di posizionamento in bicicletta, studiato per lo sforzo di una cronometro. “Ha il corpo perfetto per un'aerodinamica straordinaria, unita a un'enorme potenza”, ha sintetizzato la scorsa estate Tom Dumoulin, campione del mondo a cronometro 2017.
Un anno dopo la sua prima dimostrazione in una tappa del Tour de France (7ª tappa), “Aerobullet” ha ripetuto quel tipo di prestazione ieri, in una posizione ancora più compatta. “Un capolavoro”, dice Manuel Sellier, fondatore di Aeroscale, un'azienda che misura e ottimizza l'aerodinamica dei migliori corridori su strada francesi.
Il vantaggio delle braccia corte
“Ho l'impressione che Evenepoel, (Tadej) Pogacar e (Jonas) Vingegaard abbiano un angolo pelvico quasi identico e una superficie frontale abbastanza simile (larghezza delle spalle, in particolare), anche se Evenepoel sembra leggermente più magro di Pogacar”, spiega lo scienziato. "Ma il problema della cronometro è quello di nascondere le braccia, non sappiamo cosa farne", continua Sellier. "Il dono naturale di Remco sono le sue braccia molto corte, che può posizionare in modo compatto, vicino al busto e quasi ad angolo retto, pur avendo il casco che le sfiora.
Comfort naturale
Nell'inverno del 2020, il belga ha effettuato una serie di test con Specialized, azienda produttrice delle biciclette del team Soudal-QuickStep, per valutare il compromesso tra una posizione più eretta, che favorisce la massima ossigenazione dei muscoli, e una posizione prona, più aerodinamica. Anche in questa seconda configurazione, Evenepoel, piccolo di statura (1,71 m, 61 kg) ma tagliato per quel tipo di esercizio fisico, non perde praticamente potenza. È naturalmente a suo agio.
"Prima lavoravamo sull'aerodinamica senza pensare troppo alla stabilità", spiega Sellier. "Ma una buona posizione non deve deteriorarsi, non deve essere troppo scomoda per non perderla". Questo spiega anche la tattica del negative split adottata ieri dal campione mondiale (due volte, ndr) e olimpico a cronometro. "Ho accelerato per gradi", ha spiegato. "Ho mantenuto la stessa velocità per i primi dieci chilometri, per poi aumentare gradualmente e salire ancora di più nel finale". Perché farsi prendere dal panico e andare in rosso significa rischiare molto: spalle che si allargano per rilanciare, un riposizionamento inopportuno in sella e un equipaggiamento progettato per una posizione stabile che diventa controproducente.
Una postura da nuotatore
L'altro punto di forza di Evenepoel è la sua disponibilità a rischiare nei tratti rettilinei per aumentare la sua penetrazione nell'aria. "Ha due posizioni", osserva Sellier. Quella in cui guarda il terreno per essere il più compatto possibile e durante la quale, credo, sta contando a mente. Poi alza lo sguardo verso la strada, come un nuotatore che riprende fiato. È rischioso, Stefan Küng (Groupama-FDJ) è già caduto per questo motivo. Ma credo che riesca anche a tenere molto sotto controllo i suoi auricolari".
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