SLOT - Une danse en trois temps


Le manager néerlandais a contribué à l’excellent début de saison des Reds, notamment en modifiant le positionnement de trois d’entre eux.

4 Dec 2024 - L'Équipe
PIERRE-ÉTIENNE MINONZIO
SLOT - Une danse en trois temps

Dimanche, après le succès du Liverpool FC face à Manchester City (2-0), Arne Slot a laissé entendre que la réussite actuelle des Reds devait beaucoup à son prédécesseur, Jürgen Klopp, « qui avait laissé l’équipe en très bon état» .La joie d’Arne Slot après le succès de Liverpool face à Manchester City (2-0, dimanche).

En réalité, alors que le leader de Premier League se déplace ce soir à Newcastle, après avoir aligné 15 victoires et 1 nul lors de ses 16derniers matches toutes compétitions confondues, le Néerlandais de 46ans a joué un rôle essentiel dans cette fascinante dynamique, en instaurant plus de contrôle dans le jeu des Reds, mais aussi en faisant évoluer le positionnement de trois d’entre eux.

Alexander-Arnold décalé

Pendant Liverpool-City, Gary Neville, le consultant de Sky Sports, a lâché à propos de l’ouverture limpide de Trent Alexander-Arnold, qui avait initié l’ouverture du score de Cody Gakpo (12e) : «Vous ne verrez jamais une plus belle passe réalisée par un arrière droit. » Cette fulgurance de l’international anglais (33 sélections) de 26 ans, réalisée alors qu’il était positionné devant sa charnière, donnait l’impression qu’il évoluait de la même manière que sous les ordres de Klopp, c’est-à-dire comme un latéral qui s’intègre dans l’entrejeu en phase de possession.

En réalité, Slot exige d’Alexander-Arnold qu’il se comporte comme un arrière droit «classique», en restant souvent collé à sa ligne de touche, en verrouillant autant que possible son côté face aux offensives adverses et en se projetant ponctuellement. Résultat? Selon Opta, le Liverpuldien n’a jamais aussi rarement centré depuis 2021 (5,24 en moyenne toutes les 90minutes), mais il tacle plus (3,33) et s’engage dans plus de duels (9,05), contribuant au fait que le LFC présente aujourd’hui la meilleure défense de Premier League.

Gravenberch reculé

Cet été, Liverpool a fait le forcing, en vain, pour recruter Martin Zubimendi (25ans), le milieu défensif de la Real Sociedad. Cet échec et les difficultés rencontrées par Wataru Endo lorsqu’il est aligné en sentinelle ont conduit Slot à placer à ce poste Ryan Gravenberch, qui évoluait pourtant bien plus haut sur le terrain au Bayern (2022-2023) ou la saison dernière au LFC.

Ce pari s’est révélé payant, puisque le Néerlandais de 22 ans brille depuis cet été à la fois par sa faculté de nuisance (il a contribué à éteindre Phil Foden dimanche en le harcelant) et ses facilités à huiler le jeu de son équipe. Il est ainsi le joueur (hors défenseurs) le plus systématiquement recherché par la charnière des Reds, excellant dans sa capacité à recevoir le ballon dos au jeu et à éliminer un adversaire en se retournant (un geste désormais désigné par les fans du LFC comme le «Gravenberch turn»).

De plus en plus souvent comparé outre-Manche à Rodri, référence du 6 moderne, l’ancien du Bayern manque simplement de statistiques offensives (1 seule passe décisive cette saison) pour prétendre évoluer dans les mêmes sphères que l’Espagnol.

Jota recentré

Arrivé à Liverpool en 2020, Diogo Jota était considéré par Klopp comme un «super sub» susceptible de remplacer n’importe quel joueur du trio offensif, mais plus précisément les ailiers. Slot, lui, a d’emblée considéré le Portugais de 27ans comme un titulaire en puissance, mais également comme un vrai avant-centre, puisque tous les matches qu’il a débutés cette saison en Premier League (7) et en Ligue des champions (1) l’ont été à ce poste.

Avec, à la clé, quelques prestations brillantes, notamment face à Brentford (2-0, le 25août) et sur la pelouse de Crystal Palace (0-1, le 5 octobre), et des statistiques honorables (4 buts et 2 passes décisives en 10matches, toutes compétitions confondues), jusqu’à ce qu’il se blesse au thorax contre Chelsea (2-1, le 20 octobre). Alors que son retour est attendu d’ici à la fin du mois, Jota pourrait rapidement retrouver la pointe de l’attaque, où Darwin Nunez et Luis Diaz n’ont pas pleinement convaincu en son absence.

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SLOT - Un balletto in tre parti

Il manager olandese ha contribuito all'ottimo inizio di stagione dei Reds, in particolare cambiando il posizionamento di tre di loro.

4 dicembre 2024 - L'Équipe
PIERRE-ÉTIENNE MINONZIO

Dopo la vittoria di domenica del Liverpool sul Manchester City per 2-0, Arne Slot ha fatto capire che l'attuale successo dei Reds deve molto al suo predecessore, Jürgen Klopp, “che ha lasciato la squadra in ottima forma”. 

Infatti, mentre i leader della Premier League si recano questa sera a Newcastle, dopo aver vinto 15 e pareggiato una delle ultime 16 partite in tutte le competizioni, il 46enne olandese ha giocato un ruolo-chiave in questa affascinante dinamica, non solo introducendo un maggiore controllo nel gioco dei Reds, ma anche cambiando il posizionamento di tre di loro.

Alexander-Arnold fuori sincrono

Durante Liverpool-City, Gary Neville, opinionista di Sky Sports, ha commentato così l'apertura cristallina di Trent Alexander-Arnold, che ha dato il via al gol di Cody Gakpo al 12': “Non si vedrà mai un passaggio migliore da parte di un terzino destro”. Questo passaggio folgorante del 26enne inglese (33 caps), effettuato mentre era posizionato davanti alla sua cerniera difensiva, ha dato l'impressione che stesse giocando come sotto Klopp, cioè da terzino che, in fase di possesso palla, si integra nel centrocampo.

In realtà, Slot ha preteso che Alexander-Arnold agisse da terzino destro “classico”, spesso restando sulle proprie linee di passaggio, bloccando il più possibile la sua fascia di fronte agli attacchi avversari e avanzando soltanto occasionalmente. Il risultato? Secondo Opta, il Liverpudlian non crossava così poco dal 2021 (5,24 in media ogni 90 minuti), ma contrasta di più (3,33) e ingaggia più duelli (9,05), contribuendo al fatto che il Liverpool abbia ora la miglior difesa della Premier League.

Il ritorno di Gravenberch

Quest'estate il Liverpool ha fatto un'offerta senza successo per Martin Zubimendi (25), centrocampista difensivo della Real Sociedad. Quel fallimento e le difficoltà incontrate da Wataru Endo quando è stato schierato come sentinella hanno spinto Slot a inserire in quel ruolo Ryan Gravenberch, nonostante il fatto che abbia giocato molto più alto nel Bayern (2022-2023) e nella scorsa stagione al Liverpool.

L'azzardo ha dato i suoi frutti, visto che il 22enne olandese ha brillato fin dall'estate sia per la sua capacità di mettere in difficoltà gli avversari (domenica ha contribuito a mettere fuori gioco Phil Foden, infastidendolo) sia per la sua capacità di oliare il gioco della propria squadra. Di conseguenza, è il giocatore sistematicamente più cercato nella linea arretrata dei Reds (difensori a parte), eccellendo per la sua capacità di ricevere il pallone con le spalle al gioco e di mettere fuorigioco un avversario girandosi (una mossa che i tifosi del Liverpool chiamano “Gravenberch turn”).

Paragonato sempre più spesso oltremanica a Rodri, il punto di riferimento del "6" moderno, l'ex Bayern non ha però le cifre offensive (solo un assist in questa stagione) affinché si possa affermare che giochi allo stesso livello dello spagnolo.

Jota si rifocalizza

Arrivato al Liverpool nel 2020, Diogo Jota era considerato da Klopp un “super-sub” in grado di sostituire qualsiasi giocatore del trio d'attacco, ma più in particolare le ali. Slot, dal canto suo, ha visto il 27enne portoghese non solo come un potenziale titolare, ma anche come un vero centravanti, visto che tutte le partite in cui lo ha schierato titolare in questa stagione in Premier League (7) e in Champions League (1) sono state in quella posizione.

Ne sono scaturite alcune prestazioni brillanti, in particolare contro Brentford (2-0, 25 agosto) e Crystal Palace (0-1, 5 ottobre), e cifre di tutto rispetto (4 gol e 2 assist in 10 partite, in tutte le competizioni), fino all'infortunio al torace subìto contro il Chelsea (2-1, 20 ottobre). Con il rientro previsto per la fine di dicembre, Jota potrebbe presto ritrovarsi al centro dell'attacco, dove in sua assenza Darwin Núñez e Luis Díaz non hanno impressionato.

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